DUPLICATA DE LA EIBLIOTHÊQUE DU CONSERVATOIRE BOTANIQUE DE GENEVE VENDU EN 1922
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POLYPODIACEES.
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DTJ CONSERVATOIRE BOTANIQUE DE GENEVE ^UNEU EN 1922
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MENERA FlIilCUn
DES GENRES DE LA FAMILLE
DES
(CLASSE DES FOUGÈRES).
PAR
A. L. A. FÉE,
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Professeur de botanique à ia Faculté de médecine de Strasbourg.
Naturæ opus semper est Species et Ge\us ; Cut.tur.+ sœpiùs Vjrietjs ; Naturæ et Artis Ci.assis et Ou no.
Linn., Pitilosoph. bot., 102.
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(Cinquième Mémoire sur la famille des Fougères.)
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PARIS,
.1. B. BAILLIÈRE, libraire, rue Haulefcuille , lu.
A ICTOR MASSON, libraire, place de l'Ecole de Médecine, 17.
STRASBOURG ,
\ BERGER-LLVRAULT et FILS, libraires.
1 850 — f 852.
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BOTANIQUE *
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EXPOSITION
DES» «GIVRES DG GA FA11IGGG
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DES
POLYPODIACÉES
(DUSSE DES FDIDÉRES).
PROLÉGOMÈNES.
La méthode naturelle ne se borne pas uniquement à coordonner les familles et à les fonder sur des bases solides; elle doit aussi s’efforcer de les fractionner en genres , également bien circonscrits , et ne renfermant que des espèces analogiques.
Les botanistes ne sont pas éloignés de s’entendre sur les limites qui doivent être assignées aux familles, et s’ils diffèrent parfois sur la manière dont ils les enchaînent , ils sont généralement d’accord sur la valeur respective des organes , au moyen desquels il faut les établir.
Il n’en est pas de même du genre dont la valeur rigoureuse est très-diversement comprise et appréciée. Chacun de ces petits groupes, en s’éloignant de l’époque de sa création, se montre dans chaque ouvrage nouveau, tantôt plus étendu et tantôt plus restreint, suivant le point de vue auquel se sont placés les auteurs; souvent même il disparaît pour revivre et disparaître encore. Certaines espèces de plantes sont, en ce qui concerne le genre auquel elles doivent se rattacher, vérita- blement erratiques, elles ne peuvent, quoi qu’on fasse, avoir nulle part droit de cité.
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DE LA FAMILLE
Non-seulement les botanistes n’accordent pas une même valeur aux organes qui servent à la formation des genres, mais encore il est évident que ces caractères n'ont pas dans toutes les plantes un égal degré d’importance.
L’appareil de la fructification qui, chez les mousses, peut servir à grouper les espèces en genres, est insuffisant chez les fougères. Dans les labiées, les tribus sont surtout établies d’après des considérations tirées de l’étamine, tandis que dans les crucifères, elles ont été fondées principalement sur les modifications que présentent les cotylédons et la radicule, etc.
Ces appréciations , qui varient d’importance suivant les auteurs et qui ne pour- raient, si on voulait les exprimer en chiffres, donner lieu à des évaluations inva- riables dans leur quotité, expliquent une instabilité très- préjudiciable aux vrais intérêts de la science, et rendent inutiles ou même nuisibles une foule de travaux très - estimables d’ailleurs.
En cherchant à savoir comment les auteurs ont compris et défini le genre, il est facile de voir que les définitions reposent sur des considérations différentes et que souvent elles semblent manquer de précision; en voici des exemples : il y a autant de genres, dit Linné, qu’il y a d’espèces avant des fructifications établies sur un même plan ( Philosophia bolanica, p. 100). Celte manière de considérer le genre ne semble-t-elle pas convenir surtout à la famille?
Un genre, écrit de Caisdolle (Théorie élémentaire, p. 196), est une division des végétaux d'une famille, fondée sur des considérations de nombre, de grandeur, de forme ou d’adhérence ; mais quelles seront les limites de ces modifications et comment déterminer leur valeur respective ?
Suivant M. de Mirbel, le genre est un groupe d'espèces qui s’enchaînent natu- rellement par des analogies de structure et de forme (Physiologie , p. 480). Mais quel est le lien qui les unit ? Comment le reconnaître et surtout comment le préciser ?
Le genre, assure M. Raspail, est un type idéal des rapports essentiels que 1 esprit a découverts entre un certain nombre d’espèces (Physiologie végétale, p. 101). Celle définition, si elle fait en effet connaître le genre, ne dit pas com- ment on le forme et quels sont ces rapports essentiels qui , d’après l’auteur, lient les espèces entre elles.
D’après M. A. Richard (Nouveaux Éléments de botanique, p. 566), la réunion des espèces ayant entre elles une ressemblance évidente dans leurs caractères inté- rieurs et leurs formes extérieures, constitue les genres; mais d’après quelles règles les constitue-t-on?
Il y a , comme on le voit , des définitions plutôt que des préceptes , et le genre est encore aujourd’hui dans le domaine de la métaphysique. Chacun le comprend à sa manière et le soumet, dans l'appréciation quil en fait, à la nature des idées systématiques qui le dominent.
DES POLYPODTACÉES.
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On a voulu établir qu’il existait trois sortes de genres : genres systématiques , genres par enchaînement ou polytypes, genres groupés ou monotypes (Dict. des sciences nat. , t. 53, p. 4?^)-
Les premiers seraient composés d’espèces qui ne se distinguent de celles com- posant les genres voisins que par un seul trait de l’organisation reproduit dans toutes, et l’on cite le genre Salvia dont le connectif grêle et allongé est porté transversalement par le filet comme sur un pivot. Les seconds existeraient lorsque les espèces destinées à les constituer se rattachent les unes aux autres comme les anneaux d’une chaîne, et se suivent sans interruption de manière à pouvoir passer de la première à la dernière par des nuances insensibles. Exemple : Melissa , Th ymus. Enfin les derniers grouperaient des êtres étroitement liés par des rap- ports faciles à saisir du premier coup d’œil. Exemple : Rosa, Dianthas, Scutel- laria. Nous ne pouvons admettre ces distinctions 3 il ne peut et il ne doit y avoir que des groupes naturels; c’est à tort que l’on cite le genre Salvia comme le type d'un genre systématique; le caractère que l’on invoque à l’appui de cette opinion est loin d’être le seul. Il n’existe que deux étamines dans les sauges et elles sont portées sur un processus filiforme qui naît de la gorge de la corolle; celle-ci a une forme toute spéciale. Le faciès est également caractéristique et il n’est pas jusqu’à la nervation qui ne puisse servir de moyen confirmatif. Ce que nous disons ici des genres svstématiques , s’applique parfaitement aux genres pa?- enchaînement; s’ils sont par trop hétéroclites, on les partage en sous -genres, mais ce moyen terme prouve qu’on a cédé à la nécessité de consacrer le prin- cipe des analogies naturelles; car, rigoureusement parlant, ces subdivisions sont des groupes réels et distincts ayant la valeur du genre, puisquils ont, avec une physionomie pareille, un caractère commun qui unit les espèces, caractères qu’on chercherait vainement dans les autres. Nous avons déjà dit, et beaucoup l’avaient répété avant nous, l’espèce seule est hors du domaine de la controverse.
Les genres qui réunissent des espèces différentes, la famille elle-même qui nest qu’un grand genre, la classe, sorte de grande famille, toutes ces réunions sont plus ou moins heureusement constituées, mais jamais parfaitement naturelles.
Une espèce étant une réunion d’individus, séparés les uns des autres par de simples nuances d’organisation , semble offrir l’exemple de ce qu il faut tenter dans la formation du genre; le groupe ne doit recevoir que des espèces ayant entre elles les plus grandes analogies possibles. Il s’agit de faire une sorte de faisceau dont tous les éléments tendent au parallélisme. Le lien qui unit ces créations, établies sur un type commun, est toujours révélé par l’habitude exté- rieure. Toute ressemblance dans les organes de faible importance, indique une parenté; elle avertit qu’il faut chercher des analogies ailleurs, et peut, jusqu’à un certain point, faire croire quelles existent en effet. Rien n’est plus rare que de trouver deux plantes, séparées par les organes de la nutrition, se montrer identiques
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quant aux organes de la reproduction ou quant à l’appareil qui en tient lieu. L’har- monie végétale se compose de l’ensemble de toutes les parties de la plante; les caractères se reflètent les uns sur les autres; souvent une modification, en appa- rence légère, en indique une plus profonde, il ne s’agit que de la trouver. L’obli- quité de l’anneau dans les polypodiacées n’a ge'néralement' lieu que pour des fougères arborescentes; dans les vitlariées se trouvent toujours des sporangiastres, des écailles cancellaires et des radicelles tomenteuses. Les adiantées ont constam- ment un stipe lisse, luisant, fragile et noirâtre. Ces caractères, en apparence peu importants, fournissent d’excellents moyens de confirmation; ce sont des indices qui conduisent au genre et qui plus tard le confirment.
Il faut donc tenir grand compte de la physionomie générale d’une plante , et tous les naturalistes sont d’accord sur ce point. Ne dit- on pas d’un botaniste ou d’un zoologiste quil a du tact et que son coup d’œil est juste? Les auteurs qui ont le mieux compris le genre ont été guidés autant peut-être par une sorte d’instinct scientifique que par des qualités acquises par l’étude. Les espèces dont les formes se heurtent sont violemment réunies ; ce sont des notes fausses dans l’échelle diatonique et les yeux sont blessés par ces rapprochements forcés, comme il arrive aux oreilles de l’être par des accords sans justesse.
Lorsqu’il existe, avec un faciès semblable, un caractère commun tiré de l’appa- reil générateur, il y a des raisons de croire que les plantes chez lesquelles on con- state cette communauté d’organisation sont congénères; il y a au contraire lieu de les croire disgénères, lorsque, la physionomie étant différente, les organes qui servent à la reproduction, offrent des dissemblances marquées; nous avons donc tenu grand compte de la physionomie des plantes de la famille des fougères dans les limites à donner aux genres , sans toutefois négliger de nous assurer si des caractères plus importants venaient confirmer ou non ces analogies extérieures. Il est résulté de cette manière de voir un accroissement assez considérable de genres et peut-être les trouvera -t- on trop nombreux. Cependant si l’on évalue à 2000 espèces le nombre total des polypodiacées, et celte évaluation ne semble pas être au-dessus de la réalité, il se trouvera que la moyenne des espèces par genre (nous en avons près de 170) sera de 12 environ, proportion qui repro- duit exactement celle du Nomenc/ator de Steudel pour les phanérogames, puisque sur 78,000 espèces énumérées, il se trouve 6722 genres.
S’il faut lavouer, nous ne trouverons aucune raison de regretter que les genres soient nombreux. Le but à atteindre consiste à séparer nettement tous les groupes établis sur des types différents , et c’est ce que nous avons essayé de faire.
Les plantes lilicoides constituent une vaste classe divisée encore aujourd’hui en plusieurs tribus indiquées par Berxhardi , Swartz et Willdenow, et aujourdhui élevées à la condition de famille. Ces grands groupes, généralement admis, ont été établis sur des considérations importantes, et il est bien douteux qu’on puisse
DES POLYPODIACÉES.
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en trouver de meilleures. Voici comment on peut les présenter dans leur ensemble.
! à préfoliation circinale
un anneau.
f déhiscence nulle ou pouvant s exercer sur I „ . ,, ,
1 , r . , Hvmenonhvllarees.
I ^ j 1 tous les points ) J J
Il déhiscence s’opérant en un point déterminé | „ , ,. ,
( ou stoma (partie modifiée de l’anneau) ) Polypodiacées.
ransversal Gleichéniacées.
^ apicilaire
(anneau incomplet Osmondacées.
tsporanges closes dans le )
| Schizéacées.
anneau complet{ leune aSe- ( Lygodiacées.
sporanges ouvertes par }A téridées.
FOUGÈRES.] ( une fente congemale. j
(sporanges libres Marattiacées.
(sporanges captives dans le sporothèce Danéacéejs.
préfoliation dressée Ophioglossacées.
Les fougères, dans le sens étendu du mot, se lient aux mousses par les hymé- nophyllacées et aux lycopodiacées par les ophioglossacées. Les familles qui par- tagent cette immense classe, quoique nettement séparées par la structure des spo- ranges et souvent même par celle des sporothèces, ont une physionomie peu différente quant aux organes de la nutrition ; cependant les hyménophyllacées , les osmondacées , les schizéacées et les ophioglossacées en ont une qui permet faci- lement de les reconnaître.
La famille la plus nombreuse , celle qui représente la classe dans sa plus grande splendeur, est celle des polypodiacées.. Elle semble s’unir aux gleichénia- cées par le sous -groupe des cyathées; quelques genres rappellent, par le port, les osmondacées ; d’autres grimpent à la manière des lygodiacées ou tiennent par la délicatesse de leur tissu à la curieuse famille des hyménophyllacées. Variété dans le port et dans la stature, variété dans les formes et dans la disposition des sporothèces, tout attire l’altenlion vers les polypodiacées que les auteurs, regardent comme les vraies fougères ( Eufilices ) : c’est à elles que nous consa- crons ce travail.
Depuis une quinzaine d’années environ, les botanistes se sont beaucoup occupé des fougères. Parmi eux, MM. Presl, Schott, J. Smith et Bauer ont publié des généra. Le premier en date est M. Schott qui, en i834, a commencé un généra flicum , qui malheureusement est resté à l’état d’ébauche. Vingt genres seulement ont été analysés. Il est bien regrettable que cet auteur n’ait pas terminé une tâche qu’il remplissait d’une manière si distinguée; ses dessins sont un modèle d’exac- titude et de perfection. S’il eût persévéré jusqu’au bout, le livre de M. Bauer ou n’eût pas paru, ou bien n’aurait été que le complément de celui de M. Schott.
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Cest en 1842 que M. Bauer, aidé de M. Hooker, a publié une suite de gravures sous le nom de Généra filicum. Ce livre n’est autre chose qu’une simple illus- tration de l’ouvrage de M. Presl; le tableau des genres et jusqu’au texte, qui a seulement été abrégé, lui appartiennent; pourtant ce travail est utile; il l’eût été davantage, si les auteurs n’avaient pas cru devoir enluminer les planches. Les figures y ont perdu bien plus qu’elles n’y ont gagné, et ce luxe de couleurs, rare- ment naturelles, ajoute singulièrement à l’élévation du prix et le rend inaccessible à la plupart des botanistes.
L’ouvrage de M. Presl doit être regardé comme fondamental. Cet auteur a exploité le premier une idée qui déjà était en germe, et il l’a fait avec une rare supériorité d intelligence. Il décrit environ 1 20 genres très-savamment ordonnancés. Quelques années plus tard, M. J. Smith, dans un mémoire très-estimable, plus concis, mais rédigé en termes clairs, a repris le travail de M. Presl et modifié heureusement plusieurs genres admis par cet auteur. M. J. Smith ayant eu le premier à sa dis- position la curieuse collection de fougères, rapportée des Philippines en Angle- terre par M. Cuming, s’est habilement servi de ces précieux matériaux.
La classification que nous proposons , bien qu elle nous appartienne à plusieurs litres, est cependant plus voisine de celle de M. Presl que de celle de M. J. Smith. Nous allons discuter rapidement la valeur des bases principales admises par cet auteur et par ses devanciers.
Les Micacées ont été partagées, dans le Tenlamen pteridographiœ , en deux grands sous- ordres, d’après les caractères proposés par Bernhardi ; la situation de l’anneau, excentrique dans les liélicogyratées, est marginale dans les cathétogy- ratées. Les premières renferment les gleichéniacées et les cvathéacées; les dernières les polypodiacées. Pour nous, les fougères à anneau vraiment excentrique con- stituent un groupe tout à fait distinct, les gleichéniacées, famille adoptée par la plupart des botanistes modernes et qui renferme des fougères ayant un port spé- cial et des sporanges construites sur un plan nettement tranché. Quant aux cya- théacées , s’il est bien vrai que l’anneau ne soit pas rigoureusement marginal , cette légère déviation dans la direction , outre qu’elle n’est pas universelle , ne peut empêcher ces fougères de figurer parmi les polypodiacées. L’habitude extérieure, qui est rigoureusement celle des Phegopteris et des Aspidium , doit l’emporter sur la modification légère dont il vient d’être parlé ; c’est elle qui détermine le choix du groupe dans lequel il convient de les faire entrer. M. Presl attache une grande importance à l’arrangement des faisceaux vasculaires dans 1 intérieur du slipe ; il ne se sert point de ce caractère comme base de classification, mais il en détermine soigneusement le nombre et la forme. Dans un mémoire publié récemment, cet estimable savant a donné un grand nombre de coupes de stipes. Il semblerait, à voir les figures qui accompagnent le mémoire, que les espèces d’un même genre offriraient des dispositions semblables. Les marattiacées , les
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ophioglossacées , les osmondacées, les scliizéacées , les lygodiacées , les liyméno- phyllacées , les gleichéniacées et les cyathéacées, familles dans lesquelles les genres sont généralement bien tranchés, seraient soumises à cette loi d organi- sation.
M. Gaüdichaud avait bien longtemps auparavant émis cette opinion que l’on peut confirmer le genre en s’aidant de la coupe du stipe ; nous croyons difficile- ment à la possibilité d’obtenir un pareil résultat; mais outre que cette détermi- nation complète la description des espèces , elle peut servir dans plusieurs cas de moyen de confirmation, lorsqu’il s’agit de fixer la limite de certains groupes. 'Nous conseillons donc de figurer, autant qu’on le pourra, la coupe horizontale du stipe et du rhizome; on verra plus tard ce qu’on doit penser définitivement de la valeur de ce caractère, difficile à apprécier dans un grand nombre de fougères exotiques, et qu'il faudrait étudier principalement sous les tropiques
Le second ordre admis par M. Presl, les cathelogyralœ , fougères ayant un an- neau marginal et une déhiscence latérale, sont divisées en deux cohortes suivant qu’elles ont ou quelles n’ont pas d’indusium; cherchons à apprécier la valeur de ce caractère.
Longtemps avant Linné, les botanistes avaient constaté que les sporothèces ou sores des fougères étaient nus ou recouverts d'un tégument, sorte de cuticule à laquelle le nom d ' indusium fut donné pour exprimer qu'ils servaient d’organe de protection. Dès lors toutes les classifications qui se succédèrent , consacrèrent 1 importance de celte disposition organique.
Cependant 1 indusium , considéré comme caractère de première ou même de seconde valeur,' est loin d'avoir l'importance qu’on lui accorde. Les auteurs sem- blent l’avoir implicitement déclaré en admettant des indusium vrais et des indu- sium faux; les premiers ayant une structure qui les rend indépendants de la cuticule, les derniers, au contraire, ne paraissant être autre chose que la cuticule elle -même, plus ou moins amincie et devenue scarieuse par une sorte d’arrêt de développement.
Il est difficile et souvent même impossible de reconnaitre le point de transition entre les indusium qualifiés de faux et la cuticule non modifiée. Certains genres très - naturels présentent des espèces à indusium très -apparent et des espèces h. indusium ambigu ou même nul. Les genres Cheilanlhes, Myriopleris, Jamesonia, Phorolobus et beaucoup d’autres, se présentent sous ce double état, circonstance propre à expliquer comment les espèces qui les composent ont pu passer succes- sivement dans les fougères angyosores et gymnosores. Il y a plus : nous avons constaté que dans une même espèce l indusium pouvait se constituer ou bien avorter. Le Sagenia macrodonta , vu par M. J. Smith à l’état gymnosore, est de- venu pour cet auteur un Dictyopteris ; le Podopellis p/anlaginea que Jacquin n’a pas étudié indusié, a pris place parmi les Polypodium , etc. Nous pouvons citer
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DE LA FAMILLE
comme exemple de la mobilité de lindusium un specimen de Selliguea parfaite- ment caractérisé, dont tous les sporotbèces sont chlarnydiés. Nous possédons encore dans notre collection le Pleocnemia leuceana et le Bathmium trifoliatum , qui se trouvent à l’état gymnosore et à l’état angyosore.
Des particularités semblables expliquent comment il a pu se faire que les au- teurs aient placé le genre Pdltaria parmi les fougères angyosores (Swartz et Willdeisow), et parmi les gymnosores (Presl et Liisk); le genre Jamesonia parmi les angyosores (Hooker) et parmi les gymnosores (Klotzsch), et ainsi des genres Ceterach, Hymenolepis , Leptochilus , Monogramme , Antrophyum et Pleopellis.
Une autre considération tend encore à affaiblir la valeur de l indusium consi- déré comme base de classification; soit qu’il existe, soit qu’il n’existe pas, la phy- sionomie des fougères ne change point. Or, on sait qu'il n’est pas un seul caractère important qui ne se reflète sur l’organisation tout entière. Les Lomaria ressemblent aux Lomariopsis , les Schizoloma aux Schizolep/on, les Aspidium aux Goniopteris , les Sagenia aux Diclyopteris , les Cyalhea aux Alsophila , etc.
Lorsque les genres sont séparés en deux grands ordres , suivant qu’ils ont ou qu'ils n’ont pas d’indusium , les affinités naturelles sont fréquemment rompues et nous avons voulu les conserver.
Les indusium vrais sont indépendants de la cuticule et affectent une forme spéciale qui permet de les reconnaître avec une très-grande facilité. Il en est de supères et d’infères; ceux-ci s'ouvrent sur l’un des côtés ou dans leur pourtour, ou bien encore vers leur partie antérieure; ceux-là ayant une déhiscence apici- laire et présentant une base cupuhforme persistante. Ces sortes d indusium sont bien rarement marginaux; les nervilles sur lesquelles ils naissent, tombent angu- lairement sur le mésonèvre. Le nom de circonscrits leur conviendrait très-bien.
Les indusium faux sont marginaux, étendus, non parfaitement déterminés; ils continuent la marge de laquelle ils naissent; tendent toujours à la forme allongée et n’ont pas un développement parfaitement arrêté. On pourrait les qualifier d indé- terminés ou de diffus. Il ne faut pas confondre ces indusium vrais ou faux avec l’enveloppe ou sporange des marattiacées et des danéacées.
Comment doit -on considérer lindusium? Est-il l’analogue du calice ou bien est- ce simplement une bractée? Nous nous arrêterons à cette dernière opinion. Il est purement cellulaire et de nature écailleuse, et c’est à son aisselle, s’il est attaché latéralement, ou dans son pourtour, s’il est fixé par le centre, que vien- nent s’attacher les sporanges, comme on voit dans les phanérogames le bourgeon floral ou bouton, se constituer à l’aisselle de la bractée. En le considérant comme un organe accessoire, et il ne semble pas possible de lui assigner aucun rôle important dans la vie physiologique des fougères, on a droit de s’étonner de le voir choisir constamment comme base principale de la classification des polypo-
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diacées; c’esi exactement comme si on établissait en phanérogamie les groupes naturels sur la présence ou sur l’absence de la bractée.
Mais si nous refusons de lui donner un rôle important comme organe taxo- nomique de premier ordre , nous lui accordons volontiers une certaine valeur comme caractère de troisième ou de quatrième. La situation qu’il affecte , la manière dont il s’ouvre, sa forme, assez diversifiée, donnent lieu à des considé- rations dont on peut tirer parti. L’indusium, considéré relativement à sa situation, se montre tantôt fixé sur les côtés et tantôt sur le dos des nervilles , quand il est dorsal; sa forme tend à être arrondie et plus ou moins allongée quand il est latéral. Dans les deux cas, il ne s’étend pas sur tout le trajet de la nerville et n’en occupe d’ordinaire que la moindre partie.
La déhiscence des indusium vrais n’est pas sans importance comme caractère de tribu; elle est suturale quand elle s’opère à l’opposite du point d’attache sur la nerville (exemple : les Asplénium ); dorsale, au contraire, quand elle sépare le tégument de la nerville sur laquelle il s’était fixé (exemple : les Lindsaya ). Elle est univalve dans les aspléniées , bivalve dans les balantiées , circumsessile dans les Cyclodiurn , etc.
Lorsque les sporothèces se fixent sur la marge, ils s’attachent souvent sur un réceptacle linéaire et deviennent continus. Ce réceptacle , dont nous parlerons plus tard , n’est autre chose qu’une sorte de bourrelet linéaire simulant une ner- ville qui se manifeste dans toute la longueur du point d’attache de l’indusium sur la marge elle- même. Les sporanges naissent à l’aisselle de celte sorte de bractée, mais non toujours. Dans les pellcea et dans plusieurs lomaria, ils s’atta- chent sur les nervilles de haut en bas, sur une étendue limitée à la largeur même de l’indusium.
C’est lorsque les sporothèces sont recouverts par un indusium marginal qu’il devient difficile de se prononcer sur l’existence de ce tégument, qui ne fournit plus qu’un caractère incertain ou embarrassant.
Ce qu’on veut bien nommer indusium faux, n’est autre chose que la marge des lames repliée sur elle -même, laquelle conserve son caractère, ou bien se modifie ; ce repli n’est pas nécessairement contemporain de la formation des spo- ranges. L’indusium vrai, au contraire, apparaît en même temps et s’accroît avec elles comme s’il en était une annexe. La vie dont il jouit est indépendante. Il est souvent caduc et se détache tout d’une pièce.
Les indusium vrais sont supra- culiculaires et apparaissent sur la cuticule infé- rieure; les indusium faux naissent de la marge, et ils se trouvent exactement dans la position où naissent les cils, avec cette différence qu’ils se replient sur la lame et s’y appliquent plus ou moins exactement. On peut dire d’eux qu’ils sont bicu- ticulaires, puisqu’ils résultent du prolongement des deux faces de la lame et qu’ils la continuent. Les genres Pleris , Phorolobus , Litobrochia sont dans ce cas. Les
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de la famille
indusium vrais sont appendiculaires et conséquemment axillaires; les indusium faux, terminaux, opposés ou parallèles.
Ce que nous avons dit de l’indusium comme base de classification, en ce qui concerne la forme et la situation, s’entend nécessairement des sporotlièces circons- crits par cette enveloppe cellulaire, étant situés de même et de même forme. Ces caractères sont pourtant à peu près les seuls qui aient servi à Swartz, à Willde- NOW, à Schkuhr, à Kaulfcss pour former leurs genres, et parmi les modernes, M. Kunze les apprécie au plus haut point. Cependant ils nous paraissent impuis- sants à constituer des groupes réguliers.
Swartz et ses successeurs regardent encore comme Polypodium toute fougère sans indusium, à sporotlièces arrondis, épars; comme Grammitis , toute fougère qui montre des sporotlièces linéaires droits, également épars; comme Aspidium , toute fougère à sporotlièces arrondis, épars, pourvus d'un indusium ombiliqué et hémisphérique; comme Asplénium , toute fougère à sporotlièces linéaires droits, épars, ayant un indusium latéral, s’ouvrant intérieurement, etc. Disons d’abord que dans ces quatre genres les groupes de sporanges ne sont point épars, ainsi que le disent les auteurs, mais réguliers et sériaux. En les adoptant avec des carac- tères aussi vagues, on agit exactement comme agirait le botaniste qui nommerait Tilia toute plante à fruit arrondi; Arabis , toute phanérogame à fruit linéaire; Ama- ranthns, toute plante ayant un périanthe simple; Iiibes , tout arbuste portant une baie. En présence de caractères aussi légers, on serait en droit d’exiger du moins que tous les Polypodium aient des sores ou sporotlièces arrondis; les Grammitis des sores allongés, etc. Cependant il n’en est rien, et ces genres, tels même que les comprennent les auteurs qui les ont créés, sont empiriques et sortent des limites qui leur ont été assignées; aussi ne peut- on savoir où ils commencent et où ils finissent. C’est donc ailleurs que dans la forme et dans le mode de situa- tion des sporotlièces qu'il faut espérer de trouver des caractères génériques.
Sera -ce le réceptacle, la sporange et ses annexes qui les fourniront? sera -ce la spore? ou bien faudra- t-il les demander à la nervation? C’est ce quil con- vient d’examiner.
Le réceptacle est souvent très-développé, mais on connaît peu de genres étendus chez lesquels il soit universel. Très-apparent dans les cyathées, genres Cyathea et Alsophila , il est à peine visible dans les genres Cnemidaria et Amphidesmium. On ne le voit plus dans les aspidiées; il reparaît dans les polypodiées et se montre fréquemment dans les vittariées. Lorsque les sporothèces n'occupent qu’une seule nervure, le point prolifère, servant d’attache aux sporanges, qu’il soit proéminent ou non, est un réceptacle, et il l’est, en effet, nominalement et au même titre que celui des phanérogames, consistant parfois et uniquement dans le sommet non modifié du pédicelle, support des verlicilles floraux. C’est donc un être de raison ou un être réel, et il peut être visible ou invisible dans un même genre,
DES PO LY PO D LYCÉES.
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sans cju’on puisse rien conclure de son absence. La nervure proliféré dans les Gymnogramme, Nei rograrmne et Notochlœna ne se modifie en aucune manière ou se modifie à peine, et l’on dit alors qu’il n’y a point de réceptacle; dans beau- coup de Polypodium cette même nervure se renfle légèrement et devient gibbeuse; il en est de même dans plusieurs Drynaria ; elle s’élève davantage et devient coni- que dans les genres Cyathea et Alsophila , chez lesquels le réceptacle prend une valeur générique. Les sucs, en s’accumulant au point prolifique, donnent naissance à ce bourrelet, uniquement constitué de tissu cellulaire et toujours passif. Dans certains genres à sporothèces allongés et marginaux, il semblerait, ainsi que nous lavons déjà fait remarquer, que le réceptacle serait formé par lindusium au point même où il adhère à la lame, mais il faut le chercher plus bas; on doit regarder seulement comme réceptacle la partie de la lame qui donne attache aux sporanges; celle où se fixe lindusium est simplement une nervure suturale. Ce sont des réceptacles spéciaux que ceux observés dans les fougères à sporothèces nus , courant sur la lame à travers les nervilles , sans appartenir à aucune nerville en particulier. Dans les genres Tcenilis , Hymenolepis , Selliguea , Nevrodium , Drymog/ossum , il existe un bourrelet longitudinal continu sur lequel s’attachent les sporanges; c’est là le véritable réceptacle ayant une origine propre. Il suit de ce qui précède , que dans le plus grand nombre de cas le réceptacle n’est pas essentiellement lié à l’organisme; c’est un organe modifié et non spécial; il n’est donc pas possible de s’en servir comme caractère absolu. Il faut constater sa présence lorsqu il y a lieu , mais sans y attacher une trop grande importance.
Les sporanges, quant à leur situation, se montrent superficielles ou immergées; les premières sont de beaucoup les plus nombreuses; celles qui ont une situation inférieure se trouvent particulièrement dans les vittariées, dans les genres Anlro- phyuni, Ctenopleris , et dans plusieurs espèces de Drynaria et de Niphubo/us ; quant à leur arrangement les unes à l’égard des autres, il n’est déterminé que dans les genres Niphobolus où les sporanges sont accombantes, et Alsophila , où elles sont imbriquées, ce qui ne veut pas dire quelles ne soient pas disposées de plu- sieurs autres manières, qu’il serait utile de déterminer. Relativement à la longueur de leur support, elles se montrent très -variables et souvent dans un même genre : exemple le Nevrnplalyceros. Lorsque les sporanges sont immergées, les pédicelles s’allongent, autant qu’il le faut, pour se mettre en rapport avec la lumière, comme on le remarque dans les fleurs. Il en est de même lorsqu’elles s’attachent à l’aisselle des indusium. On les voit assez généralement dressés dans les fougères gymnosores, flexibles et souvent couchés dans les angyosores.
La dimepsion des sporanges est manifestement et universellement plus grande dans certains genres que dans certains autres, et l’on peut s’aider de ce caractère. La configuration varie peu. C’est toujours une forme lenticulaire avec des contours arrondis ou elliptiques. Il en est de fortement bombées; d’autres, presque globu-
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DE LA FAMILLE
laires ou sphéroïdales. Ces modifications sont rarement génériques, et quand elles le deviennent, c’est une donnée confirma trice et non un véritable caractère.
Les parties constituantes de la sporange offrent plus de ressources au classifi- cateur.
L’anneau, vertical et à peine oblique dans les alsophilées ou cyathéacées, n’est presque jamais complet. Quelquefois c’est à peine s’il dépasse le sommet orga- nique de ce curieux appareil dont il est le plus splendide ornement ; sa couleur est rubiconde ou succinoïde, rouge même ou carminée. Les cloisons ou articles ont seuls cette couleur, tandis que leurs intervalles sont diaphanes et incolores. Cet anneau a une épaisseur variable et contracte une adhérence plus ou moins intime avec le sacculus ; dans certains genres il semble dépourvu de toute élasti- cité et conserve sa courbe sans aucune altération après la destruction du sacculus ; parfois, au contraire, il s’en détache très - facilement : Lomaria , Plebiogortium et une foule d’autres; souvent alors il se contourne sur lui -même, libre ou adhé- rent au pédicelle. Ces circonstances sont utiles à noter; si elles se généralisent, on peut avoir un caractère confirmatif du genre; si, au contraire, elles sont excep- tionnelles , elles ne peuvent servir qu’à déterminer l’espèce.
Le nombre des articulations de 1 anneau n’a pas, à beaucoup près, chez les fougères, l’importance du péristome chez les mousses, mais il ne faut cependant pas négliger de le déterminer. Il n’est jamais moindre de 10 (quelques Grammilis) et ne dépasse pas 3a ( Onoclca ). Si le nombre ne s’altérait pas par suite d’avorte- ment ou de multiplication, on le verrait suivre assez régulièrement la proportion suivante: ta, 14, 16, 18, ao, aa , a4, 26, a8, 5o, 3a. Voici quel est le rapport qui existe entre les genres à sporothèces nus et indusiés quant au nombre des articulations de l'anneau des sporanges :
GYMNOSORES. 60 genres.
De 10 à i3 articulations a4 De 14 à ao — — 3o
De ai à 3a — — 6
ANGYOSORES. 75 genres.
De i o à 1 3 articulations 1 4 De 14 à ao — — 4^
De a 1 à 3 a — — 18
Ce premier aperçu nous indique que les fougères sans indusium ont générale- ment des anneaux à articulations moins nombreuses que les fougères indusiées. Il nous démontre encore que sur 1 55 genres chez lesquels le nombre des articu- lations de l’anneau a été déterminé, il en est 73, plus de la moitié, qui portent de i5 à ao articulations à l’anneau. Mais ces calculs ont peu de valeur; beaucoup de genres nombreux et parfaitement naturels, possèdent des espèces à anneau pauci- et multi-articulé, parcourant sous ce rapport une assez grande échelle. En voici quelques exemples :
DES POLYPODIACÉES.
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Polypodium — |
1 1 — |
16 |
Crcispcdaria — |
1 2 — |
16 |
Goniopleris — |
12 — |
18 |
Goniophlebium — |
1 2 — |
1 6 |
Anogramme — ■ |
20 — |
28 |
Hewardia |
— 16 — |
24 |
Blechnum |
— 1 3 — |
28 |
Slenoloma |
— ! 8 — |
28 |
Aspidium |
— 18 — |
3o |
Polystichum |
— 14 — |
24 |
L’anneau des aspléniées, des hélicogy ratées et des dicksoniées est assez générale- ment multi-articulé; celui des acrostichées et d’un assez bon nombre de poly- podiées.est au contraire pauci-articulé.
Le sacculus, c’est-à-dire la capsule, abstraction faite du pédicelle et de l’anneau,, est une membrane cellulaire, mince, close de toutes parts, dans laquelle se forment les spores. Les mailles de son tissu sont sinueuses ou rectangulaires , plus ou moins déliées, parfois proéminentes et plus rarement scrobiculées. Nous n’avons pu nous assurer si ces particularités étaient ou non génériques, mais nous ne pensons pas qu’elles le soient. On doit lui reconnaître une partie postérieure ou dorsale, toujours appuyée sur 1 anneau , et une partie, antérieure ou ventrale, jamais complètement recouverte par l’anneau. Les exceptions à cette sorte d’or- ganisation se trouvent dans les hélicogyratées. A la base de cette partie antérieure ou dorsale vers le centre, ou bien encore vers le tiers supérieur, suivant que l’anneau entoure plus ou moins complètement le sacculus, se trouve le stoma, ouverture destinée à livrer passage aux spores. Là, le tissu ordinairement réticulé et hexagonal, subit une modification singulière. Les mailles deviennent parallèles et forment des parallélogrammes ou des courbes à intervalles libres; c’est dans la partie moyenne ou vers le tiers supérieur de ce tissu que s’opère la déhiscence, quoique parfois cette déchirure ail lieu vers tout autre point. Il nous semble évi- dent que le stoma tire son origine de l’anneau dont il est la continuation modi- fiée. Les nervures qui le composent proviennent des articulations amincies et éten- dues. Dans quelques sporanges, et notamment dans celles de X Hamata ophioglossa, Cav., le stoma, quoique très-apparent, conserve la couleur de l’anneau, reste épais , charnu et semble moins profondément modifié que dans la plupart des sporanges des autres genres. Cet amincissement des cloisons devient favorable à la déhis- cence. L’anneau, fortement hygroscopique , se resserre de bas en haut; il est tantôt plus long et tantôt plus court et ces contractions, purement mécaniques, parvien- nent facilement à séparer les mailles du stoma, qui, étant parallèles, se disjoignent facilement pour livrer passage aux spores. Celles-ci, en s’accroissant, distendent en outre le tissu et facilitent singulièrement cette rupture. On pourrait dire, avec M. Schott, de chaque maille du stoma quelle est une articulation; cependant nous préférons lui donner le nom de nervure, afin de ne pas avoir les mêmes termes pour deux parties d’un organe donnant lieu à des phénomènes physiolo- giques différents. Pour apprécier la valeur du slomci comme caractère générique,
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DE LA FA AI I LL LE
il faudrait l'étudier dans toutes les espèces d’un genre; or, rien n’est plus long ni plus difficile. La forme du sacculus sur lequel il se constitue étant lenticulaire, ne permet de le voir que de profil. Si l’on s’en rapportait aux figures données par MM. Martius, Kunze et Bauer, on pourrait croire qu il manque dans les hélicogy ratées, mais nous nous sommes assuré que ce fait ne pouvait, «à beaucoup près, être généralisé, et qu’il existait chez un grand nombre de plantes où ces auteurs n’ont pu les voir.
Le sloma a été soigneusement étudié par M. Schott, mais sur un trop petit nombre de fougères et exclusivement sur des types de genres. On ne peut donc •savoir si la forme est la même pour chaque congénère. M. Kunze, dans ses suites à Schklhr, la constamment indiqué, mais d’une manière qui ne semble pas suffi- samment rigoureuse. Nos travaux particuliers nous disposent à croire qu'il a une importance incontestable, malheureusement ce caractère étant purement micros- copique, ne peut être appliqué qu’avec une excessive difficulté.
Les spores, ce dernier terme de la végétation des fougères, prennent naissance au milieu du réseau cellulaire du sacculus , dont ils forment la masse la plus con- sidérable. Lorsqu’elles quittent celle sorte de kiste, elles se présentent nues ou recouvertes des débris de la cellule- mère qui forme, en les entourant, des appen- dices membraneux, presque toujours déchiquetés. La spore nue est fort semblable aux grains de pollen ; sa paroi est constituée par deux téguments : l’un extérieur plus épais, exosporium , et l’autre intérieur, plus mince, endosporium. Il n’est pas rare de trouver des spores réduites à l'endospore; elles ont alors un aspect vitreux très -remarquable. Ces corps sont souvent remplis de petites granulations (genre Myriopieris ) flottantes dans une guttule de matière huileuse qui vraisemblable- ment, lors de l’évolution de la plantule, remplit le rôle dévolu chez les phané- rogames, aux cotylédons ou à l'albumen, qui se changent, comme on sait, en un liquide émulsif facilement assimilable. La forme que les spores affectent varie ainsi que leur aspect, et probablement suivant qu elles sont plus ou moins éloignés de l’époque de leur formation.
Examinés dans une même espèce, les spores peuvent affecter plusieurs formes suivant qu’on les voit nues ou revêtues des débris de la cellule-mère dans laquelle elles se développent. Sur i 57 genres de polypodiées où nous les avons reconnues, il s’en est trouvé 73 ovoides, 42 trigones et 26 réniformes ; 16 tendaient à la forme globuleuse.
Le secours qu’on pourrait tirer de leur configuration extérieure n’est pas aussi grand qu’on devait espérer qu’il le serait. Cette forme s’altère par l’état de com- pression dans lequel ces sortes d’atomes vivent, ressemblant en cela aux ovules qui se déforment en passant à 1 état de graine. C’est ainsi que les spores ovoides se présentent parfois réniformes ou même anguleuses. Cependant il est dans chaque sacculus des spores à forme prédominante. Ainsi l’on peut dire d’une manière
DES POLYPOD1ACÉES.
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générale que les acrostichées ont des spores ovoïdes ainsi que les aspléniées, les diplaziées et la plupart des dicksoniées; chez les vittariées, les ptéridées, les also- philées ils sont trigones ou trièdres. Presque toujours les espèces d’un même genre produisent des spores de même forme; exemples: Antrophyum , Polypodium , Phe- gopteris , Ceropleris , Acrostichum , Meniscium , Davallia , Loin aria, Blechnum et beaucoup d’autres; ils sont variables dans les diverses espèces des genres Chei- lanthes, Lindsaya , Pteris , etc. Ce n’est point là que se trouve le caractère géné- rique, mais les spores' mettent sur la voie qui permet de confirmer le genre et même de le circonscrire, lorsqu’on s’est aidé de 1 étude des autres organes.
La surface des spores donne lieu aux mêmes considérations que celles fournies parle pollen. Il en est de lisses, de rugueuses, de prismatiques, de polyédriques, de triédriques, etc. Les unes sont relevées par des rides, des côtes, des pointes, des papilles; les autres, bordées par des membranes. Celles-ci s’ouvrent régulière- ment, celles-là se déchirent vers un ou plusieurs points de leur étendue, quelques- unes sont parcourues par un véritable réseau proéminent. Toutes ces particularités semblent donner une grande importance à ces organes , mais leur prodigieuse ténuité rend leur étude, étendue à toutes les espèces, bien difficile.
On .trouve avec les sporothèces des poils étoilés, simples ou articulés: Nevro- plalyceros , Niphobolus, Drymoglossurn , Hecistopleris , Cyathea , Alsophila , etc., des écailles : Lornagramme , Pleopeltis , Craspedaria ; des glandes: Adenophorus ; enfin des sporangiastres ou sporanges modifiées et arrêtées dans leur développe- ment : genres Chrysodium , J^iltaria , Pleropsis , Tœnitis, Schizoleplon , Mono- gramme, Antrophyum , Plerozonium , Cheilanthes , Ochropteris , etc. Ces sporan- giastres subissent des modifications plus ou moins profondes et leur forme est extrêmement variée. Ce sont encore là des moyens de confirmer le genre dans quelques cas douteux. On voit parfois, à la base du pédicelle des sporanges, des productions auxquelles Presl a donné le nom d’étamines. Nous avons pu quelque- fois les observer; ce sont des sporanges non encore développées. Les pédicelles se montrent fréquemment fasciculées, et l’on voit sur un même support des spo- ranges et des sporangiastres. Dans un petit nombre de cas, on trouve sur le trajet du pédicelle des productions piliformes articulées; dans le genre Schizo- cœna, elles naissent à la base et à la partie moyenne du pédicelle, et dans le genre Bathmium à son sommet. Dans quelques autres genres ces corps allongés apparaissent aussi sur les sacculus ou même à la base de l’anneau. Us sont en hameçon dans les Meniscium de l’Inde, coniques dans le genre Pleuridium , arti- culés dans le Cibolium et le Culcita. Il est à remarquer que ces productions acces- soires appartiennent surtout aux fougères gymnosores. Les sporangiastres, par exemple, sont exceptionnelles dans les fougères angyosores. Parfois ces corps pren- nent une apparence écailleuse, et comme ils sont pédicellés au centre, on les qualifie d’écailles pellées (ex. genre Lornagramme , Hymenolepis , Pleopeltis). Ce
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DE LA FAMILLE
, sont de véritables sporanges chez lesquels le sacculus et l’anneau, au lieu de s’ar- rondir pour former une cavité close ou sacculus , s’étendent et constituent une sorte de parasol. En y regardant bien, on voit que les bords de ces espèces d écaillés sont entourés d’une zone extérieure dont les aréoles appartiennent à l’anneau et au stoma, distincts l'un de l’autre par la disposition du tissu et par la couleur; celles du centre, plus irrégulières, se font reconnaître comme dépendantes du sacculus.
Cette revue des organes serait incomplète si nous ne parlions des frondes. Nous nous contenterons de les étudier au point de vue taxonomique.
Ce sont elles qui donnent à la plante sa physionomie propre. Sur 168 genres, il en existe 46 à lame simple et 14 à fronde pinnatifide; 88 sont pinnées avec pinnules pinnatifides , bipinnées ou décomposées; 20 genres sont mixtes, c’est-à- dire, qu’ils renferment des espèces à frondes simples et des espèces à frondes plus ou moins décomposées.
Les frondes simples se trouvent surtout dans les fougères gymnosores et les frondes décomposées dans les fougères angvosores. Nous ferons encore observer que les polypodiacées européennes, à l’exception du seul genre Scolopendriurn , sont toutes à frondes divisées. •
Dans le plus grand nombre de cas, le mode de division de la fronde est en rapport avec le genre et il le confirme. Nous ferons remarquer en outre que certains genres semblent ne devoir renfermer que des espèces herbacées, et d’au- tres que des espèces ligneuses. Les genres mixtes sont extrêmement rares.
Il est dans la fronde un caractère facile et très-naturel, fortement préconisé par les uns et trop négligé par les autres; la nervation, c’est-à-dire la disposition du système vasculaire ou son mode d’épanouissement dans la lame. Déjà dans un premier mémoire sur les plantes de cette famille , examen des bases adoptées dans la classification des fougères et en particulier de la nervation (1844? in-fol.) , nous avons fait voir de quel secours elle pouvait être dans la formation des genres; nous ne répéterons pas ici ce que nous avons dit ailleurs, cependant nous ferons connaître que plus nous avançons dans l'étude des genres et plus nous arrivons à nous convaincre que ce caractère l’emporte en importance sur celle que l’on accorde à la forme et même à la situation des sporothèces. En séparant en groupes toutes les fougères, suivant les différences que présentent les nervures, et en faisant l’application de ce caractère dans toute sa rigueur, il en résulte un grand nombre de genres. Mais ce désavantage , si c’en est un , ne donne lieu qu’à des inconvénients sans importance et se trouve, bien au delà, compensé par la prodigieuse facilité avec laquelle on reconnaît les genres sans laisser d incertitude dans la détermination. Nous ne doutons pas un instant que cette base n’acquière tôt ou tard dans l’opinion des botanistes une valeur égale à celle que nous lui accordons.
DES POLYPODIACÉES.
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Déjà les opposants reconnaissent que la nervation peut servir à former des sous -genres; c’est quelque chose, sans doute, mais ce n’est point encore assez. En se restreignant ainsi, il arrive que plusieurs sous-genres sont séparés du genre- type par des caractères beaucoup plus considérables que ceux qui séparent cer- tains genres entre eux.
Il est à remarquer que les auteurs qui refusent de reconnaître l’importance de la nervation et qui ne veulent point adopter les genres de M. Presl comme n’é- tant pas établis sur des caractères suffisamment solides , en créent d’autres qui semblent l’être bien moins. En voici quelques exemples.
Le genre Amaaropelta de M. Kunze a le port des Aspidium à frondes divisées et ses sporothèces sont aussi recouverts d’un indusium réniforme ; mais comme la marge des frondes se replie sur les sporothèces pour former un faux indusium, un genre a été créé. Il en a été de même du genre Hypodemalium du même auteur, qui ne diffère de X Aspidium et de X Amaaropelta que par des indusium déprimés vers leur point d’attache , coriaces , persistants , et recourbés plus tard à leur base. Cet auteur estimable a cru devoir proposer ces genres et quelques autres aussi peu solides, tandis qu’il regarde comme un simple sous- genre de X Aspidium le genre Oleandra de Cavanjlles, fougère à nervures parallèles, à fronde simple, soyeuse, articulée sur une souche grimpante et écailleuse, à spo- rothèces presque costaux , et croit pouvoir placer à côté les uns des autres les Aspidium nobi/e , augescens, pedatum et slenopteris , de nervation et de port si différents.
C’est ainsi que M. Klotzsch réunit, dans son genre Pleris , les Allosorus et les Lilobrochia de Presl pour conserver le genre Doryopteris de J. Smith ; qu’il met dans son genre Aspidium, les genres Oleandra , Poljstichum , Lastrea, Ne- phrodium , Cyclodiurn , Phanerophlebia , Amblia, Balhmium ; dans son genre Polypodium , les Goniopteris , Goniophlebium , Anaxeiurn , Campylonevron , Pleopeltis , en même temps qu’il crée un genre Mecosorus, qui aurait pu prendre place dans quelques-uns des genres cités plus haut, et un genre Lotzea,jyyx\ ne paraît être autre chose qu’un Diplazium à indusium frangé vers la marge.
Ce n’est point ainsi que M. Presl en avait jugé. En combinant les caractères tirés des sporothèces considérés dans leur vestiture, leur forme et leur situation avec ceux fournis par la nervation , il est parvenu à coordonner les espèces dans les genres, et les genres dans les groupes d’une manière heureuse. Si cet auteur n’a pas fait un travail irréprochable, c’est qu’il est le premier entré dans une voie nouvelle où il a marché sans guide.
Les bases que nous croyons propres à établir une classification ont été déjà indiquées par nous dans un autre ouvrage; ce sont les suivantes:
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DE LA FAMILLE
Pour les ordres ou familles :
Présence ou absence de l’anneau.
Situation de l’anneau.
Mode de déhiscence des sporanges.
Pour les sous-ordres :
Lieu d'élection de la puissance prolifique.
Absence ou présence de l’indusium.
Direction des sporotlièces par rapport au mésonèvre ou axe de la feuille.
Pour les genres :
Attache et mode de déhiscence des sporothèces.
Situation, forme et étendue des sporothèces.
Nervation.
Monotaxie ou diplotaxie des frondes (suivant que les fougères ont ou n’ont pas leur fructification sur des frondes séparées).
On pourra voir, par le tableau que nous donnons à la suite de ces prolégo- mènes, comment s’enchaînent les groupes ; nous allons indiquer ici brièvement quelles sont les analogies qui les lient entre eux, et quels sont leurs caractères différentiels les plus imposants.
§. 1 . Fol’Gëres a sporanges portant un anneau vertical : cathétogyratées.
i. Fructification naissant sur toute ï étendue des lames.
i. Acrostichées. Fougères extrêmement prolifères, dont les lames fertiles se chargent de sporanges attachées sur toute la surface, sans lieu d’élection spécial. Dans quelques genres, les deux lames en sont entièrement couvertes. Ces plantes ont une grande tendance à produire des écailles et vivent presque toutes dans les régions tropicales, acquérant parfois des dimensions considérables, mais restant néanmoins toujours à l’état herbacé. Les acrostichées se lient étroitement aux lomariées par les genres Lomariopsis , Leptoc/iilus et Photinopteris , chez les- quels on peut constater la présence d'une membrane scarieuse, marginale, simu- lant un faux indusium. Dans ces trois genres, les pinnules fertiles sont extrême- ment étroites, et dans la jeunesse les sporanges se cachent sous un repli que forme la marge. En prenant leur complet développement, les lames deviennent tout à fait planes ou même bombées j c’est alors que leurs bords s’amincissent et se
DES POLYPODIACÉES. 21
modifient. Les faux indusium ne revêtent le caractère scarieux des indusium vrais que quand les sporanges ont acquis tout leur développement; dans la jeunesse, les bords repliés des lames conservent la couleur et la consistance du reste de la fronde. C’est à l’épuisement des sucs nourriciers, qui se portent sur les sporanges, qu’il faut attribuer le changement opéré dans cette partie de la lame.
2. Fougères à fructification localisée.
A. Sporoihèces occupant plusieurs nervures.
1. Nous avons désigné sous le nom de leptoccirpidées les fougères chez lesquelles la puissance prolifique agit sur toute l’étendue des lames pour former des sporo- thèces longitudinaux perpendiculaires au mésonèvre dont ils sont plus ou moins écartés. Les sporanges naissent fréquemment sur un réceptacle spécial longitudinal ou bien forment une ligne continue qui entoure la marge. Elles s’attachent quel- quefois au mésonèvre et parfois naissent sous la cuticule inférieure, de manière à paraître situées dans le mésophylle. Lorsque les frondes ou lames fructifères sont linéaires ou lancéolées, le parallélisme des sporoihèces est évident; mais si elles affectent des formes arrondies comme dans certaines lindsayées ou dans plusieurs ptéridées, ces sporothèces bordent la marge; cependant la disposition est exacte- ment la même, puisque dans tous les cas ils coupent les nervures en travers sans se fixer sur aucune d’elles en particulier. Ces diverses considérations ont permis de former sept groupes distincts : nous allons dire un mot de chacun d eux.
2. Lomariées, premier groupe des leptocarpidées, grandes fougères de consis- tance ferme, dressées ou volubiles, munies d’un indusium évident qui s’ouvre de dedans en dehors, et se déchire irrégulièrement lorsqu il est déjelé à l’extérieur par suite de l’accroissement des sporanges qui s’attachent très-fréquemment sur un récep- tacle spécial. Les lames fertiles sont envahies complètement par ces corps repro- ducteurs ( Lornaria et Slenochlæna ), ou bien incomplètement ( Blechnum et Sal- pichlæna). L Hynieno/cpis qui a rarement été vu indusié, n’est fructifié que vers le sommet, modifié d’une manière curieuse. Ainsi qu il a été dit, ce petit groupe se lie aux acrosticliées. On pourrait, sans trop d’inconvénients, y faire entrer les genres Leptochilus , Lomariopsis et quelques autres , chez lesquels pourtant les sporanges sont cuticulaires. Le genre Hymenolepis n’est pas sans analogies avec le genre Nevrodium de la tribu des viltariées. L’ Acropleris se rattache, quoique de loin, aux aspléniées. L Onychium s’éloigne par le port des lomariées; mais la disposition des sporanges ne permet guère de l’en séparer.
5. V ittariées. Fougères tropicales, presque toujours simples, glabres et flexibles, qui tendent à la forme linéaire et vivent pour la plupart sur les troncs d’arbres d’où elles pendent à la manière des usnées. Leurs lames sont bordées ou par- courues par des sporothèces linéaires , immergés ou superficiels , plus rarement
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DE LA FAMILLE
situés dans le mésophylle, ayant d’ordinaire un réceptacle nervilliforme comme dans les ptéridées. Il n’y a point d’indusium ; cependant il arrive quelquefois que la cuticule inférieure, en cédant à l'action des sporanges qui la soulèvent, se modifie , devient scarieuse et simule un faux indusium.
On trouve dans ces plantes, mêlés aux sporanges, des corps de forme et de couleur variée, ordinairement scyphuliformes : ce sont des sporangiaslres. Le rhizome se charge toujours d’écailles cancellaires et de fibrilles radicales abondam- ment couvertes d’un épais tomenlum jaunâtre. Ces organes accessoires prennent , en se généralisant, l’importance d’un véritable caractère générique.
Le genre Drymoglossum , qui se lie aux Niphobolus , ayant, comme les espèces de ce genre curieux, des écailles peltées et des frondes diplotaxiques, doit être regardé comme dissident. Le genre Schizoleplon se rapproche beaucoup des lind- sayées. Il est à remarquer que dans les Cuspidaria, genre à nervation réticulée, une espèce a des nervures libres; c’est la seule anomalie de ce genre que nous ayons à signaler.
4. Plecrogrammées. Fougères sans indusium, caractérisées par des sporothèces appuyés sur le mésonèvre. Elles sont petites, souvent graminiformes et privées d'un faciès propre. Les genres Monogramme et Vaginularia n’ont point de ner- villes latérales. Toutes portent leurs fructifications vers le sommet des frondules. Le genre Pleurogramme se rattache aux lomariées par 1 Hymeno/epis, et aux Vittaria par le Monogramme , qui, -l’un et l’autre, ont des frondes linéaires et étroites, ainsi que des sporangiastres, des écailles cancellaires et des fibrilles tomenteuses ; mais là s’arrête l'analogie. La grande simplicité d’organes dans ces plantes pourrait les faire placer à la tète ou à la suite de la série des genres. L ' A denophor us de M. Gaudichaud trouve une place parmi les pleurogrammées , quoiqu il soit dis- sident à certains égards.
5. Lindsaïées, fougères herbacées, glabres, dressées, à frondes simples, ayant des marges entières chargées de sporothèces linéaires, étroits, continus ou inter- rompus , à pinnules dans la plupart des genres , dimidiées , courbes et comme arquées. Les nervilles n’atteignent pas la marge, c’est sur leur extrémité, un peu renflée, que s’étendent les sporothèces. L’indusium est formé par une étroite bande de tissu, à l’aisselle de laquelle se constituent les sporanges. Cet indusium se dirige de bas en haut. Si on l’enlève, il reste au point de développement ou d’attache un petit bourrelet, qui simule un réceptacle et unit toutes les nervures entre elles. Les lindsayées prennent presque toutes, en se desséchant, une teinte jaune-paille très - prononcée ; le stipe lisse et glabre ne revêt presque jamais cette teinte noire d’ébène si souvent observée chez les Adiantum. Le Lindsaya et le Synaphlebium ont le port de X Adiantum ; le Schizoloma ressemble aux Pteris ; le Diclyoxy- phium rappelle le Doryopteris. Dans le Schizoloma , l’indusium , extrêmement étroit, semble résulter du dédoublement des deux cuticules; cette particularité
DES POLYPODIACÉES.
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tend à faire croire que les sporothèces sont endophylles, mais il n’en est rien. Si l’on enlève la cuticule inférieure, on reconnaît bientôt que c’est un indusium et qu’il s’attache comme dans les autres genres à l’extrémité des nervures. Toutefois le Schizulo/na semble s’unir au genre Schizolepton, du groupe des vittariées.
6. Adia’Stées. Ce groupe ne renferme que quatre genres; le type, Y Adiantum, ainsi que 1 ' Hewardia , offrent une particularité curieuse moins évidente chez les autres genres. Lorsque la marge devient fertile , les nervures s’allongent et se divisent en se bifurquant. Celte partie ainsi accrue, devient épaisse et coriace; elle se colore en brun, se réfléchit et constitue un véritable réceptacle, dont les bords s’amincissent et forment un indusium scarieux qui varie d étendue et de configuration. En examinant ce réceptacle, il est facile de constater la présence des nervures; elles sont en relief et en nombre double ou même quadruple de celui des nervures sous-jacentes. C’est sur elles que s’attachent les sporanges. Ce réceptacle peut être continu et interrompu dans le même genre ; parfois il est réniforme ou cordiforme ; ses bords sont toujours entiers.
y. Ptéridées. Grandes plantes cosmopolites, dressées, rampantes, herbacées et par exception ligneuses; à segments pinnulaires, tendant à la forme linéaire et s’amincissant en pointe. Il en est de pédiaires et de palmées. La marge se replie pour devenir prolifère; le repli est étroit et de même largeur dans toute son étendue. C’est là que se constitue, ou que vient s’attacher, un indusium étroit, sca- rieux, qui se soulève tout d une pièce et disparaît parfois sans qu’on puisse en retrouver de traces. Dans plusieurs espèces des genres Pteris et Pellœa il manque entièrement. On ne le voit pas dans 1 Amphiblestra , quoique les auteurs aient écrit le contraire. Les sporanges toujours marginales se fixent sur un réceptacle linéaire posé à l’extrémité des nervures. Il n existe pas dans les Pellœa , et des nervilles le suppléent. Cette particularité pourrait suffire pour placer ce genre dans un autre groupe, si ses autres caractères n'en faisaient une véritable ptéridée.
Le genre Pteris, le plus considérable de ce groupe, renferme des espèces à segments étroits dont toute la surface est occupée par les indusium , qui souvent atteignent le mésonèvre ; dans cet état, ces plantes ont quelque chose de l’orga- nisation des Lomaria. Toutes les ptéridées ont des fructifications continues; elles ne sont interrompues que dans le genre Lonchilis, et accidentellement, que dans un très-petit nombre de Pteris. Les sporothèces occupent, dans le Lonchilis, le sinus des lobes pinnulaires, mais il arrive assez souvent qu’ils s’étendent sur la marge. On retrouve une disposition bien voisine chez deux ou trois espèces de Pteris réunies dans une section spéciale, à laquelle nous avons donné le nom de Lonchilidium.
8. Cheilaisthées. Elles sont caractérisées par des sporothèces nus ou recou- verts par la marge devenue scarieuse, occupant le sommet des nervilles pour constituer des groupes continus, formés d’un petit nombre de sporanges. Ce sont
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DE LA FAMILLE
des fougères herbacées , délicates , couvertes d écailles ou de poils abondants , dressées, fasciculées sur un rhizome ordinairement dressé; jamais simples, divisées en segments obtus, nombreux et fort petits; offrant dans l'un de ses genres, le Jamesonia , 1 exemple unique d une évolution circinale indéfinie. Dans ces plantes ,
1 indusium n’est point universel et le même genre a des espèces gymnosores et angyosores avec des transitions extrêmement ménagées qui ne permettent pas de les .séparer, tant elles sont du reste étroitement unies. La place que doivent occuper ces fougères dans la série des groupes est difficile à déterminer; elles se lient aux ptéridées par le genre Phoro/obus et aux hémionitidées par quelques espèces de Cheilanthes ; mais dans les plantes de ce groupe, les sporanges naissent au-dessous de la marge pour tomber angulairement sur le mésonèvre , tandis que dans les cheilanthées elles se développent tout à fait sur les dernières limites des lames quelles bordent, et ne descendent vers le mésonèvre qu’à titre exceptionnel; ajou- tons qu’ elles sont presque toujours indusiées.
B. Sporothèces occupant une seule nervure.
Ces groupes terminent la série des fougères à anneau des sporanges vertical ou catliétogvratées , renfermant les fougères ayant des sporothèces nervillaires , laté- raux, tombant angulairement sur le mésonèvre, auquel se rattachent les nervures ou nervilles prolifères; nous leur avons donné le nom de Gomocarpidées; quinze groupes y trouvent place.
g. Hémionitidées. Fougères à sporothèces allongés, toujours nus, occupant toute l’étendue de la nerville prolifère. Elles varient et par le port et par la nature des téguments qui chargent les lames. Celles-ci sont nues dans les genres Conio- gramme , Anagramme , Callogramme , Syngramme et Diclyogramme , couvertes de poils nombreux dans les genres Nevrogramme et Hemionitis. Elles sécrètent une matière céreuse, de couleur diverse, dans les genres Trismeria et Ceropleris. Le Nevrogramme se couvre de poils pareils à ceux de 1 Hemionitis ; les genres Ceropleris et Anogramme ressemblent à des Phegopleris. Les hémionitidées ont entre elles d’assez grandes analogies, ainsi le Trismeria ne diffère guère du Cerop- teris que par le port, qui, en effet, lui donne une physionomie toute particulière. Les Coniogramme et le Diclyogramme ont, avec des sporothèces semblables, une nervation bien différente. On peut encore trouver des analogies entre le genre Gymnogramme et le Phegopleris , entre X Anogramme et le Cystoptens , etc. Ce groupe n'est donc pas aussi naturel qu’on pourrait le désirer; cependant il est fondé sur des caractères communs qui ont leur importance.
î o. Antrophïées. Deux genres seulement constituent ce groupe. Les nervures sont anastomosées. Les aréoles se chargent de sporanges sur les plans perpendi- culaires des aréoles dans V Antrophyum , qui se rapproche des viltariées par
DES POLYPODIACÉES.
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l'immersion des sporothèces ainsi que par la présence des sporangiastres , des écailles cancellaires et des radicelles lomenteuses. Les aréoles régulières inclinent leur plus grand diamètre vers le mésonèvre, ce qui les soumet à la loi d’organi- sation commune aux fougères à nervures prolifères, se dirigeant obliquement vers la côte médiane. Le genre Selliguea a des frondes simples et plus rarement pin- nées; les lames se chargent de sporotbèces linéaires continus ou interrompus qui tombent angulairement sur le mésonèvre et envahissent plusieurs nervures. La nerville commune aux deux aréoles, s’épaissit et constitue un réceptacle linéaire. Ce genre se rapproche de l’ Anlrophyum beaucoup plus qu’il ne paraît, et si la dispo- sition des sporotbèces semble differente, cela tient uniquement à la direction des aréoles qui, dans le Selliguea , forment des angles très-ouverts, et dans l 'Aniro- phyum des angles très -aigus; il en résulte que dans le premier genre les sporo- tlièces paraissent presque perpendiculaires , tandis que dans le second ils sont évidemment et fortement obliques. Faisons aussi remarquer que dans le Selliguea les grands plans aréolaires ne sont fertiles que par alternance.
11. Leptogrammées. Petit groupe de transition, faiblement caractérisé, qui dif- fère des hémionitidées et des antrophyées par des sporotbèces allongés, nus, qui n’occupent qu’une partie restreinte des nervilles. Ce sont des plantes bien voisines des aspléniées, ou, si l’on veut, même des aspléniées non indusiées.
12. Aspléniées. Fougères herbacées, dressées, à frondes presque toujours gla- bres, très -diversement divisées, souvent pinnées, plus rarement simples, tendant presque constamment à allonger leurs segments et à reproduire la forme lancéo- lée, etc. Les sporothèces linéaires ou ellipsoïdes sont recouverts d’un indusium simple, étroit, coupé en biseau à ses extrémités, attaché latéralement sur la ner- vure fructifère dont il n’atteint jamais le sommet; les sporanges naissent à l’angle interne que forme l’indusium vers son point d’attache; les spores sont ovoïdes et plus rarement réniformes. -Ce groupe est bien distinct. Il se lie aux scolopen- driées par le Neollopteris , aux diplaziées par le genre Asplénium , et aux lepto- grammées par le genre Plecosorus , dont les espèces avaient été placées jusqu’ici dans le Gymnogramme. On ne trouve de sporangiastres que dans Y Asplénium serratum , grande espèce à frondes simples et à port spécial. Ce groupe pourrait revendiquer le genre Darea, mais comme les sporothèces sont absolument mar- ginaux et que le port est distinct, nous l’avons placé dans les davalliées auxquelles il se lie par le mode de déhiscence de l’indusium.
Ce tégument, qui est latéral dans tous les genres composant les aspléniées, est dorsal dans le genre Aihyrium. Cette circonstance qui s’accompagne de quelques particularités tirées des organes de la nutrition est assez importante , et pourrait motiver la formation d’un sous-groupe: les athyriées, sortes de fougères à frondes délicates, décomposées, glabres, à sporothèces ovoïdes, protégés par un indusium épais, persistant, bombé, qui se redresse de dedans en dehors à la maturité.
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2G
de la famille
i 3. Scolopendriées. Ces fougères présentent ce caractère singulier, d’avoir un double indusium, occupant deux nervures, prolifères au même point. Celte coré- lation, entre deux nervures séparées, est un fait curieux, sans exemple dans la famille des fougères. De ces deux indusium, l'un est supra- et l'autre infra-nervil- laire ; ils sont unis dans leur jeunesse, et s’ouvrent en leur centre à làge adulte; les deux rangées de sporanges sont séparées par une nerville spéciale longitudinale qui ne remplit pas les fonctions de réceptacle. Dans le genre Carnplosorus, il y a rapport de situation, mais l’opposition est moins directe. Les scolopendriées sont des fougères ordinairement simples, cordées à la base ou même sagittées, assez mobiles dans leurs formes : on les trouve en Europe, dans l’Amérique septen- trionale, et jusque dans les îles de la mer du Sud. Ce groupe, parfaitement distinct, est peu nombreux en espèces.
14. Diplaziées : fougères tropicales , herbacées, ou plus rarement arbores centes , ordinairement divisées, quelquefois simples, étalées, tantôt inermes , et tantôt épineuses, dont les sporolhèces tendent d’une manière marquée à la forme allongée. Les deux indusium opposés prennent leur attache sur les deux côtés correspondants de la même nervure prolifère, pour s’ouvrir à deux battants, l’un extérieurement et l’autre intérieurement. Lorsque l’un de ces deux téguments manque, c’est ordinairement l'inférieur qui avorte; cet avortement a lieu surtout au préjudice des sporothèces qui se développent dans le bas de la fronde, à l’époque de son premier développement : dans cet état, la plante est un véritable si splénium. Quoique parfaitement distinctes, les diplaziées ne sont pas sans analogie avec les aspléniées.
15. Méîsisciées. Ce groupe doit son nom à la forme des sporothèces, arqués ou semi-lunaires, qui se développent sur des nervilles transverses, arquées ou angu- leuses , unissant des nervures pinnées : la puissance prolifique s’étend à la nerville tout entière. Ce sont des plantes tropicales , dressées , d’une texture délicate , herbacées ou, par exception, arborescentes; leur féracité est extraordinaire. Nous en possédons une espèce fertile des deux côtés de la lame. Le sacculus des spo- ranges porte fréquemment des poils dressés, roides, à base épaisse et recourbés au sommet en hameçon Quoique ce groupe soit distinct, il a néanmoins une très- grande analogie avec le genre Goniopleris du groupe des polypodiées. La nerva- tion est absolument la même, et si la puissance prolifique ne se manifestait pas sur deux points latéraux pour donner naissance à des sporothèces arrondis, on serait tenté de les croire identiques. Lorsque ces sporothèces deviennent confluents, il est extrêmement difficile de les différencier. On trouve aussi des poils en hameçon sur le sacculus d'un grand nombre d'espèces de Goniopleris.
1G. Strutiiioptéridées. Les fougères qui composent ce petit groupe, ont un port bien différent de toutes celles dont il vient d'être parlé : elles sont herbacées, diplotaxiques , c’est-à-dire, pourvues de frondes fertiles et stériles séparées. Dans le
DES P0LYP0D1ACÉES.
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Slruthiopleris les frondes fructifères naissent tardivement au centre du panache que forment les frondes stériles; c’est une sorte d’évolution centripète qui a lieu à deux périodes de l’année pour donner des frondes, à ce point différentes les unes des autres, que si les botanistes les eussent vues toujours séparées, il leur aurait été impossible de les rapporter à une même plante. L’indusium est nul dans le Slnjilhiopteris ; il existe dans Y Onoclea , quoiqu’on puisse cependant regarder la membrane qui recouvre les sporothèces comme la cuticule elle -même modi- fiée, en raison du milieu où elle vit et se développe, étant, comme on sait, privée du contact de la lumière et abreuvée de sucs nourriciers très-abondants. L’épithète de sensibilis donnée h une espèce d 'Onoclea, indique seulement que la fronde stérile se flétrit rapidement par le contact le plus léger.
Ces plantes sont cosmopolites , l’une d’elles se trouve en Europe ; l’Amérique septentrionale nourrit la plupart des autres espèces , du reste fort peu nombreuses.
17. Polypodiées : groupe le plus considérable de la famille des polypodiacées à laquelle il donne son nom. Ce sont des fougères herbacées, rarement arbores- centes , offrant dans leurs frondes tous les modes possibles de découpures : elles varient d’aspect et de port. En parler avec détail, serait répéter ce qui a été dit précédemment dans nos considérations générales.
On les trouve sous toutes les latitudes ; la plupart se plaisent sur les vieux troncs d’arbres ou sur les branches, d’où elles pendent quelquefois vers la terre. Leurs spores sont réniformes ou ovoides. Quoique les sporothèces tendent à la forme arrondie, cette tendance n’est pas à beaucoup près universelle. Presque tous les genres nombreux ont des espèces à sporothèces ovoides ; exemples : Gram- mitis, Polypodium , Goniophlebium, Niphobolas , Chrysopteris, Drynaria , Dryos- tachyon. Lors même que ces groupes paraissent globuleux, ils naissent sur un réceptacle ovoïde ou exceptionnellement elliptique. Ce réceptacle n’est point spécial, mais uniquement formé par le renflement de la nervure prolifère. La . turgescence s’opérant sur un faisceau vasculaire allongé, ne peut donner que difficilement lieu à la forme sphéroidale régulière. Souvent ce réceptacle, qui n’est pas toujours apparent, prend un aspect glanduleux, il se colore, la lame inférieure s’affaisse et la supérieure se tache en noir, puis devient bombée ( Goniophlebii , Ni- phoboli, Drynariœ species). On trouve des poils sur le sacculus de plusieurs espèces de Gomopleris , de Pleuridium et de Dryoslachyon. Il existe des écailles mêlées aux sporanges dans le Drynaria et le Craspedaria , et des poils dans le Niphobolus. Nous n’y avons jamais vu de sporangiastres , et peu d’entre elles sont prolifères. Ces fougères se lient aux acrostichées par le genre Niphobolus , et elles marchent parallèlement avec les cyclodiées, les aspidiées et les nephrolépidées.
18. Cyclodiées; groupe très-naturel, facile à reconnaître à l’indusium, pelté en son centre, et porté sur un pédicelle attaché au sommet de la nerville prolifère. Autour de ce pédicelle se trouve un réceptacle bombé ou conique sur lequel s’at-
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DE LA FAMILLE
tachent les sporanges. Celles-ci sont soumises à un développement centripète, comme les néphrolépidées, et leurs pédicelles s’allongent autant qu'il le faut pour faire dépasser à la sporange les limites de l’indusium. A l’époque adulte, celui-ci est soulevé dans son pourtour et se crispe plus ou moins complètement. Si le pédicelle est grêle, le disque ou capitule de lindusium tombe et le sporothèce se montre à nu; beaucoup de cyclodiées, conservées dans les collections, et qui ont été méconnues, sont dans ce cas. Le pédicelle de lindusium s’appuie directement sur la nerville; c’est une sorte de columelle, autour de laquelle se développe un réceptacle, véritable placentaire central, riche en principes nourriciers.
Les cyclodiées sont des plantes cosmopolites, robustes, dressées, lobées, sou- vent terminées par une pointe parfois roide et presque vulnérante ( Polystichum ). Elles ont une grande tendance à se couvrir d’écailles ( Polystichum et Cyrlomium), et se présentent parfois sous la forme gymnosorienne par avortement de l indusium.
1 q. Aspidiées ; groupe très-vaste et très-bien circonscrit, avec indusium et réceptacle réniformes. Les frondes fertiles, dès leur premier développement, mon- trent l’appareil de la fructification sur le trajet des nervilles, comme s’il était con- temporain de la formation de la fronde; l’indusium n’est pas attaché par le côté comme on l’a dit, mais sur un pédicelle central qui en est indépendant. Ce sup- port est souvent très-délié, le réceptacle l'entoure, comme le placentaire entoure la columelle. Il est cylindroïde, largement implanté sur la lame, ou bien déprimé et même lamineux. Dans le premier cas les téguments protecteurs sont exactement planes; dans le second, froncés au centre. Le réceptacle est verdâtre, et se rap- proche plus ou moins de la forme de l’indusium. Autour de cet axe, de nature charnue, naissent les sporanges, soumises à un véritable développement centri- pète. Il est facile de reconnaître que lindusium s’accroît par ses bords en même temps que les organes qu'il protège. A la maturité, il se soulève par les cotés, qui s’appliquent l’un contre l’autre, devient rouillé, et disparaît quelquefois au milieu des sporanges, accrues et distendues par les spores.
Les sporotlièces sont toujours superficiels. On trouve des sporangiastres dans le genre Pleocnemia ; les spores ont une forme ovoïde ou rénaire. Les aspidiées sont herbacées, flexibles, souvent délicates, terrestres ou arboricoles et cosmopolites.
20. Nepiirolépidées. Ce groupe renferme des fougères à sporotlièces pourvus d’un indusium, plutôt hémisphérique que réniforme, fixé par la base, qui reste toujours adhérente à la lame; toutes ont des frondes pinnatifides , allongées, très- souvent pendantes et arboricoles. Le genre Nephrolepis possède une espèce dont le rhizome se charge de tubercules. Nous avons donné l'analyse de cette singulière production, unique dans la famille des fougères. Les faisceaux vasculaires, régu- lièrement disposés dans ce tubercule, sont formés de vaisseaux annulaires.
21. Davalliées. Ce groupe tire son caractère principal du sporothèce, qui diffère essentiellement de celui des aspidiées. Cet appareil est terminal, ovoide,
DES POLYPODIACÉES.
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engainé et attaché de tous côtés; il s’ouvre antérieurement par un orifice béant. Le réceptacle consiste en un simple renflement du sommet de la nervure proliféré. Les sporanges sont attachées sur cette base étroite, et les pédicelles, en s’allongeant, les sortent de cette espèce de gaine. Dans plusieurs genres, lindusium peut être regardé comme douteux (ex.: Scyphularia , Prosaplia, Odonlosorici) ; les deux cuticules conservent leur caractère, et le sporothèce n’est indiqué que par une gibbosité plus ou moins marquée. Le genre Davallia , tel que nous l’avons caractérisé et restreint, se charge de sporothèces situés au sommet d’une nervure, et celle-ci, bifurquée au point d’attache, fournit deux nervilles sur lesquelles s’appuie l’indu- sium ; puis s’élèvant au-dessus de la marge, forment deux prolongements iné- gaux, semblables à deux petites cornes. Ce sont des plantes à forme variée qui se plaisent dans les régions chaudes.
22. Dicksoniées : petit groupe remarquable par un indusium infère et mem- braneux, naissant au-dessous du réceptacle, et s’ouvrant, non pas antérieurement, comme dans les davalliées , mais vers le centre; les sporothèces sont redressés et non couchés. On peut diviser ce petit groupe en tribus , d’après la forme de l indusium. Le port général de ces plantes les rapproche des Hypolepis , des Aspi- dium , des Alhyrium et des Cyslopteris. Ce sont de grandes fougères très-divisées, tendres et délicates.
23. Balantiées : fougères à indusium infère et bivalve; des deux valves, l’une est ordinairement formée par la fronde , l’autre a une organisation spéciale ; elle est ferme et dure, comme les élylres d’un coléoptère. Elles vivent sous les tropiques et semblent se rapprocher des marattiacées.
§. 2. Fougères a sporanges portant un anneau oblique : hélicogyratées.
Ce sont de très-belles plantes, toutes arborescentes, qui contribuent à donner aux régions tropicales l’aspect qui les distingue entre toutes les régions du globe. On doit voir en elles les analogues des fougères en arbre des époques antédilu- viennes. Le caractère des hélicogyratées est d’avoir un anneau large et oblique , presque toujours complet, embrassant étroitement le sacculus. L’obliquité de l’an- neau n’est pas un caractère universel : plusieurs espèces ont des sporanges tout à fait semblables à celles des polypodiées et un anneau absolument vertical ; ce n’est donc pas une tribu parfaitement naturelle. Le réceptacle est toujours globuleux et couvert de poils courts. Tantôt l indusium existe , et tantôt il n existe pas ; quand il existe, il est infère, comme celui des dicksoniées, scarieux, cyathiforme et fragile. Les fougères qui le composent ont de magnifiques frondes plusieurs fois pinnées ; ce qui les caractérise, ce sont leurs stipes vigoureux, souvent aiguil- lonnés, terminés par un faisceau de feuilles gigantesques, à pétioles presque toujours épineux, se balançant comme de grandes plumes au moindre souffle des vents.
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DE LA FAMILLE DES POLYPOD1ACÉES.
Les hélicogyratées peuvent être partagées en trois groupes, qui ne diffèrent que bien peu entre eux.
24. Alsophiléjes. A ce groupe se rattache ce que nous avons dit, en donnant les caractères généraux des hélicogyratées. Les sporothèces sont nus; le réceptacle est fortement proéminent et villeux. Le genre Hemilelia , qui montre des rudi- ments d’indusiutn, lie ce groupe au suivant.
25. Cyathées : très -voisin du précédent. Les fougères qui y sont renfermées ont un indusium, tantôt complet et tantôt incomplet; souvent il est d'une tenuité extrême , ayant été fortement distendu par les sporanges. Le port est le même que celui des alsophilées, tous deux se rapprochent beaucoup des polypodiées et des aspidiées par la manière dont se partagent les frondes.
26. Thyrsoptéridées : groupe constitué d’un seul genre monotype; il est arbo- rescent; les frondes fertiles et les frondes stériles sont différentes; les sporothèces, au heu d’être dorsaux , ont une disposition racémiforme , et chacun d’eux est porté sur un pédicelle distinct.
Les Cératoptéridées ou parkériées , que quelques auteurs placent parmi les polypodiacées, méritent, suivant nous, de former une famille distincte. Tout dans leur organisation est curieux : ce sont des plantes annuelles, aquatiques, à frondes succulentes et translucides. La disposition des sporothèces et le mode de division des frondes tendent à en faire des ptéridées : elles ont un faux indusium. L anneau est extrêmement large, incomplet, et parfois réduit à quelques anneaux situés près du pédicelle; les spores sont trièdres, striés de lignes régulières; ils renferment une matière huileuse extrêmement abondante.
Telles sont les particularités auxquelles donnent lieu l'examen et l'appréciation des divers groupes qui composent la grande famille des polypodiacées. Nous allons entrer maintenant dans tous les détails de leur organisation, en les considérant dans la longue série des genres que nous avons cru devoir adopter.
GENERA.
CONSPECTUS ORDINUM. POLYPODIACEÂE.
Nous avons exposé, dès le début de cet ouvrage, le plan que nous comptions suivre dans la coordination des genres de la famille des polypodiacées ; il ne reste plus qu’à donner ici quelques explications de détail.
Beaucoup de genres ayant été illustrés par MM. Hooker et Bauer, ainsi que par M. Schott, dont nous avons plusieurs fois loué l’exactitude, il nous a paru inutile de reproduire des analyses bien faites et suffisamment étendues. On ne trouvera donc dans nos planches que les diagnoses qui se rapportent aux genres récemment créés. Néanmoins il a été fait exception pour celles déjà publiées, quand il nous a été démontré qu’elles étaient inexactes ou incomplètes. Nous avons en outre accompagné plusieurs de nos diagnoses de détails empruntés à des genres analogiques, afin de permettre des comparaisons et des rapproche- ments. Près de cent vingt genres ont été ainsi plus ou moins complètement ana- lysés. Si nous eussions été plus loin , ce livre aurait eu une valeur vénale trop élevée.
L’énumération des espèces qui accompagne chaque genre est très -étendue , mais non complète. Elle ne va guère au delà des espèces figurées par les au- teurs, du moins pour les grands genres. Le nom de ces botanistes porte un astérisque (*), mais le titre de l’ouvrage n’a point été donné, toutefois il sera facile de faire des recherches, et chacun saura bientôt que Plumier a publié ses planches dans le Traité des fougères américaines, Schkuhr les siennes dans les kryptogamische Gewac/ise, ouvrage continué par Kunze; que les fougères illus- trées par MM. Hooker et Gréville l’ont été dans les Icônes filicum , etc. On trou- vera plus loin la liste des ouvrages iconographiques dans lesquels il faudra les chercher. Des indications plus précises étaient du ressort des Species.
A. la suite de ces énumérations se trouvent plusieurs espèces nouvelles étu- diées dans les herbiers et notamment dans le nôtre. Quoiqu’il y en ail un nombre assez grand , il eût pu être bien plus considérable si nous n’avions pris la résolution de décrire uniquement celles qui nous ont présenté des carac- tères nettement tranchés; il en est plusieurs parmi elles que nous avons fait figurer.
La concordance synonymique est très- restreinte et comprise entre deux parenthèses. Lorsque le nom générique se trouve seul , on doit conclure que
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les noms spécifiques ne diffèrent pas. Ainsi, page 43, on lil parmi les Acrosti- cfmm, — A. hybridwn , Bory ( Ol fer sia , Presl), ce qui veut dire : A. hÿbridum {01 fer sia hybrida , Presl) : le nom spécifique est alors le même et sous-entendu.
Eufin, lorsque la synonymie ne porte qu’un nom spécifique, il faut le rat- tacher au genre dont les espèces sont énumérées. En voyant, à la même page, — marginatum , Wall. ( conforme Blum.), on saura qu’il s’agit de deux acrosiickum et que le marginatum de Wallich et le conforme de Blume sont une seule et même espèce; c’est alors le nom générique qui est sous-entendu. Nous avons indiqué les planches données par les auteurs antérieurs à Linné, sans nous préo- cuper de leur nomenclature qui est diffuse.
La première partie de ce travail , en y comprenant V Ordo generum et le Conspeclus ordinum , a paru dans les Mémoires de la Société du Muséum d’his- toire naturelle de Strasbourg en 1850 (tome IV, \.ie livraison); le manuscrit avait été présenté à cette compagnie en 1848. Il a fallu près de deux ans pour terminer les planches, faites avec beaucoup de talent et surtout avec une très-grande intelligence du sujet, par M. Yillemin, aide de botanique à la Faculté de médecine, auquel nous payons ici, avec une vive satisfaction, la dette d’une affectueuse gratitude. Dans cet intervalle, M. Presl a bien voulu nous adresser ses Epimelice botanicœ (Prague, 1849). Les fougères y sont traitées avec une grande prédilection. Le savaut auteur y modifie profondément les genres établis dans le Tentamen pteridographiœ , et les modifications qu’il pro- pose, s’étendent aux travaux de ses contemporains. Il est résulté de cette révi- sion plus de quarante genres nouveaux, parmi lesquels il en est qui, suivant nous, demandent à être mieux connus. Aucune figure ne donne les détails analytiques de ccs genres, et nous avons vivement regretté celte lacune; tou- tefois nous les avons étudiés avec toute l’attention que commandaient les travaux antérieurs du savant botaniste qui les a fondés. Nous n’en avons cependant adopté qu’un bien petit nombre. La place qu’il fallait donner aux genres de M. Presl, admis par nous, et la possession de nouveaux éléments de travail, nous ont mis dans la nécessité de faire réimprimer la série linéaire de nos genres. Nous nous y sommes décidé d’autant plus facilement , que ces change- ments, très-peu nombreux d’ailleurs, ne touchaient nullement aux principes que nous avons établis ou défendus dans la première partie de cet ouvrage.
FILICES.
POLYPODIACEÆ.
OBDO CiE\EBtB.
/. Annulus sporangiarum verticalis :
Cathetogyratæ.
f Vis prolijica universalis : Ataxiocarpeæ. Sporangiæ effusæ , superficiem laminarum inferiorura aut rariùs laminas ambas tolas vestientes : Acrosti-
CHEÆ.
Nervillis Iiberis.
A. Parallelo-furcalis.
"{■ Frondibus simplicibus.
1. Acrostichum , F.
■{"j" Frondibus composais. a. Sterilibus et fertilibus pinnatis.
2. Lomariopsis , F.
b. Sterilibus pinnatis; fertilibus bi- aut tripinnalis.
3. Lomariobotrys , F.
B. Nervillis pinnatis.
■j" Frondibus sterilibus et fertilibus pinnatis; nervillis omnibus inclusis.
4. Polybotrya , H. et Bonpl.
■{"{■ Frondibus pinnatis, saltem sterilibus; nervillà exleriori basilari exsertà.
5. Egenolfia , Scbott.
C. Nervillis flabellatis.
6. Rhipidopleris , Schott.
** Nervillis conniventibus.
7. Soromanes, F.
Nervillis anastomosantibus.
I. Sporangiis ad frondem universaliter operientilus. ■j" Areolis partialibus.
a. Nervillis ad marginem arcum unicum effingenlibus.
8. Aconiopteris , Presl.
9. Olfersia, Radd.
h ■ Nervillis plures areolas circà mesonevron consti- tuentibus.
10. Stenosemia, Presl.
■j"!" Areolis universalibus. a. Appendiculatis.
11. Leptocbilus , Klfss.
12. Gymnopteris , F.
b. Exappendiculatis. a*. Nervillis rectis. a. Frondibus pinnatis.
1. Sporangiis in sulco [ongiludinali nascentibus.
13. Cheilolepton , F.
2. Sporangiis superjicialibus.
14. Nevrocallis, F.
C. Frondibus simplicibus.
15. Hymenodium, F.
b*. Nervillis aliis curvatis , aliis rectis , in eâdem fronde.
16. Heteronevron , F.
II. Sporangiis in loco delerminato nascentibus.
■j" Areolis exappendiculatis.
17. Chrysodium , F.
■{"j" Areolis appendiculatis. a. Frondibus pinnatis.
18. Pbotinopteris, J. Sm.
C Frondibus laciniatis.
19. Nevroplatyceros , Pluk.
îî Vis prolijica ad receptaculum proprium vel ad nervillas manifesta ( receptaculum pro- prium aut nervillare ) : Taxiocarpee.
J. Sporothecia secundùm lineam rcctani excut- rentia, parallela, costalia aut marginalia : Leptocarpeæ.
1. Angiosoria {sporothecia indusiata , sub marginalia
aut mesoneçro approximata) : Losiarie.jï. Nervillis Iiberis.
A. Sporangiis receplacularibus , rarius nervillat ibus a*. Sporotheciis superjicialibus. a.. Indusium verum.
1. Marginale.
20. Lomaria , Willd.
2. Costale , plus minùsve mesonevro proximuru
21. Blechnum, L.
Ç. Indusium spurium.
22. Acropteris, Lk.
b*. Sporotheciis immersis.
23. Stenochlæna , J. Sm.
B. Sporangiis coslalibus ; indusio fornicatv.
24. Salpichlæna , J. Sm.
-•{•ü- Nervillis anastomosantibus.
A. Areolis costalibus.
25. Sadleria, Gaud.
B. Areolis universalibus. (Pseudo-Lojiarte/e.) a. Frondibus sterilibus et fertilibus diversis.
26. Dendroglossa , Presl.
b. Frondibus conformibus ; apice l'ertiiium plus minùsve contracto.
27. Hymenolepis , Klfss.
2. Gymnosoria ( sporothecia nuda , superjiciatiu au!
immer sa , rariùs endophylla ) : Yittarie.t. Nervillis Iiberis.
^ Nervillis conniventibus.
28. Vittaria , Sm.
29. PDiblemma, J. Sm.
36
OR DO GENER CM.
*** Nervillis anastomosantibus "{• Areolia exappendiculatis.
A. Frondibus simplicibus.
30. Pteropsis , Presl.
B. Frondibus divisis.
31. Cuspidaria , F.
C. Frondibus bcteroniorphis.
32. Schizolepton , F.
D. Frondibus pinnatis.
33 Tænitis, Sw.
E. Frondibus sterilibus et fertilibus diversis.
34. Lomagramma , J. Sin.
Areolis appendiculatis.
A. Frondibus pinnatis.
35. Jenkinsia, H. et B.
B. Frondibus simplicibus. a. Frondibus nionotaxicis.
36. Ncvrodium , F.
b. Frondibus diplotaxicis (fertilibus et sterilibus diversis.)
37. Drymoglossum , Presl.
3. Sporothecia mesonevro adnata : Pleurocrammeæ.
* Nervillis lateralibus nullis.
38. Vaginularia , F.
39. Monogramme , Comm.
** Nervillis pinnatis.
40. Adenopborus , Gaud.
41. Xiphopteris, Klfss.
42. Pleurogramme, Presl.
4. Sporothecia mesonevro remota, marginalia ( indusiata ) : Pteridikeæ.
1. Indusium extrorsùm dehiscens : Likdsateæ.
* Nervillis liberis.
43. Lindsava, Dryand.
44. Isoloma, J. Sm.
Nervillis anastomosantibus.
Areolis exappendiculatis.
45. Scbizoloma , Gaud.
46. Synapblebium , J. Sm.
-j~j- Areolis appendiculatis.
47. Dictyoxyphium , Hook.
2. Indusium introrsiim dehiscens- I. Beceptaculum carnosum , nervatum , dilatatum resupinatumque : Adianteæ.
* Nervillis liberis.
48. Adiantum, L.
49. Casebeeria , Klfss.
50. Ochropteris , J. Sm.
** Nervillis conniventibus.
*** Nervillis anastomosantibus.
51. Hewardia , J. Sm.
II. Beceptaculum nervilliforme , rarô nu Hum ; indu- sium continuum, membranaceum , pellucidum , planum : Pterideæ.
A. Sporothecia marginem tolam ambienlia. ( Indusium lineare , rectum .)
* Nervillis liberis.
52. Pteris , L.
53. Pellæa, Lk.
54. Phorolobus, Lk.
55. Onycbium , Klfss.
** Nervillis anastomosatis.
"J" Areolis exappendiculatis.
A. Frondibus simplicibus aut palmatis.
56. Doryopteris, J. Sm.
B. Frondibus pinnatis.
57. Litobrocbia, F.
58. Heterophlebium , F.
■{"f Areolis appendiculatis.
59. Ampbiblestra , Presl.
B. Sporothecia abbreviata ; indusium curvatum , breve , lunulatum : Lonchitideæ.
60. Lonclntis, L.
II. Sporothecia nervillam unicam occupantia
(ditïormia , sæpè coufluentia, depauperata, marginalia , extensa) : Cheilantheæ.
1. Acervis paucis , remolis , indusio orbiculari : HyrOLEPIDEÆ.
61. Adiantopsis , F.
62. Hypolepis, Beruh.
2. Acervis mullis , approximatis , sæpè confluenlibus. A. Evolutio frondium definita (terminata) : Eucheilahtheæ.
63. Myriopteris , F.
64. Plecosorus , F.
65. Eriosorus, F.
66. Aleuritopteris , F.
67. Cheilanthes , Sw.
68. Nothocblæna , R. Br.
■J" Cincinalis , Desv.
B. Evolutio frondium indefinita : Jamesonieæ.
69. Jamesonia, H. et Gr.
III. Sporothecia aut nervillæ proliferæ ad mc-
sonevron obliqué currentia.
1*. Vis prolifica universalis , id est sporothecia lami- nas intégré vestientia ; nervillis omnibus et in trajectu loto proliferis : Hemionitide/E.
* Nervillis liberis.
a. Frondulis pulvere ceracco vestitis.
70. Trismeria , F.
b. Frondulis nudis.
A- Frondibus diplotaxicis.
71. Botryogramme , F.
B. Frondibus nionotaxicis.
72. Coniogramme, F.
73. Nevrogramme, Link.
** Nervillis conniventibus.
îi-** Nervillis anastomosantibus.
•{■ Areolis partialibus.
A- Frondulis simplicibus.
74. Callogramme , F.
75. Syngramme, J. Sm.
ORDO GENER UM,
37
B. Frondibus pinnatis.
76 Dictyogramroe , F.
Areolis universalibus.
77. Hemionitis, L.
2. Vis prolifica in loco determinato agens.
I. Singulum sporothecium super nervillas plures transiens : Antrofiiyeæ.
■j" Areolis exappendiculatis.
78. Antrophyum , Klfss.
'j"{' Areolis appendiculatis.
A. Frondibus monotaxicis ; sporangiis interruptis-
79. Colysis, Presl.
B. Frondibus diplotaxicis : sporotheciis conlinuis.
80. Selliguea , Bory.
II. Tôt sporothecia , quoi nervillœ.
1. Elongata recta ( fere universalia).
A. Gjmnosoria : Leptogrammeæ.
■f" Frondibus siniplicibus.
81. Pterozonium, F.
•J-f Frondib us lacerato-flabellatis.
82. Hecistopteris , J. Sm.
Frondibus divisis.
83. Pleurosorus, F.
84. Gymnogramme, Desv.
85. Ceropteris , Link.
86. Anogramme, Link.
B. Angiosoria.
§. 1. Indusium solitarium et latérale : Asplekieæ.
* Nervillis liberis.
87. Atbyrium , Roth.
88. Asplénium , L.
89. Ilypochlamys, F.
:'r Nervillis conniventibus.
90. Neottopteris, J. Sm.
91. Stenogramme, Blum.
Nervillis anastomosantibus.
92. Hemidictyon, Presl.
93. Ceterach , Willd.
94. Woodwardia , F.
95. Lorinsoria , Presl.
§. 2. Indusia opposita nervillas duas sejunctas occu- pantia : Scolofe»drieæ.
Nervillis liberis.
96. Scolopendrium , Sm.
Nervillis conniventibus.
***■ Nervillis anastomosantibus.
97. Antigramme, Presl.
98. Camptosurus, Link.
§. 3. Indusium bivalve , aut aborlu univalve , valvis oppositis , dorso conniventibus : Diplazieæ.
* Nervillis liberis.
A. Pinnulis seu segmentis symetricis.
99. Diplazium, Sw.
B. Pinnulis dimidiatis.
100. Didymochlaena , Desv.
“'5:' Nervillis conniventibus.
101. Digrammaria , Presl.
102. Callipteris , Bory.
Nervillis circà marginem in areolas anastomosantibus.
103. Pteriglyphis , F.
2*. Sporothecia curvata in dorsum venularum trans- versarum curvatarum evulgata : Meniscieæ.
* Nervillis liberis.
104. Meniscium , Sclireb.
Nervillis anastomosantibus.
■J" Dryomenis , F.
3*. Sporothecia rotunda vel ellipsoidca raro subelon- gata ; venulâ proliféra ad mesonevron oblique tendens.
A. G/mnosoria.
1. Laminœ frondium fertilium convolutœ , siliqunformes vel bacciformes : Struthiopterideæ. a. Baccifoi mia.
Nervillis liberis.
105. Struthiopteris , Willd.
** Nervillis conniventibus.
. Nervillis anastomosantibus.
106. Ônoclea, L.
b. Siliquceformia.
107. Ceratodactylis , J. Sm.
2. Laminœ frondium plaine seu rarissime plicatœ , nunquùm revolutœ : Polypodieæ.
* Nervillis liberis.
A. Margine inferiori laminarum replicato, sporangias tec tante.
108. Plectopteris , F.
B. Margine sporangias non tectante.
A. Sporangiis immersis ( subcuticularibus ).
109. Cryptosorus, F.
B. Sporangiis superficialibus.
a. Frondibus siniplicibus , receptaculo elongato.
110. Grammitis, Sw.
b. Frondibus plus minùsve divisis; receptaculo
elongato seu nullo.
111. Polypodium , L.
112. Phegopteris, F.
Nervillis conniventibus.
113. Goniopteris, Presl.
*** Nervillis anastomosatis.
A*. Sporotheciis nervillam unicam occupantibus.
■j" Frondibus monotaxicis.
A. Areolis exappendiculatis.
114. Goniophlebium , Presl.
B. Areolis appendiculatis.
115. Campylonevron , Presl.
116. Lecanopteris , Blum.
■j-f- Frondibus diplotaxicis.
117. Niphobolus, Klfss.
118. Craspedaria , Lk.
38
ORDO GEN ERU M.
B'. Sporotheciis plurinervillatis.
a. Sporotheciis ad apicem duarum nervillarum evolutis.
119. Chrysopteris , LK.
120. Aglaomorpha, Schott.
1>. Sporotheciis ad nexum nervillarum évolutif. f Areolis exappendiculatis.
121. Dictyopteris, Presl.
ff Areolis appendiculatis.
* Frondibus homomorphis.
122. Microsorium , Link.
** Frondibus monotaxicis
123. Drynaria, Bory.
124. Pleuridium, F.
125. Dipieris , Reinw.
**" Frondibus heteroniorphis.
126. Dryoslacbyon , J. Sm.
B. Angiosoria.
I. Iudusium superum : Epichlamides.
1. Peltatum , in ambitu liberum : Cyclodieje.
* Nervillis liberis. •
127. Polystichum , Roth.
128. Phanerophlebia , Presl.
129. Hemicardion , F.
130. Antblia , Presl.
** Nervillis conniventibus.
131. Cyclodium , Presl.
*** Nervillis anastomosatis.
A. Areolis exappendiculatis.
B- Areolis appendiculatis.
132. Cyrlomium , Presl.
133. Podopeltis, F.
134. Bathmium , Lk.
2. Indufium renijorme , subhemisphœricum aut
cordatum.
A*. Sinu ajjixum : Aspidieas.
* Nervillis liberis.
A. Pinnatis.
135. Aspidium , Sw.
A. Oochlaïuys , F.
B. Hypodeinatium , Kze.
C. Amauropella , Kze.
D. Camptodium , F.
136. Cystopteris , Bernli.
137. Lepidonevron , F.
138. Dichasium , A. Braun.
B. Nervillis parallelis ad marginem in areu coalitis.
139. Oleandra , Cavan.
Nervillis conniventibus.
140. Nephrodium, Rich.
141. Haplodictyon , Presl.
142. Abacopteris , F.
Nervillis anastomosantibus.
"f Frondibus monotaxicis.
A. Areolis eiappendiculatis.
143. Pleocnemia, Presl.
144. Sagenia , Presl.
145. Phlebiogoniuui , F.
B. Areolis appendiculatis.
146. Cardiochlæua , F.
'f~f' Frondib us diplotaxicis.
147. Fadyenia, Hook. et Bauer.
B*. Indufium bafi lata ajjixum : Nephrolzpideæ.
148. Nephrolepis, Schott.
149. Pteronevron, F.
150. Saccoloina , Klfss.
151. Pachypleuria , Presl.
152. Huniata, Cavan.
3. Indufium in ambitu adhterens et antice apertum
D AVALLIEÆ.
* Nervillis liberis.
"j" Sporotheciif terminalibuf.
153. Prosaptia , Presl.
154. Scyphularia, F.
155. Odontosoria , F.
156. Microlepia , Presl.
157. Davallia , Sn».
158. Odontoloma , J. Sm.
159. Stenolonia, F.
160. Wibelia , Bernh.
JJ Sporotheciif dorfalibus et lateralibus.
161. Darea, Juss.
** Nervillis conniventibus, ad marginem coadunalis
162. Lindsaynium, F.
II. Indusium inferum membranacettm :
Hypochlamideæ.
A. Univalve : Dicksomeæ. a. Indusio cupuliformi , à prima aitate aperlo.
163. Dicksonia , L’Hérit.
164. Déparia, Hook. et Bauer.
b. Indufium involucrale lacerum , basilare.
165. llypoderris , R. Br.
c. Indufium globulare , ante evolutionem clausum . dein irregulariter apice apertum.
166. Woodsia, R. Br.
167. Diacalpe, Blum.
168. Sphæropteris , Wall.
B. Indusium bivalve : Balaiuieæ- a. Valvis duabus ■ una vera , altéra accessvna.
169. Culcita , Presl.
170. Balantium , Presl.
171. Leptopleuria , Presl.
172. Cystodium, J. Sm.
b. Valvis duabus propriis : Cibotie i.
173. Cibotium , Klfss.
■}• Paesia , A. Saint-Hil.
ORDO GENERUM.
39
H. Annulus sporangiarum excentricus :
Helicogyratæ.
1 . Sporothecia dorsalia : Cyatheæ.
A. Sporotheciis nudis : Alsopiuleæ.
Nervillis pinnatis, monosoris.
174. Alsophila , R. Br.
175. Trichopteris , Presl.
** Nervillis parallelis , polysoris.
176. Amphidesmium , Schott.
B. Sporotheciis semi-indusiatis , id est indusium inter- num dimidiatum ferentibus : Hemjthelieæ.
* Nervillis liberis.
177. Hemithelia , Presl.
** Nervillis conniventibus.
178. Hemistegia , Presl.
C. Sporotheciis indusialis (Angiosori) : Eücyatiieæ * Nervillis pinnatis.
179. Cyatbea , Sni.
** Nervillis parallelis.
180. Schizocæna , J. Sm.
2. Sporothecia racemiformia : Thyrsopterideæ.
181. Thyrsopteris , Kze.
Explicatio signorum et verborum abbmïatoriim in genere filicnm usitatorum.
anrm |
valet anormale vel transformatum. |
mgn. n |
valet maenitudo naturalis. |
||
ann |
— |
annulus. |
\ mrg |
— |
margo. |
— |
auctum. |
rchs |
— |
rachis. |
|
H |
— |
multiim auctum. |
rhz |
|
rhizoma. |
? |
— |
fœmina , id est fructifer. |
repte |
— |
receptaculum. |
0-0 |
— |
steri/is seu neuter. |
rdc |
— |
radicella. |
gmm |
— |
gemma. |
rdx |
— |
radix. |
frdl |
— |
frondula. |
rdl |
— |
reduclum. |
eut |
— |
eu tic u la. |
sprth |
— |
sporothecium. |
f. vas |
— |
fasciculi vasorum. |
sprg |
— |
sporangia. |
ep |
— |
episporium et episporiatus . |
spr |
— |
spora. |
frs |
— |
frons. |
sprl |
— |
sporula. |
ind |
— |
indusium et indus iat us. |
sprglr |
— |
sporangia sterilis seu sporangias- |
ind. spr |
— |
indusium spurium. |
ter. |
||
pii |
— |
pilus. |
stm |
— |
stoma. |
frgm |
— |
fragmentum. |
stmt |
— |
siomaia. |
glnd |
— |
glandula. |
sacc |
— |
sacculus. |
pede |
— |
pedicellus. |
segm |
— |
segmenlum vel lacinia. |
petl |
— |
peiiolus. |
sqrn |
— |
squama. |
pinn |
— |
pinnula vel pinna. |
stp |
— |
stipes. |
msn |
— |
mesonevron. |
vest |
— |
vestitum. |
nd |
— |
nudum. |
vgn |
— |
vagina. |
nrvt |
— |
nervatio. |
anastomosanlibus. o liberis
I. ACROSTICHEÆ.
ORDO GENERUM.
[Frondibus simplicibus
parallelis ]
furcatis j [sterilibus et fertilibus pinnatis
( — compositisj
( — pinnatis; fertilibus bi- aut iripinnatis
i Frondibus bipinnatis; nervillis omnibus inclusis
— pinnatis, saltcm sterilibus; nervillâ exteriori basilari, exsertà. . .
üabellatis. — Frondibus sterilibus et fertilibus sejunctis diversisque
nniventibus. — Frondibus sterilibus et fertilibus diversis
1. Acrostichum , F.
2. Lomariopsis, F.
3. Lomariobotrys, F.
4. Polybotrya , H. et B.
5. Egenolfia, St h.
6. Rhipidopteris, Sch.
7. Soromanes, F.
Nervillis ad margi-|Frondibus simplicibus.
. . i nem arcum unicum.
re°i;lt!.!?r la"! eflingentibus. ( — compositis
— plures areolas circà mesonevron constituentibus .
Frondibus simplicibus
libus.
Sporangiis
frondem
fertilem
omninô
[operientibus
[Areolis appendiru- latis.
— umversa-; libus.
— pinnatis.
[Sporangiis in sulco lon- [Frondibus' gitudinali nascentibus.
[Nervillis Pinnatis ,
< ( — superncialibus . .
redis. ' 1 r
' — exappendiculatis/
[Frondibus simplicibus
curvatis et rectis in eâdem fronde . . .
Sporangiis in loco
[Areolis exappendiculatis .
determinalo j — appendi- v nascentibus. [ culatis.
. [Frondibus pinnatis
— laciniatis.
8. Aconiopteris , Presl.
9. Olfersia, Radd.
10. Stenosemia, Presl.
11. Leptochilus, Kaulf.
12. Gymnopteris, Presl.
13. Cheilolepton, F.
14. Nevrocallis, F.
15. Hymenodium, F.
16. Heteronevron , F.
17. Chrysodium, F.
18. Photinopteris, J.Sm.
19. Nevroplatyceros, PI.
N. B. Les espèces indiquées F.* qui ne se trouvent pas dans l’Histoire des acrostichées , sont figurées et décrites dans un supplément manuscrit.
I. Annulus sporangiarum verticalis : CATHETOGYRATÆ.
f Vis prolifica universalis : ATAXIOCARPEÆ .
Sporangiæ effusæ, superficiem laminarum inferiorum aut rariùs laminas ambas tolas \ es tien les : ACROSTICHEAE.
* Nervillis liberis.
A. Parallelo-furcatis.
f Fronclibus simplicibus.
1. ACROSTICHUM , F. (1844.)
Hisi. des acrostichées, p. 8 ei 27; tab. I-XXIV.
Àcrostichi spec. Alct. var. — Elaphoglossum , Schott. In notis ( nom en so/ùm). — J. Smith, in Journ. bot. Hook., iv, p. 148. — Olfersiæ spec., Prksl, Tentani. pterid. , p. 232. — Candollea, Mirb. , Encycl. métb. bot. suppl. 1 (1810). — Scolopendrii spec., Ray , Hist. PI. gener. — Acroslichum et Phyllitis , Aeck. , Elem. bot.
Sporangiis subrotundis ; annulo 11-12 arliculato, pedicello lato ; sporis ovoideis, episporio rnernbranaceo persistenti, sœpi vestilis.
Frondibus simplicibus , integris ; sterilibus lalioribus , robustis ; fertilibus confor- mibus aut diversis, scepè angustioribus brevioribusque , margine plus miniisve extenso , slerili, aliquando rejlexo ; nervillis liberis , parallelo-furcatis , angulum 5o-85 cum mesonevro melien/ibus ; rhizomate surculiformi, ereclo aut repente , raro scandente, squarnigero.
Filices ut plurimùm lanceolatæ , raro lineares vel obovatæ ; imprimis tropicales, arbo- ricoles, terrestres , muscosœ. Genus vaslissimum onminô difficile.
Diagnosis : Hook. et Bauer , Gen. fil., 1. 1 05 ( Elaphoglossum [ Acroslichum ] simplex, Schott).
Icon. nostr.: Tab. /, A ,fig. 1 , Acroslichum rhabdo/epis, F. — Fig. 2, A. Boryanum , F. — Fig. 3, A. Meridense, Klotzch. — Fig. 4, A. andicola, F. — Fig. 5, A. ophio- glossoides , Goldm. — Fig. 6 et 7 , A. Mathewsii et Schomburghii , F. ( fragmenta varia.)
Le genre Acroslichum , tel que nous le comprenons, correspond assez exacte- ment au genre Elaphoglossum de M. Schott, indiqué seulement dans une note par cet auteur. Il est nombreux en espèces, et par cela même très-difficile. Rien n’est plus remarquable que la prodigieuse variété de forme de ces plantes, si l’on réfléchit à l’extrême simplicité du type. Leur patrie est fort étendue. Quoiqu’on les trouve
6
42
GENRES DE LA FAMILLE
dans des régions plus froides que l’Europe, celte pariie du monde n’en possède point. Les îles Açores et Sandwich en tracent les limites. Ces fougères ont une très-grande tendance à se couvrir d’écailles ; elles affectent d’ordinaire la forme lancéolée. Il en est qui atteignent à peine trois centimètres (A. pilosclloides , Pr.); d’autres approchent de la taille d'un mètre ( A . hmiinarioides , Bory). On les trouve sur les arbres et sur les rochers moussus. Linné est le créateur du genre Acrosli- chum , mal défini de son temps. Toutes les espèces qu'il y renfermait, ont pris place dans d’autres genres , de sorte qu’il ne reste plus que le nom ; mais ce nom a dù être conservé , afin de respecter la synonymie des auteurs linnéens et celle même des botanistes contemporains. Si l’on eut agi autrement, un grand trouble en serait résulté, et nous avons voulu l'éviter, (ployez sur ce genre , pour de plus grands détails, V Histoire des acrostichées , /. c.)
SPECIES NONDUM DESCRIPTÆ.
I. Rabdolepis, F., tab. 1, fig. i.
Frondibus sterilibus ovalis, concavis , spissis , petiolatis, laminis duabus bii to-squamosis , supernè punctatis ; peliolis rigidis ; fei tilibus majoribus, subrotundis , petiolo longiori ; sporangiis rolundis ; annulo lato , subarticulato ; sporis ovalibus ; caulibus humifusis , JUiformibus , ramosis, flexuosis ; squamis laceralis plantant totani vestienlibus.
Habitat in Quito (Jameson, 1845).
Filix repens, ramosa , rufescens, squamosa.
(Longueur totale : variable, comme dans toutes les plantes rampantes : des frondes stériles, y com- pris le pétiole, 9-10 millim. ; frondes fertiles; supérieures de en toutes dimensions. Les lames égalent en longueur les pétioles.)
II. Crispatulum, F.
Frondibus sterilibus ovalis , petiolatis , margine subrepandis, apice oblusis , basi leviter acutis ; squamis rufescentibus, lanceolatis, crispatulis , petiolos graciles longosque vestienlibus ; nervillis Jlabelliformibus , marginem attingentibus , apice incrassatis ; fertilibus parùm minoribus, basi cuneatis ; caulibus JUiformibus ,squamosis , ramis laie- ralibus, brevioribus.
Habitat in Quito (Jameson).
Filix repens, ramosa, rufescens, squamis crispis vestita.
(Longueur totale indéterminable; des frondes stériles 4-6; les lames ne dépassent pas 18 millim.)
III. COCHLEARI.EFOLIUM, F.
Frondibus sterilibus ovalis, crassis, cocldeariformibus , petiolatis, glabris, siccitate pal- lidè glaucescenlibus , basi decurrentibus , margine integerrimis ; peliolis Ion gis , curvis , planiusculis ; nervillis Jlabelliformibus , mesonevro evanescenti; caulibus sulcatis , parce ramosis, magniludine pennœ corvinœ , squamis lanceolatis , obtusissimis , im- bricatis , brunneis (indique lectis ; fasciculo vasorum ad centrant caulium unico.
Reliqua desiderantur.
Habitat in Quito Andibus (Jameson, n.0 213).
DES POLÏ PODIACEES.
43
Filix repens , rigida , caule sqiuimoso , frondibus glabris , crassis , opacis , pallidè viridibus.
(Longueur totale indéterminable : liges de la grosseur d’une plume d’oie lorsqu’elles sont couvertes de squames; frondes stériles, les seules connues, 4 centim. avec le pétiole qui égale la lame, celle-ci presque orbiculaire a près de 25 millim. de diamètre.)
ENUMERATIO SPECIERUM.
0 • • •
I. ^.kir.oLrpiDE.E : decoratum , Kze.* (F.*) — andicola , F.* — callœfolium , BL* — alismœfolium , F.* — breêipes , Kze. — crassmerte , Kze. — Sieberi, H. et Gr.* — ellipiicum , F.* — macro- podium, F.* — conforme , Sw.* et var. Schraderi , F. [angustatum , Schk. Schlecbt.*) — anguslum, Kze. — glandulosum Caimick. , in II. et Gr.* — ^ marginatum , Wall. ( conforme Blum.*) — angu- lalum , Blum.* — Scapellum, Mart.* — consobrinum , Kze. — Schomhurgkii , F.* — iniprêssum , F.* — scandens , Bory. — Lingùa, Radd.* — ophioglossoides , Goldm., Jlerb. Berol. — decurrens , Desv. ( decurrens et obiusifolium , Bl.*) — luridum , F.* — faccitlum , F.* — ala/um , F.* — calophyllum, Kze. — Funckii , F.* — attenualum , F., IJort. Lips. — Lloense , Hook.* — lauri- folium, P. Th. (F.*) — Lepervanchii , Bory (F.*) — Gayanum, F.* — aphlebium , Kze.* — didyna- mum , F.* — gorg° neum, Kl fss. (Blum.*) — notatum, F.* — Iluacssaro , Ruiz. — slipilatum, Bon (F.*) — pelioîosum, Desv. (F.*) — caudalurn , Hook.* — minûlum, Pohl (F.*) — acrocarpon , M art.* — dimorp/ium , Hook.* et var. bifurcaium , Schk 11.* — Boryanum , F .* — hybriaum , Bory (F.*); ( Olfersia , Presl. \nervat.*f) et var. Vulcani, Leperv. (F.*) — erinaceum , F. [hybridum , Ilook.* non Borj.) — Tamftillense , Ilook.* — undulalum, Willd. (Plum.*) — apoclum , Klfss. (II. et Gr.*)
— scolopendrifolium , Radd.* — Ilystrix , Kze. — platynevron , F.* — micradenium, F.* — stigma-
tolepis , F.* — L’IIerminieri, Bory et F.* — dissimile , Kze. — unitum, Bory, ( affine , Galeott.?*)
falcatum , F.* — Karstenianum , Kze. — Marhnicense , Desv. (F.*) — sessile , F. ( Elaphoglossum alatum, Gaud.*) — leptophyllum , F.* — Aubertii, Desv. (F.*) — Pœppigianum , F. — stenopteris , Kltz. — viscosum, Sw. (Plum.*, H. et Gr.*| et var. salicifolium , Willd. — Preslianum , F.* — pu-
chydermum , F. — lineare , F.* — rubiginosum , F.* — Feei, Bory (F.*).
• • • ^
II. PoLYLEPiDLE : blepliarodes , F.*^ — Lindenii , Bory (F.*) — heteromorphum , Kl. — lUo rit zianum .
Kl. — 'brachynevron , I\ * — strict um , Radd.* (Mart.*) — villosum , Sw. (Lmrk.J, H. et Gr.*)
melanolepis , F. — Plumieri , F. non Desv. (Plum.*) — squarrosum, Kl. — fFeebii, Borv (F.*)
III. Pilosell.e : piloselloides , Pr.* (Galeott.*, F.*) • — spailiulatum , Borv (F.*) — horridùlum. Klfss. (Radd.*, Hook. et Gr. , F.*) — Jamcsoni, Hook. et Gr.* (F.*) et var. oblusatum , Carmich. (H. elGr.*)^ — ocatum, Jam. (F.*) — squamipes , Hook.* (F.*) — ramosissimum , F.* — crispatulum F. — rabdolepis , F.* — I lartîvegii , F.* — Mathewsii, F.*
IV. Chromatolepidex : muscosum , Sw. — plumosum , F.* — perelegans , F.* Plum.*?) Gardne-
rianum, Kze. (F.*) — ■ MeriSense, Kl. — Orbignyanum , F.* — fieterolepis , F.* — Lanvsdôrfii , Presl.
(H. et Gr.*, Mart.*) — laminarioides , Bory ^F.*) — cusgidatum, Willd. (F.*) — • cure ans , Kze.
elongatum , Kze. — Hducturn , Kltz. — adenolepis , Kze. — Domlîeyanujn , F.* — lepidoium , Willd.
auricomum , F. — Bellermannianum , Klotzch. — splendens , Bory (F.*) — ery/hrolepis , F. vestitum
Schlech. (Galeot.*) — hirtum, Sw. (H. et Gr.*) — succisæfolium , P. Th. (H. et Gr.*).
SPECIES MINUS COGN1TÆ.
Actinotrichum, Mart., Flor.Bras. — œmulum , Klfss., Enum. , p. 63. — Blurneanum , F. (Cuming,
n.° 194.) — pilosum, II. et B. — cochleaturn, Bory (F.*) — squamalum, Cav Banksianum, F.
patria? — cochlearifolium , F. (Jameson, PI. Qui/., n.° 212 [incornpl.]). — ? Breu'elianum , Kze.*
— s impie r , Sw. (II. et Bauer*).
44
GENRES DE LA FAMILLE
|| Frondibus compositis. a. Sterilibus el fertilibus pinnatis.
2. LOMARIOPSIS, F. (1844.)
Hist. des acrostichées , p. 10 et 66; tab. XXV- XXXIII et LVI, flg. 2.
Olfersiœ spec. A lct. — Acrosliclù spec., Linn., Mart., Kze., Bory. — Lomariæ spec., W illd. , Klfss. , Bllm., J. Su. — Stenochlœnce spec., J. Ssi. in Hook., Journ. bot., iv, 119. — Ünocleæ , Anémias el Osmundœ spec. A uct. var.
SporaNGIIS subrotimdis ; annulo 14-16 arliculcito ; sporis ovoideis , episporio firn- briaio veslilis.
•r • •
Frondibus pinnatis , sæp 'e heleromorphis ; frondulis sterilibus fanceo/atis , integris denlalisve , rarb irregulariter c rénal is vel subpinnalifidis ; aliquandb margine Txplicilo , ienui, scarioso , indusiurn spurium simulante; fertilibus lihearibus, elongatis; nervillis parallelis , bijurcalis, irnpressis; caudice ereclo aut scandente , inermi aut aculealo, plures fasciculos vasorurn ferenlc. .
Filices glabrœ , magnœ , arboricolæ , repentes vel scandentes , sæpè heterophylUe , tropicales, inermes aut aculeatœ.
Diagnosis nostra : tab. I, B. — Fig. 1 , Lomariopsis erytlirodes , F. — Fig. 2 , L. sorbi- folia, F., el fig. 3, L. Smithii F. , fragmenta. — Fig. 4, Lomaria L’ Herminieri , Bory; ad demonstrandurn receptaculum , indusiurn verum el situm sporangiarum.
Les espèces que renferme ce beau genre sont très-étroitement unies entre elles par le faciès ; elles se rapprochent des Lomaria; mais outre qu’elles n’ont pas de véritable indusiurn, les sporanges ne s’attachent pas sur .un réceptacle spécial; étant toujours éparses et ataxiques- (tab. I, A, fig. 4)- H y R communauté de nerva- tion entre les Acrosiichum et les Lomariopsis; cependant le port est différent, et les frondes, toujours entières dans les unes, se montrent pinnées dans les autres. Enfin les frondes fertiles, comparées aux stériles, varient peu de forme dans le genre Acrosiichum et sont dissemblables dans les Lomariopsis.
Dans ce genre, les frondes sont toujours portées sur des stipes robustes et très-fréquemment armés d’épines. Souvent ces frondes, en se développant, prennent un aspect si différent de celui qu’elles présentent étant adultes, qu’on a peine à les reconnaître. Les Lomariopsis spinescens et Smithii (Hist. des acrost., tab. XXXIII, fig. i et 2) se chargent de frondes stériles normales, grandes, pinnées, lancéolées.
1
DES POLYPODIACÉES.
45
et de frondes stériles anormales, considérablement divisées. Il existe un lomciriopsis hétérophylle au point de justifier le nom de ludens, que nous lui avons imposé (ouv. cit. , pl. XXX). Les auteurs modernes n’adoptent pas tous ce genre dont ils réunissent les espèces aux cicroslichum , et pourtant il est bien plus voisin des l omaria , par le port et par l’amincissement de la marge en faux indusium.
ENUMERATIO SPECIERUM.
L Homomorpheæ : Prieureana , F.* — Cochinchinensis , F.* — phlebodes , F.* (Mart.*) — erythrod.es , F. — elongata , F. — cuspidaia, F.* — Boryana, F. [Olfersia integrifolia , Presl \nervatio *] ; Acrosti- chum lomarioides , Bory *) — recurvata , F.* — lepiocarpa , F.* — buxifolia, F. [Acrostichum , Kze.*)
— Hugelii , Presl ( ’Stenocklœnœ spec., F., in Herb. Vindob.) — acuminata, F. ( Lomaria , Desv.). II. Heteromorpheæ : sorbifolia, F. (Plam.*, Raj *) — ludens, F.* — variabilis , F.* — Smithii, F.*
— spinescens , F.*
b. Frondibus slerilibus pinnalis; fertilibus bi- aut tripinnatis.
3. LOMARIOBOTRYS, F. (1851.)
Lomariobolrys , F.
Stenochlœna, subgcnus Cafraria, Presl, Epim. bot., p. 166.
SporanGiis longe pedicellatis , ovatis; annulo t2-i3 arliculato ( in L. Hugelii 16-18); sporis sub reniformibus , ovoideis, rugosis.
Frondibus diplolaxicis, heteromorphis , magnis ; sterilibus pinnalis ; frondulis lanceolatis , serra lis, acuminalis ; nervillis creberrimis , tenuissimis , approxi- matis, ad marginem incrassatum coalilis ; fertilibus 2-3-4 pinnalis, feracissimis ; frondulis sessilibus, linearibus , longissirnis, ad malurilalem sporangiarum gib- bosis, rnargine inlegerrirno, vix aliquando leciter scarioso ; rachi primario robusto , rachibus secundariis subftliformibus ,jlexuosissimis ; fasciculis vasorum quatuor, ovoideis, magnis , agno numéro minorum incequalium circumdatis.
Filices scandentes , magnœ , ferè omnes Africance, Madagascarienses , Maurilienses et Indicœ orientales.
Diagnosis nostra, tab. V, A. ( L . Meyeriana, F.)
Ce genre est formé aux dépens du genre Lomaria; il a pour type le Lomaria lenuifolia de Desvaux, trouvé d’abord à Madagascar, puis dans les autres îles d’Afrique. Nous avons longtemps hésité à lui donner une place parmi les acroslicliées. Les frondules fertiles sont si étroites qu’il est bien difficile de décider si les spo- ranges sont effuses ou reçues sur un réceptacle particulier. Nous n’avons pu voir de spécimens jeunes; mais à juger par l’état de la marge, on peut s’assurer qu’il n’existe
4^
genres de la famille
pas d indusium. Le nom de lomariobotrys rend compte de ses rapports analogiques avec les lomaria; il tient étroitement aux acroslichum par la disposition des frondes fertiles qui rappellent celle des polybotrya , notamment celle du P. caudata de Kunze, quoiqu'elle soit plus divisée et à rameaux plus divariqués. Le véritable Stenochlœna est réduit maintenant à deux espèces des Philippines évidemment dif- férentes : voyez le groupe de Lomariées.
ENUMERATIO SPEC1ERUM.
Meyeriana , F.* ( Lomaria , Kze.) ; fronde fertili bipinnata. — lenuifolia ( Lomaria , Dcsv.) ; fronde fertili sublripinnala. — decomposita ( Lomaria , Dcsv.) ; fronde fertili decomposita.
B. JNer\ illis pinnatis.
| Frondibus sterilibus et fertilib us pinnatis ; nervillis omnibus inclusis.
4. POLYBOTRYA, H. et Bonpl. (1825.)
Nova gener. et spec. plant. Americ. meridionalis, t. II, p. 28, lab. II.
Polybotrya (1825) Acct. plcrimorum. — F., Hist. des acrost., p. 13 et 72, sub genus secundum; Eupolybotrya , tab. xxxiv-xxxvii. — Polybotryœ spec., J. Sm. /«'Hook, Journ. bot., îv, 150. — Acrostichi spec., Acct. var. — Psomiocnrpia, Presl., Epim. bot., p. 161 (1849). — Gymnogrammatis spec., Kaclf., Enum., p. 78 et 79.
SporanGiis rolundalis , laminam inferiorem solitm cuit rariiis ambas dense iectan - iibus ; annnlo lato ; sloniio anguslo , pauci-nenato ; sporis ovalis.
Frondibls amplis, fer'e semper decompusilis , pinnalo-pinnaliftdis nul bi-tripinna- tis; rachi robusto, ereclo mit rariiis scandenle , Jasciculos vasorum numerosos ferente ; sterilibus amplioribus ; ferlilibus sejunclis, segnientis linearibus conli- nuis mil inter ru plis , serpe convolulis , racernos rarnosos rejerenlibus.
Filices arboricolce , robustœ , feracissimœ ; in America auslrali vigentes.
Diagnosis : 1. Schott, Gen. filic. [optima] (A cylindrica, Klfss.). II. Hook. et IUcer, Gen. filic., t. lxxii, B. (P. osmundacea , H. et B.)
Ce genre renferme des plantes en général très-amples et très-vigoureuses, à frondes stériles, toujours découpées et au moins bipinnatifides. Les frondes fertiles sont tantôt fertiles des deux côtés de la lame, tantôt du côté inférieur seulement. Nous avons fait remarquer ailleurs que M. de Humboldt, fondateur de ce genre, s’est
DES POLYPOD1 ACÉES.
47
trompé en adoptant, pour caractère essentiel du P. osmundacea , qu’il a décrit et liguré, une fructification recouvrant les deux lames; elles ne sont fertiles que du côté inférieur. Les deux plantes qui offrent ce caractère et que 1 illustre auteur n’a pas connues, sont les P. caudata et cipiifolia seulement. Ces fougères, étant extrême- ment prolifères, roulent leurs lames fertiles qui prennent un aspect cylindrique, très-propre à expliquer 1 erreur dans laquelle plusieurs botanistes distingués sont tombés.
Les deux Polybotrya, fructifiés des deux côtés de la lame, sont une sorte d’ex- ception parmi leurs congénères. Celte considération eût pu suffire pour en faire un genre distinct, M. Presl en a jugé ainsi, et nous aurions adopté son opinion, si nous avions découvert quelque différence dans le port; comme il est absolu- ment le même, nous n’aivons pas osé le faire.
Le P. incisa , Lk. , n’a pas des frondes stériles et fertiles toujours séparées. Le spé- cimen que nous avons figuré est fertile vers la partie supérieure seulement; mais nous nous sommes assuré sur d’autres spécimens que cette circonstance n’était pas universelle, et que d'ordinaire il rentre dans la règle comme étant diplotaxique.
SPECIES NONDUM DESCRIPTA.
P. SCAN DENS, F.
Frondibus sterilibus bipinnatis ? pinnulis basi pinnatis, supernè pinnatifidis , segmenlis apice serratis , oblusis , glctbris , ovatis, raehibus tenuioribus , suprà anguslè canalicu- latis ; fertilibus 3-4 pinnatis, pinnulis remolis , segmentis abbreviatis obtusissimis , ovatis ; sporangiis magnis , annulo 12-13 arliculato; sporis ovaÜbus, laminam infe- riorem convolutam solùm legenlibus ; caudice scandenle (ex Galeotti).
Habitat in sydvis humidis ; Lagunetta , Mexico.
ENUMERATIO SPECIERUM.
I. Psomiocarpa, Presl. ; Frondes in utràque lamina fertiles. — Caudata, Kze. (F.*, Presl [nervaiio*]').
— apiifolia, Kze.*
II. Eupolybothya. Lamina inferior frondium solùm proliféra. = iS utans , Kze. — pubens , Mart.* — ncuminata , Lk. — incisa, Lk. (F.*). — cylindrica , Klfss. (F.*, Schott [fragmenta *] , Presl [ner- eatio*Y). — osmundacea , II. et B.* (IL et Bauer [fragmenta*] , Presl [nw-'fl/.*]). — scandens, F.
— canaliculata , Kllz. — articula ta , J. Sm. (F.* .
GENRES DE LA FAMILLE
48
, y Frondibus pinnatis, saltem sterilibus ; nervi lia exteriori basilari
exsertâ.
5. EGENOLFIA, Scliott. (1834.)
Généra Filicum.
Polybotr) ~œ spec., Blum. , Fil. Jav. ; Presl, Tenlara. pterid. ; J. Sm. , Enum. fil- Cumingii. Ejusd. in Hook. , Journ., iv, 150; Fée, Mém. sur les acrostich. , p. 14, tab. xxxviii -xl. — Acrosliclù spec., Willd. , Spec. filic. ; Hook., etc. Sub- genus primum, Egenoljîa. — Gymnogrammes spec., Kaclf. , Enum.
SporanGiis rotundatis , laminam inferiorem solùm proliférant tegentibus ; annulo crasso, 11-12 arliculalo; sporis episporio lato, inœqualiler laceralo, vestitis. Frondibus pinnatis, in arnbilu elongalo-lanceolatis ; sterilibus pinnulis ovato-ellip- ticis, margine dentatis, nenilld exteriore basilari ex sert d et rnucronem curva- tum referente ; fertilibus angustioribus , inuticis, margine irregulariler den/atd, leviter plicald (in subgenere granulinâ, pinnulœ ad formant pinnaiifidam trans- ientes) ; rhizomate crasso, breci.
Filices arboricolce, erectœ , elongatœ , flexibiles, laminis translucidis ; Philippinenses , Zeylanicœ , Nepalenses.
Diagnosis : Schott, toc. cil. ( Egenolfia Hatniltoniana , Schott non F.); oplima.
Nous avons cru devoir rétablir le genre Egenolfia de M. Schott, bien distinct par le port du Polybolrya. Ces fougères conservent toujours la forme pinnée et ne vivent jamais en Amérique. Les frondes stériles, parfois radicantes vers le som- met, présentent une singulière particularité. Les nervilles sont pinnées et libres, elles se bifurquent, et le rameau extérieur sort de la lame, se recourbe et devient dur comme un mucron. Dans le sous-genre Granulina , les frondes fertiles ont des pinnules qui tendent à devenir pinnatifides; leurs segments assez éloignés les uns des autres sont courts et orbiculaires.
ENUMERATIO SPEC1ERUM.
I. Elecesolfia : Schottii ( Egenolfia llamiltoniana , Schott*; Polyboirya , Blum.*, F.*; Acrosti- chum, Hook.*) — intermedia [Polybolrya , F.*) — serrulata [Polybolrya , F.*) — neglecta [Poly- botrya, F.*) — rhizophylla [Polybolrya, Presl) — aspleniifolia (Polybolrya , F.; ylcrosiichum , Bory*). — ? nana [Polybotrya , F.*).
II. Gbanulina , Bory. — nodiflora (Polybolrya , Bory *, F.*) — 1 lamilloniana , F. non Schott (Poly- botrya, Hook.*).
DES POLTPODIACÉES.
49
C Nervillis flabellatis.
6. RHIPIDOPTERIS , Schott. (1854.)
Fée, Hist. des acrosiichées , p. 14 et 78.
Rhipidopteris, Schott (1834) nomen solùm in notis. — Peltapleris , Link, Filic. spec., p. 147. — Polybolryœ spec., J. Smith, subgenus Rhipidopteris , Journ. bot.; Hook., iv, p. 150, 1842. — Olfersiœ spec., Presl , Tenlam. pterid., p. 235. — Acrostichi spec., Acer, plcrim. — Plalycerolis spec.; Blcm. , Filic. Jav., p. 43. — Osmundce spec., Sw., Prod. filic.
Sporangiis magnis , pedicello lato , tribus seriebus cellulamm formalo ; armulo crasso, maturilale non explicito; arliculis to-it sejunctis prominentibustjue ; sporis episporio latissirno vestitis , ovatis , subreniformibus , in ambilu ineequa- libus , angulatis , opacis, nudis , lœvibus , pellucidis.
Frondibus diplotaxicis , heleromorphis ; sterilibus flabellatis , biparlitis , segment is linearibus , dicholomis aut raro bifido-cunealis ; fertilibus integris , obcordalis bilobatisque , margine sœp'e irregulari ; nervillis liberis, flabellatis ; caulibus sc/uamosis , triquetris ; rhizomate surculiformi , tenui , repente.
Filices arboricolœ , parvulœ , leneræ , repentes, longé peliolatæ ; in America austrah nascentes.
Diagnosis noslr. : Tab. 11 , A; fig. 1. R. peltata, Schott; var. fœniculacea, Hook. — Fig. 2. R. sphenop/iylla, Kcnz. {ex ipso).
Le genre Rhipidopteris est le seul du groupe qui ait des nervilles en éventail. L’évidence de ce caractère est manifeste, même dans le R. sphenophylla , Kze., dont les frondes stériles, au lieu d’être à segments multifides, sont seulement bi- ou trifides. Le port de ces fougères est tout a fait spécial, et cependant ce genre n’a point été admis par Kunze qui en réunit les espèces au genre Acroslichum, ni par MM. Presl etHooker qui reconnaissent en elles des olfersia, ni par M. Blume qui en lait des nevroplatyceros , ni enfin par M. J. Sipiih qui voit dans ce genre un simple dé- membrement du Polybolrya ; cependant, malgré tout ce que ces autorités ont d’impo- sant, nous ne doutons pas que le genre Rhipidopteris ne soit définitivement admis.
ENUMERATIO SPECIERUM.
Peltata, Schott* (F.*; Olfersia, Presl \nervat .*], Plum.*; Acrostichum , Sclikh.*); et var. fœniculacea, F.* {Acrostichum , Hook. et Grcv.*) — flabellata , F. ( Rhip . Humboldtiana , Schott. ; Acrostichum, H. et B.*) — tripartita, Schott ( Acrostichum , H. et Grev.*) — sphenophylla, F.* {Acroslichum , Kze.*; Olfersia, Presl [nervatio*]).
7
GENRES DE LA FAMILLE
>Q
** \orvillis conniventibus.
7. S0R03IAINES, F. (1844.)
Hist. îles acrostichées, p. 16 et 82, tab. XL1II.
Polybotrya , subgenus Soromanes, Klotzsch in Linncea, t. xx, 1847, p. 430.
Sporangiis rolundalis pyriformibusque ; annulo lato , 12-14 articulato ; sporis magnis, al ris , opacis, ovoideis , episporio delapso lœvibus.
Frondibus diplotaxicis, heteromorphis , amplis; frondulis sterilium ovatis , c/c/y- /zs, margine denlatis, g/abris , petiolo brevi munit is ; pinnis fert ilium pinnali- fidis , atténua lis , segment is sessilibus , brevibus , oblusissirnis , marginibus fejlexis , lamina superiure slerili; nervillis pinnatis, venulis , /ùiw inferioribus , /ùm supe- rioribus , inter se opposilis , /« angulum plus minusve acutum anostomosanti- bus; caudice scandente, robusto, fasciculus vasorum quinque , solulos ferente.
Filix mexicana , magna, erecta, glabra , frondibus slerilibus , sœpè variabilibus et polymorpliis.
Diagnosis nostr. : Tab . 11, B, <S. serratifolium ; F.*, /oc. ci7. (m icône, dentatum).
La nervation du genre Soromanes ne permet pas de le confondre avec les genres Polybotrya et Olfersia. La disposition ataxique des sporanges le sépare nettement du Cyclodium , avec lequel il a de l’affinité quant au mode d’anastomose des nervilles. C’est cette grande analogie qui explique comment il a pu se faire que nous ayons cru à l’existence d’un S. integrijolium , la fronde stérile du Cyclodium meniscioi- des , Presl, ayant été mise à côté de la fronde fertile d’une autre fougère par M. A. Braun, qui nous avait communiqué cet assemblage incorrect. (Voy. 5.e Mém. supp. à l’Hist. des acrostichées.)
Ce genre est aujourd'hui monotype et ne renferme [>lus que le S. serratifolium ; nous possédons vivante cette espèce; elle est assez polymorphe; souvent ses frondes se découpent et tendent à devenir pinnatifides ; alors la nervation se modifie et n’offre [dus que de rares anastomoses. Le slipe ou caudex est grimpant et montre à l’intérieur cinq faisceaux vasculaires, entourés chacun d'un tissu qui semble indé- pendant, aussi sont-ils séparables. La coupe horizontale de ce stipe le fait ressem- bler à certaines liges anormales de la famille des sapindacées et notamment à celle figurée par M. Gaudichaud. (Recherches sur l’organe gén. des végétaux, tab. XIII, fig. 2. [Voy. notre diagnose.])
SPECIES.
Genus monotypum : vide dicignosim generis.
DES POLYPODIACÉES.
5 1
*** Nervillis anastomosantihus.
I. Sporangiis frondem universaliter operientibus. f Areolis partialibus.
a. Nervil lis ad marginem arcum unicum efïigentibus.
8. ? ACONIOPTERIS , Presl. (1836.)
Tentamen pteridographiæ, p. 2 56.
Aconiopteris, F., Mém. cité, p. 15 et 79, lab. xl, fig. 2, et tab. xli; J. Sm. in Hook, Journ, îv, p. 151. — Acrosliclii spec., Jacq. et Acct. plcrim. — Olfersiæ spec , Presl. — Ccindollea, Mirb. , Encycl. meth. h , p. 111.
Sporangiis et sporis Acroslichorum.
Frondibus simplicibus , inlegris, obovaiis , lanceolatis ; fertilibus conlractis ; ner- villis ad mesonevron parellelo-fircalis , circa marginem in arcum coalitis ; rhi- zomate crasso, surcu/iformi.
Filices ereclœ , arboricolœ , habita omninô Acroslichorum. Patria extenso. : America auslralis , Sancta-Helena , Borbonia , insulœ Sandwich , etc.
Diagnosis , Hook. et Bauer, Gen. filic. , tab. lxxix, B. (Acrostichum subdiaphanum , Hook. et Grev. , Icon. Fil., lab. 205 [oplima]). %
Nous disions (Hist. des acrost., p. î 5) que ce genre, établi par M. Presl, pouvait être cité comme une exagération de l’application du système qui admet la nerva- tion comme une base importante de classification. Les aconiopteris sont des acro- stichum à nervilles arquées vers la marge et l’on chercherait vainement un autre caractère différentiel. Nous ne refusons pas de le regarder comme étant à peine suffisant; mais il faut suivre les conséquences du principe que l’on admet, faute de quoi on ne saurait plus où s’arrêter. Aucune méthode, au reste, n’est exempte de ces côtés faibles. Nous l’avons dit et nous ne saurions nous lasser de le redire : toute classification, quel que soit le nom qu’on lui donne, est artificielle. La na- ture a multiplié les formes et prodigué la vie; l’homme groupe les êtres et cherche, sans toujours pouvoir y parvenir, les rapports qui les unissent. Le genre Aconiop- teris est donc artificiel, car ici, quoique la modification indiquée dans la nervation ait son importance, le port, étant exactement le même que celui des acrostichum , tend à les rapprocher.
32 GENRES DE LA FAMILLE
>1. Presl ( Epimel bol., p. 166) propose do réunir à ce genre nos Acrostichum hc te roi épis et alismœ folium (Mém. cit., t. XV, fig. 1 , et t. III); mais dans les spé- cimens qui nous ont servi de type et que nous avons figurés, les nervilles, renflées a leur point de terminaison, sont libres et non arquées. Sans doute, l’observation poite sur des espèces différentes des nôtres.
ENUMERATIO SPECIERUM.
I. Eiacosiopteris : subdiaphana , Presl {[nervatio *] ; Acrostichum , II. et Grev.*) — obtusa, F.*
II. Nebroglossa, Presl : longifolia , F.* (Plam.*) — Rie hardi , Bory et F.*
9. OLFERSIA, Rackl. (1819.)
Oper. scient, di Bolonia, vol. III, p. 283, t. 1 1.
Olfersia, F., Mém. cit., p. 1Ô et 81 ; J. Smith in Hook., Journ, iv, loi. — Olfer- sia et Dorcapteris , Presl, Epim. bot., p. 167 (Prag. , 1819). — Polybolrya' spec., Klfss. et Spreng. — Olfersiœ spec., Presl, Tentam. pterid., p. 235. — Acrostichi, Osmundee et Pteridis spec., Auct. var.
Sporangiis rotundis , subglobosis ; annula crassissimo , 12- i3 articulalo, cur- vi do, parlent maximum sacculi amplectenle ; sporis parvis, vilreis , subreni- formibus vel ovalibus.
Frondibus sterilibus diplotaxicis , pinna/is, glaberrirnis ; frondulis inlegris , ovalo- lanceolatis , brevè petiolatis; nervillis paral/e/is, bifurcaiis, curn nervilld rnar- ginali coalescentibus ; fertilibus bipinnatis, ul/imis segmenlis sessilibus , ovatis , obtusis, in ut raque pagine i sporangiiferis.
Filices erectœ , magner, terrestres, robustœ , fereicissimer ; frondibus diplotaxicis.
Diagnosis, Schott, Gen. fille. ( optima ); Hook. et Baler, tab. lxxix (O. corcovadensis , Radd. [Z»ono] ).
Deux espèces, appartenant à la végétation du Brésil et à celle de diverses autres contrées de l’Amérique tropicale, constituent ce genre, très-nettement caractérisé. M. Presl {Epimel. bol., 1. citi) a cru pouvoir, sur l'une d’elles, fonder un genre nouveau le Dorcapteris , se basant sur une particularité dont nous n’avons pu, malgré toutes nos recherches, constater l'exactitude. Dans Y O. cervina, Kze., la lame de la fronde serait seule fructifiée du côté inférieur, la plupart des auteurs disent le contraire, et ils nous paraissent être dans le vrai. Non-seulement nous ne pensons pas qu'il y ait lieu à former un genre, mais encore nous regardons
DES POLYPODIACÉES.
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ia fusion des deux espèces en une seule comme infiniment probable; Y O. Corca- vadensis n’étant qu’une modification assez rare du type, Y O. cervina de Kunze. Nous possédons Y O. cervina de Saint-Domingue (Tussac), de la Guadeloupe (L’Her- minier), de la Martinique (M.lle Rivoire), et nous ne voyons pas qu’il diffère des spécimens du Corcovado (Martius) et de Goyaz (Pohl) qui tous ont des pinnules fructifères sur l’une et l’autre côté des lames.
ENUMERATIO SPECIERUM.
Ccnina, Kze. (Plum. *, Hook. et Grev. *, Presl. [nervat. *]) — Corcovadensis , Radd.* (Pt e ri s Arrab.* ; Schotl*, Hook.* et Bauer [Fragm. analyt.*\~).
b. Nervillis pluies areolas circà mesonevron constituentibus.
10. STENOSEMIA, Presl. (1856.)
Tentamen pteridographiæ , p. 237.
Stenosemia, F., Mém. cité, p. 17 et 82. — Polybotryœ spec., Blum, Enum. PI. Jav. , p. 99. — Acroslichi spec., Sw., Svn. filic. , p. 13 et 198.
SporanGiis rotundis , pedicellalis ; annulo crasso, 12-1 3 arliculato , arliculis obh- quis, remot is ; sporis ovoideis reniformibust/ue, episporio translucido , irregulari vesiilis.
Fro.ndibus diplolaxicis , heteromorphis , pinnalis aut bipinnalis , in ax illis scep 'e bulbilliferis ; sterilibus dilatalis , segmentis ultimis pinnatifidis , ternaiim dici- sis ; nervillis circà mesonevron anasiomosantibus et ad marginem liberis ; fron- dulis et lacmiis ferlilium extramodùm angustioribus.
Filices erectœ , terrestres , indicœ ; in lierbariis rarœ aut confusœ.
Diagnosis nostr. : Tab. 111 , jig. A. {S. aurita, Presl, toc. cil .)
In frondibus ferlilibus , nervillœ sunl omninô libéra. Nervatio frondium sterilium similis est nervalioni generis Diclyopteridis e tribu Polypodiearum.
Ce genre a été nettement caractérisé par M. Presl, mais cet auteur n’a figuré qu’un simple fragment de la fronde stérile (/. cil.). MM. Hooker et Bauer ont ana- lysé, comme étant un slenosernia, une tout autre plante à sporothèces nus, les uns arrondis et les autres ovales; circonstance très-propre h faire croire quil s'agit de deux espèces distinctes. Nous avons établi (Mém. sur les acrost., p. 17) que les plantes, distribuées par M. Cuming sous les n.uï 2g5, 502 , 32 1 , 34* > comme
GENRES DE LA FAMILLE
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appartenant au Slenosemia aurita , étaient différentes. Il sera facile de s’en con- vaincre, en comparant avec elles la figure que nous donnons (tab. III, A); elle reproduit le véritable Slenosemia aurita provenant de La Billardière, qui l’a re- cueillie sur les cotes du détroit de Bouton. Ce spécimen rappelle, avec des propor- tions plus petites, la figure citée de Blume. (Voy. Pleocnemia.)
ENUMERATIO SPECIERUM.
Aurita, Presl* \neruat.*~\ ; (F.*; Rumph.*; Polybotrya , Blum.*) — ? Cicutaria , PresJ (Poly- botrya , Bl.* [steriUs] ).
Areolis universaïibus. a. Appendiculatis.
H. LEPTOCHILUS, Kaulf. (1824.)
Enumeralio filicum, p. 1 4-7 > Eab. I, fig. 10.
Leptochilus , Fle, Hist. acrosticli., p. 19 et 86, tab. xlvii et xlviii. — Leptochili et Anapausiœ spec., Presl, Epim. bot., p. 183 et suiv. — Gymnopteridis spec. , Ejusd. Tentam. pterid., p. 244. — Âcrostichi spec., Linn. Cavan., Sw., Kze. , etc.
Sporangiis rolundis ; annulo 14-16 arliculalo ; sporis subreniformibus , epispurio lacerato lait marginalis ; sporangiastris villalis , arliculatis {in leptochilo a.ril- lari capilalis).
FrondibüS diplolaxicis , hcteromorphis , simplicibus ; fertilibus auguste lineari- bus , sœp'e filiformibus ; in juventute subcanaliculatis , mesonevro prorninente ; sporangiis adultis sœp'e gibbosis; nervillis lateralibus crassis {in L. axillari nullis)\ sterilihus amplis , glaberrimis ; nervillis anastomosant ibus , primants in areolas hexagonas irregu/ares coadunalis , appcndicuhs hberis, redis mit hamaiis et apice incrassatis ; cîiudice scandent e, novem fasciculos vasorum gerente.
Filices repentes , in India orienla/i vigentes ; sœpè ad arbores crescenles.
Diagnosis nostr. : Tab. ni, B. ( Leptochilus axillaris , Kallf.).
Après avoir donné les caractères du Leptochilus (Mém. cit.), nous faisions con- naître que lès espèces qui composent ce genre, n’étaient pas étroitement liées entre elles, et qu’il y avait lieu de former un groupe de transition. Ce que nous avions
DES POLYPODIACÉES.
1
indiqué a été exécuté par M. Presl ( Epim . bot., p. 149 et suiv.). Cet observateur ayant constaté que les sporanges étaient nervillaires chez plusieurs leptochilus , les a séparées de ce genre pour constituer deux petits groupes génériques, le Dendro- glossa et le Gymnopteris. Reconnaissant la justesse de l’observation, nous avons adopté le Dendroglossa , en le réunissant toutefois au Gymnopteris de M. Presl, qui est distinct du nôtre; il ne nous a pas semblé qu’il y eût lieu à former deux genres, mais seulement un seul. (Voy. Dendroglossa , groupe des lomariées.)
ENUMERATIO SPECIERUM.
.txillaris , Klfs.* (F.*; Gymnopteris, Presl [Fragmenta*^). — lanceolatus , F.* — Zollingeri. (Acrostichum , Kze.) — decurrens , Blum. (F.*; Anapausia , Presl).
12. GYMNOPTERIS, F. (1844.)
Hist. des acrostichées, p. 18 et 8S; tab. XLIII-XLVI.
Gymnopteridis spec., Bernh., Presl, Tentam. pterid. , p. 244 (1836); J. Sm. in Hook., Journ., iv, 156. — Acroslichi spec., Sw. , Willd. , et Auct. pllrim. — Anapamiœ spec., Presl, Epimel. bot., p. 185. — Pcecilopteridis spec., Ejusd., toc. cil., p. 171.
SporanGiis ovoideis , magnis ; annulo lato, i4"i6 arliculalo (in Gymnopf., aliéna 20); sporis ovoideis, episporio lato, lacerato veslitis.
FroNdibus diplolaxicis , heteromorphis ; sterilibus arnplioribus , pinnatis ; jron- dulis oc a lis lanceolatisve ; sierilibus angustioribus ; nervillis areolas irregulares efform antibus ; primariis pinnatis , rectis vel undulatis , nervillarum secundariurn ope , in areolas dispositarum et inter se coalitis ; appendiculis in quelque areolâ divaricalis.
Filices ereclee, amplœ, arboricolee , pinnatœ, cum impari libéra, seu apice pinnatifdev ; ut plurimùm Americanœ , in India orientali paucissimcc.
Diagnosis, Hook. et Baler, Gen. filic. , t. 85. (G. aliéna, Presl.)
Ce beau genre diffère de X Heieronevron, par des aréoles appendiculées; du Lep- tochilus par la situation superficielle des sporanges, et du Slenosemia par des frondes simplement pinnées à nervilles appendiculées comme dans X Heteronecron. Il ne renferme qu’une partie des espèces énumérées dans le genre Gymnopteris de M. Presl, tel que cet auteur le comprenait autrefois ( Tentam . pterid., p. 244)? el n a P^us rapport aujourd’hui avec le genre fondé sous ce même nom, dans les Epirneliœ botanicce. Nos espèces font maintenant partie de son genre Anapausia , grossi du Leptochilus decurrens de M. Blume.
56*
GENRES DE LA FAMILLE
La nervation du Gymnopteris est presque identique avec celle des bathmiurn , des amphibleslra et des podopeltis ; mais ici les sporothèces sont nervillaires et non ataxiques.
ENUMERATIO SPEC1ERUM.
Decurrens , F. [Leptochilus , F.*) — subsimplex , F.* — semipinnatifida , F.* — Heudelotii, Borj et F.* — aliéna, Presl ( Filix latifolia... Plum.*, Ilook et Bauer [Fragm. analyt.*~\) — Porton- censis , F. — dentata, F. — acuminata , Presl ( Lingua cenina scandens, Plum.*) — nicotianœfolia , Presl T nenatio*] (F.*)
INI. Presl ( Epim . bot ., p. 189) place à côté de son Anapausia qui, ainsi que nous venons de le dire, correspond à notre Gymnopteris , le genre suivant, dont nous n’avons pu faire la diagnose et sur lequel nous ne pouvons nous prononcer.
f CHEIROPLEURIA , Presl. (1849.)
Epimeliæ botanicæ, p. 189.
Acroslichi spec ., Hasskarl, Cat. hort. bog. , 3. — Kunze, in Bot. Zeit. , vi, 101. — Polypodii spec., BlüV. , Enum. 125; Gymnopteridis spec., Hook., Journ. bot., v, 193; tab. vii et vin.
SfORANGllS super fciariis, tolam paginant injeriorem oblegenlibus.
Froisdibus dimorphis, simplicibus ; sterilibus palnialo-multine rv iis , iransversis ; venis elevatis , costœforrnibus , venu/is primariis elevatis , in areolas magnas rotundalo-hexagonoideas , secundariis inlernis, in areolas par cas rsticulatim anaslomosantibus , ramulis liber is, curvulis , apice incrassatis ; ferlilibus mino- ribus , angustioribus , venis duabus-lribus costœforrnibus , longiiudinaliter e.r- currenlibus, instruclis ; rhizomate repente.
Filices J avance , coriacecc , glaberrimœ , stipitatce ; fions sterilis semilunata, bilofnt ; fions fertilis integra, lineari-lanceolata , breviùs peliolala.
Hoc genus ab omnibus acrostichearum generibus differt venis palmatis, seu
flabellatis costæformibus , quem admodum in Dipteride et in Nevroplatvcerote
observatur.
ENUMERA TIO SPECIERUM.
Bicuspis , Presl, /. c. (Acrostichum , Hassk., Kze.) — Vesperlilio , Presl [Gymnopteris , Hook.*).
DES POLYPODIACÉES.
J7
b. Aieolis exappendiculatis.
a. Nervillis redis, a. Frondibus pinnatis.
1. Sporangiis in sulco longitudinali nascentibus.
13. CHEILOLEPTON , F. (1844.)
Hist. des acrostichées, p. ig et 89; tab. LI.
Nevrocallidis spec., Presl, Epim. bot., p. 17 7. — Leptochilus lomarioides, Blum, Filie. Jav. , p. 206.
Sporangiis in sulco longiludinali nascentibus , pyriformibus ; annulo lato , 1 6 - 1 8 arliculalo ; sporis rotundalis, subangulatis.
Frondibus pinnatis ; frondulis inlegris, subsessilibus/icurninatis ; sterilibus anguslè lanceo/alis , acutis ; ferlilibus longioribus, linearibus , in sulco angusto , longitu- dincili sporangia recipientibus ; mesonevro piano; nervillis anastomosantibus ; areolis hex agonis , appendiculis carentibus , incetpialibus ; caudice scandenle.
Filix arboricola , repens , data. , Javensis.
Diagnosis noslr. : Tab. 111 , fig. C. (C. Blumeanum ; F.*, toc. cil. )
SPECIES.
Genus monotypum ; vide diagnosim generis.
2. Sporangiis super ficialibus.
14. NEVROCALLIS, F. (1844.)
Hist. des acrostichées, p. 19 et 90; lab. LU.
Nevrocallis et Cheilolepton, Presl, Epim. bot., p. 177. — Acrostichi spec., Gaddich, Voy. de l’Uranie, p. 304.
Sporangiis amplissinns, rolundis, laie pedicellalis ; stomate 11-12 nervato ; an- nulo 20-22 arliculalo ; sporis trigonis.
Frondibus pinnatis, diplotaxicis, glabris , inlegris , petiolatis ; sterilibus tnajori- bus ; frondulis lanceolatis , acuminalis , sessilibus; fertilibus linearibus , rnargine
8
58
GENRES DE LA FAMILLE
explicita , in juventule, indus iurri spurium simulante ; mesonevro prominulo ; ner- villis in fronde ferlili et slerili conformibus , prominent ibus , reticulatis ; areolis h ex agonis, appendiculo carentibus , tenuioribus ; rachi (in N. præstantissimd), trisulcato ; rhizomaie repente.
Généra Cheilolepton et Aevrocallis proxima videntur ; in Cheilolepto tamen sporangia sulcum longitudinalem continuum occupant ; nullum verô apud nevrocallides.
Filices ereclœ, arboricoles , glabrœ; una species Americana , altéra Indica.
Diagnosis noslr. : Tab. îv, A. (N. prœslanlissima , F.)
Les genres Cheilolepton ei Nevrocal/is diffèrent à peine, et nous comprenons que M. Presl les ait réunis. Cependant le Cheilolepton se rapproche des leptochilus par l’étroitesse de ses frondes fertiles, tandis que le Nevrocallis a bien plutôt le Jades d'un lornariopsis; ajoutons que la marge dans la jeunesse recouvre entièrement les sporanges, ce qui n’a pas lieu pour le Cheilolepton. Enfin les sporanges, dans ce dernier genre, occupent un sillon longitudinal très-marqué. La nervation des deux frondes diffère dans celui-ci, étant à peine visible dans L\ fronde fertile, tandis quelle ne présente aucune différence dans les deux lames des frondes du nevro- callis, plantes dressées, tandis que le Cheilolepton est rampant.
ENU.MERATIO SPECIERUM.
Prœstantissima , F.* — Requieniana , F. (Acrostichum , Gaud.*)
C. Frondibus simplicibus.
lo. HYMENODIUM, F. (1844.)
Hist. des acrostichées, p. 20 et 90; tab. LUI, fig. 1, et LVIII.
Anetium sect. 2; Hymenodium , Presl, Epim. bot., p. 176. — Acroslichi et Olfersiœ spec. Aect. var.
SporanGiis rotundis , parvis, stomate nervato; annulo 11- 12 articulato ; pedi- cello tenui longoque ; sporis rotundatis, atris, episporio rugoso vestilis; spo- rangiastris (in H. crinito ) fdiformibus , apice clavatis, basi lergeminatis , stran- gulatis.
Frondibus simplicibus , peliolatis, ovatis lanceolatisve • fertilibus conformibus, sed minoribus et petiolo longiori; nervillis reticulatis, areolis elongatis (in H. Kun- zeano irregularibus , in H. crinito hexagonoideis , r égal ar ibus)-, rhizomaie crasso, squamis lanceo/alis , in/egris operlo; petiolis sex fasciculos vasorum gerentibus.
DES P.OLY PODIACÉES. 59
Filices magnœ, erectœ, arboricole, integerrimce, coriaceœ, Ântillance et SancUvi- censes.
Uiagnosis nostr. : Tab. îv, B ,fig. 1 (Hymenodium crinitum , F.) et fi g. 2 (II. Kunzeani fragmenlum.')
Les hymenodium ont le port des acrostichurn et des nervilles anastomosées. La nervation est semblable à celle des anlrophyum , mais les sporanges sont ici ataxiques et universelles. Le genre Anetium se rapproche beaucoup de Y Hymeno- dium, si l’on ne veut pas avoir égard au faciès et à l’ensemble des caractères tirés des organes de la nutrition. Quoique les sporanges soient superficielles, Y Anetium est un véritable Anlrophyum' (y oy. ce que nous en avons dit: Hist. des acrost. , p. 19 et g3); aussi avons-nous abandonné l’idée d’en faire un genre distinct. M. Presl (Epim. bot., p. 176) fait de notre Hymenodium le deuxième sous-genre de Y Ane- tium qu’il conserve.
ENUMERATIO SPECIERUM.
Crinitum , F.* ( Lingua cen’ina villosa , Plum.* , Petiv. , Hook.). — Kunzeanum , F.* — crassifu- lium . F.*
b. Nervillis aliis curvalis , aliis redis, in eadem fronde.
IC. HETERONEVRON, F. (1844.)
Hist. des acroslichées, p. 20 et 91 ; tab. LIV-LVII.
Heteronevron, F., Mém. cil., p. 20 et 91 , exclus, spec. 16.
Pœcilopteris ; Eschw. — Campium et Pœcilopteris , Presl, Tentam. pterid., p. 238 et 241. — Campium , Pœcilopteris et Heteronevron , Ejusd., Epim. bot., p. 168-175. — Bolbitis , Schott, Gcn. Filic. — Cyrlogonii spec., J. Sm., in Journ. bot. Hook., iv, 154. — Acroslichi spec., Auct. var.
Subgenera duo constituenda :
1. ° Campium; nervillis curvatis. ( Campii et Pœcilopteridis spec., Presl.)
2. ° Pœcilopteris; nervillis subreclis.
Sporaingiis rolundis, sparsis, aliquandb nervillis adhœrentibus ; annula lalo ^ 1 5-^4 articulât o ; stomate nervcito ; sporis ovalibus rotundisque.
Frondibus diplolaxicis , heleromorphis ; sterilibus pinnatis , frondulis lanceolatis , dentalis vel crenatis; fertilibus angustioribus ; nervillis anastomosantibus ; areo- lis incequalibus , aliis angulatis, aliis polygonalibus , exappendiculatis , nul ra- riiis , appendiculos paucissirnos, rectos, simplices producentibus.
6o
GENRES DE LA FAMILLE
Filices erectœ, magner , arboricole , sept proliférer , ferè omîtes tropicales.
Diagnosis : I. Schott, Gen. filic. ,fasc. ui,fig. 3; sub Bolbiti ( optima ). II. Hook. et B., Gen.fîlic., lab. l \\\,fig. A. ( Campium suberenatum , Presl) mediocris, et lab. lxxxi, fig. 2. [Pœcilopteris fraxinifolia , Presl.)
Les aréoles basilaires sont de même forme dans toutes les espèces. Il existe chez toutes des prolongements libres, près de la marge ; ce sont des aréoles qui, faute d’espace, n’ont pu se constituer. Dans Y H. diversifolium , la nervation est pinnée; mais entre chacune des nervures secondaires se forment des aréoles de grandeur inégale, à pans courbes, semblables a celles de toutes les autres espèces.
ENUMERATIO SPECIERUM.
I. Campium : diversifolium , F. ( non Gymnopteris trilobata , J. Sm.; Acrostichum , Blurn.*) — punctulatum , F.* [Pœcilopteris , Presl [ nervatio* ] ). — Preslianum, F.* — heteroclitum , F. ( Pœci - l opte ris , Presl [ nereatio ' ; ylcrostichum , Presl*, Hook.*, Blum* , Panna-Mara, Rheed.*) — subere- natum. F. ( Acrostichum , Hook.*) — virens , F. ( Acrostichum . Hook. et Gr.*) — meniscioides , F. ( frondula *). — lonchophorum , F. ( Acrostichum , Kze.*)
II. PcECiLOProus : serralifolium , F.* ( Pœcilopteris fraxinifolia Presl [ nercatio* ] Bolbitis , Scliotl Fr asm . analyi. Acrostichum , Arrab.*) — Raddianum , F. [Acrostichum , Radd.*) — scalpiuratum ,
F. ( Campium costatum, Presl [ nervatio* j ). — pro/if erum , F.* — sinuosum, F. [frondula steri/is*).
repandum , F.* ( Acrostichum , Blum.*). — Quoyanum , F. [Acrostichum , Gaud.*) — lobulosum ,
F., Herb. Vind. [Pœcilopteris , Presl).
II. Sporangiis in loco determinato nascentibus. j Areolis exappendiculatis.
17. CHRYSODIUM , F. (4844.)
Hist. des acrostichées, p. 22 et 97; tab. LIX-LXII.
Acrostichum , Presl, Epim. bot., p. 178; .1. Sm. in Hook., Journ., iv, 152. — Acrosli- clii spec., Ai;ct. var.
Sporangiis ovatis, amplis; annula 20 arliculalo; arliculis angustis, approxima- lis, pedicello lato ; sporis subtrigonis ; sporangiastris ( sporangiisve in ecoluiionc impedilis ) agariciforrnibus , vitlalis, cupulatis , longe pedicel/afis, succineo colore.
Frondibls pinnaiis , monolaxicis, robustis, rigidis ; rachi sulcalo , apice frucli- feris ; frondulis superioribus fcrlilibus , conformibus, paululiim angustioribus ; nervillis anastomosant ibus ; areolis part is, hexagonis, regularibus , sulcaiis, exappendiculatis.
N. B. Delendum est genus Anetium Splitgerberi ; A. cilrifolium species vera Autrophyi habebitur.
DES POLY PODIACÉES.
6l
Filices excelsœ , erectœ ,firmæ ; fvondulis lanceolnlis , crassis , opacis , angulum acutum cum rachi crasso formantibus. Genus ilistinctissinium , speciebus orbein novwn ferè omnibus inhabitantibus.
Diagnosis : Hook. et B., t. vm, fig. A. ( Acrosticlium aureum [C. vulgare, F.]) mediocris.
Ce beau genre, le seul du groupe qui se plaise dans les eaux stagnantes connue les typha, est bien distinct. Linné connaissait l’espèce-type et il en avait fait un acroslichum. Toutes ces fougères montrent des sporangiastres succinoïdes mélangés avec les sporanges. Leur forme est très-variée et peut servir dans la détermination des espèces. Nous avons établi que ces corps singuliers étaient des sporanges arrêtées dans leur développement, et nous les avons vus sous tous leurs états (voy. genre Hymenolepis ; consultez aussi Hist. des acroslichées , p. 22). Les regarder comme des corps piliformes est une erreur, dans laquelle sont tombés plusieurs botanistes.
ENUMERA TIO SPECIERUM.
Vulgare, F. ( Acroslichum aureum, L. , Schkh.*, Presl piervatio* ; Lingua cervina aurea , Plum.*. Pluk.*, Petiv.*) , var. ri gens , F. (Sieb., exsicc., n.° 3) et var. minus, F. ( Acrost . obliquum, Blum.*) — hirsutum , F. (Acroslichum aureum, Arrab.*) et var. marginatum , F. (Acroslichum marginatum , Schkh.*) — inœ quale , F. (Acrostichum , Willd. , Blum.*) — Cayennense , F.* — Urcillei , F.* — sculpluratum , F.* — speciosum, F.* (Acrostichum , Willd., Blum.*) — fraxinifolium , F.* — danœœfolium , F. (Acrostichum , Willd., Langsd. et Fisch.*).
Areolis cippendiculatis .
a. Frondibus pinnatis.
18. PHOTINOPTERIS, J. Sm. (1858.)
Généra of ferns, in Hook. Journ. bot., IV, p. i55.
Photinopteris , F., Mém. cit., p. 24 et 102; tab. lxiii.
Sporangiis ovatis , longissim'e pediceüatis ; annula crasso, 11-12 articulalo; sporis ovoideis renijormibusquc.
Frondibus pinnatis, superioribus linearibus, apicem ferlilem constiluentibus ; om- nibus verb pctio/o brevi inslruciis , in lobulum sculiforrnem desinente ; frondulis sterilibus ovatis, acutis , coriaceis, lœvibus , siccitale fragiUbus; ferlilibus linea- ribus, jlexuosis, elongalis; nervillis anastomosant ibus ; areolis tptadrangulari- bus, in areolas secundarias parvulas parlilis; appendiculis puncto globuloso , pellucido notatis.
6a
GENRES DE LA FAMILLE
Filix insignis , elala, pinnata, erecla, Indien; facie sui generis.
Diagnosis : Hook. et B., Gen. G lie. , tab. \cn (bond). (P. Horsfieldii , J. Sm. , loc. cil.;
2.e Mém. , F. , tab. lxiii.)
M. J. Smith est le créateur de ce genre curieux. Nous disions de cette sin- gulière fougère qu elle était la seule présentant des pinnules ou frondules arti- culées, dont le pétiole semble accompagné d’une sorte de stipule, s’il est permis de donner ce nom au petit disque horizontal attaché à la base du jiétiole ; en nous exprimant ainsi, nous n'entendions pas dire que ce fussent des stipules véritables, comme on nous la fait dire, mais seulement une expansion discoïde stipuliforme, née du pétiole.
M. Presl ( Epim . but., p. 191) décrit un P. simplex, J. Sm., Cumin g, FU. Phi/., n." 64, qu'il regarde comme douteux, et un P. Cumingii , Presl (Cuming, Fil. Phi/., n.° 5Ga partirn ), que nous hésitons à regarder comme distinct du P. Hors fiel- . dii. L'espèce américaine, P. Humboldlii , nous laisse encore plus de doutes.
SPECIES.
Genus monotypum : vide diagnosim generis.
£. Frondibus lacinialis.
19. NEVROPLATYCEROS, Pl»k. (1696.)
Almagestum botanicurn, p. 1 5 1 ; tab. CDXXIX, fig. 2.
Nevroplatyceros, F., Mém. cit., p. 25 et 102; t. lxiv.
Plntycerium, Dtsv. et Al cto ri. plurimor. — Alcicornium , Gaudich., Voy. de l’iranie, p. 48. — Acroslichi spec., Acer. var.
Duo subgenera constituemla :
I. Platyceria; acervis ad summitates froiulium silis.
II. Scltigera ; acervis scutum rotundum occupantibus.
SpORANGlis magnis , rotundis, pedicel/atis , rarb sessihbus , pi/is slellatis com- mixlis ; annulu 18-20 articu/ato ; acervis sporangiarum latissimis, ad apicem dicholomiarum seu sinuum jrondiam nascenhbus ; in N. bijonm supra lana- nar/i sculelliformem silis ; sporis unifornnbus.
Frondibus heteromorphis ; pnmordialibus radicahbus, suborbicu/alo-lubatis vel palmaiis, sicciiale scariosis ; secundariis segment is digilatis, dichotomis, fer- lilibus; nervillis primariis liberis , parallelo-furcatis ; secundariis anastumosan- tibus, areo/as magnas constituentibus ; lertiariis appendiculatis ; appendicibus hamatis.
DES POLYPODIACÉES. f>5
Filices insignes, ad arbores el rupes pendulœ ; coriacece, pubescentes , partilce ; in vctriis regionibus orbis terrarum, habitantes.
Diagnosis: Hook. et B., tab. lxxx, B. ( Platycerium biforme, Blum.) F., /. cit., tab. lxiv.
Nous avons adopté le nom de Plukenei, quoiqu'il fût antélinnéen, dans un esprit de justice, sans être arrêté par la longueur de ce mot que nous trouvons bien plus euphonique qu’une foule d’autres *. NJ. Blume l’avait syncopé; cependant en créant son platycerium , il avait songé au vieux botaniste et se rattachait à sa nomenclature. La philosophie botanique prescrit de ne se servir que de noms faciles à prononcer, mais elle prescrit aussi de respecter l’antériorité. 11 existe entre certaines espèces du genre Niphobolus et le genre Nevroplalyceros , une analogie évidente. Les sporanges ne sont pas ataxiques dans le N cethiopicus , Pluk. , et le système pileux, quoique très-singulier, est le même.
ENUMERATIO SPECIERUM.
I. Platyceria : a/cicomis, F. (Acrostichum , Turp.*, Presl* [nervatio]). — Æthiopicus , Pluk. (F.* Acrostichum, Palis. Beauv.* ) — grandis, F. (Platycerium , Hook. et Bauer [Fragm. analyt .*] ; Platycerium biforme, Hook. non Blum. (Fragm. analytica.*f)
II. Scuticera : biformis, F. Fragm. analyt* (Platycerium , Blum.*; Osmunda coronaria , Mull.*)
Considérations générales sur le groupe des Acrostichées.
Les genres qui composent ce beau groupe, ne sont pas tous de même valeur. On peut reconnaître qu’ils peuvent être ramenés à sept types distincts; savoir:
1. Acrostichum , F., auquel se rattachent les genres Aconiopteris , Presl; Hy- menodium, F.; Leptochilus, Klfss. ; Lomariopsis , F.; Cheilolepton , F.; Gym- nopleris, Presl; Heleronevron , F.
2. Po/ybolrya , H. et B., ayant pour analogues : Egenolfta , Schott; Soromanes , F.; Slenosemia, Presl; Lomariobotrys , F.; O/fersia, Radd.
3. Leptochilus , Kaulf.
4- Rhipidopteris , Schott.
5. Chry sodium , F.
6. Pholinopleris , J. Sm.
7. Nevroplalyceros , Pluk.
Ces cinq derniers sans analogues et de physionomie particulière.
Il a été dit plus haut, p. 20, que dans les genres Lomariopsis , L^eptochi- lus , Photinopteris et très-vraisemblablement dans le genre Lomariobotrys , la marge
1. Apalophlebia , Psoniiocarpa , Cheiro pleur ia , Proneplirium , Senftenbergia , parmi les fougères; ïl'an- genheimia , Krascheninikocia , Chamœsciadium, Eupolyalthia , Euxerocarpcea dans d’autres familles.
genres de la famille
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des frondes fertiles s’amincit en faux indusium, tant il est vrai que l’importance, tirée de ce caractère, est faible et de secours incertain.
Nous avions adopté le genre Anelium , mais sous toutes réserves; aujourd’hui il nous est bien démontré que cette plante est une espèce du genre Antrophyum et nous l’avons supprimé. (Voyez plus loin ce que nous en disons : groupe des Hémionitidées.)
Depuis la publication de notre Histoire des acrostichées, M. Presl a proposé, dans ce groupe, la formation de quatre genres nouveaux. Nous avons déjà fait connaître notre opinion sur la valeur du genre Dorcapleris , p. 52, et donné les caractères principaux du Cheiropleuria , p. 56; nous allons parler ici du Microsta- phyla et du Psomiocarpia.
Le premier de ces deux genres est fondé sur une plante extrêmement embarras- sante que nous croyons devoir placer parmi les anogramme. Si nos conjectures sont vraies, cette fougère se présenterait sous deux états très-distincts : i.° avec le faciès d'un acrostichum , tel que l’a figuré M. Hooker , sous le nom de dimor- phum et alors simplement denté; 2.° pinnatifide à segments nombreux et bifurqués avec le port voisin de celui des anogramme, tel que l’a vu Swartz, qui en a fait son Acrostichum bifurcatum. Nous possédons cette plante dans notre collection, offrant tous les passages possibles de la lame simple à la fronde découpée, mais seulement stérile. Pour décider la question, il faudrait recueillir de nouveau à Sainte-Hélène, île souvent visitée, Y A. dimorphurn fructifié, qui n’a été jusquici vu prolifère que par M. Hooker. Il est bien remarquable que les voyageurs aient toujours récolté Y A. bifurcatum , qui abonde dans les herbiers, sans jamais avoir pu recueillir Y A. dimorphurn , fructifié. Il n’est pas moins extraordinaire de trou- ver la fronde stérile de l’un passant à la fronde stérile de l’autre, par des nuances extrêmement ménagées; les lames dentées prennent facilement la forme pinnatifide, et la forme pinnatifide, en s’exagérant, donne fréquemment lieu à des segments étroits. En présence de toutes ces difficultés , nous croyons qu’il faut attendre encore pour se prononcer sur la validité du genre Microslaphyla de M. Presl.
Le Psomiocarpia est un démembrement du genre Po/ybolrya, destiné à rece- voir les espèces, dont les frondes sont fructifères des deux côtés de leur surface. Nous avions constaté que cette circonstance se présentait, en effet, pour certaines espèces et nous les avions séparées (Hist. des acrostichées, p. 72). Toutefois ce ca- ractère ne nous avait pas semblé suffisant pour être regardé comme générique (Ouv. cit., p. 12 et i3), nous croyons devoir persister dans notre opinion première. M. Presl (Ouv. cit., p. 161) renferme quatre espèces dans son genre Psomiocarpa; mais les P. acuminata et incisa , n’étant fructifiés que d’un côté, doivent rester parmi les polybotrya , et l’on devrait y placer le Polyb. nodiflora, Bory, qui l’est sur l’une et l’autre lame.
LOMAKIEÀE.
DES POLY PODI ACÉES.
65
ff Vis prolifica ad receplaculuiii proprium vel ad uenillas manifesta (receptaculum proprium aut nervillare) : T.AXIOC ARPEÆ .
§. I . Sporothecici secundüm lineam rectam excurrentia , pa- rallela, costalia aut marginalia : LEPT OC ARPEÆ.
f. Angiosoria : LOMARIEÆ.
Blechnacece , Presl, Epim. bot., p. 103.
Blechnacearum , Adiantariarum , A cro stick ace arum pars, Presl, Tentam. pterid.,
p. 97, 139 et 228.
Filices feracissimœ , ereclœ , rarissime vola biles , herbaceœ , ferè nunquam caulescentes , simplices, scepiùs pinnatœ vel pinnatifidœ , diplolaxicœ , scilicet frondibus fertilibus et slerilibus diversis; palria extensa.
iSIndusium verum
nervillaribus] r , .
aut recepta- ] (Indus.um spur.um.
1 'L I
Iculanbus, f, , , .......
( In sulco longitudinau silis
.Sporangiis costalibus; indusio fornicato
marginale 20. Lomaria, Willd.
costale vel subcoslale . 21. Blechnum, L.
22. Acropteris, Lk.
23. Stenoehlæna, J. Sm.
24. Salpichlæna , J Sm.
Mervillis anastomosantibus.
f Areolis costalibus.
JArcolis universali- bus.
((Pseudolomarieæ.)l
Frondibus sterilibus et fertilibus diversis.
Frondibus conformi- bus, ad apiccm ferti- lem contractis.
25. Sadleria, Gaudicb.
26. Dendroglossa , F.
27. Hymenolepis, Kaulf.
9
66
GENRES DE LA FAMILLE
7 Frondibus pinnatijidis pinnatisve , rarb et abortu sirnphcibus.
* Xervillis libcris.
A. Sporangiis reccptaculai ibus rariùs nervillaribus. a. Sporotlieciis superfcialibus. a. Indusium verum.
1. Marginale.
20. LOMARIA , Willd. (1800.)
In Mag. cl. Ges. Naturf. F. z. Berl., 1809, p. 160.
Lomariœ spec. , Presl, Tentant. pterid., p. 141. — Spicanta, Orlhogramma, Parablech- num el Lomaridium , Ejusd. Epira bot. , p. 1 1 4 el seq. Mesotliemalis spec., I. cil., p. 1 1 1 .
Onocleœ , Acrostichi , Osmundce, Pleridis, Hemionitidis, Polypodii spec., A uct. var.
Sporotiieciis linearibus , continuis, parallelis , marginalibus , mesoncvron altin- gentibus ; indusio vero scarioso, adulto laciniato, rcjlexo , persislcnle ; margine incrassalo , receplaculi , sœpè nervaii , locum lenente , rarb nul/i et tune spo- rangiis nervillaribus ; sporangiis magnis ; annulo crasso , 18-20-22-28 ar/i- culato , ad sacculum leviler adhærente et facile soluto ; sporis rnagnis, oc ai- de is , renijormibus , aliipioties oculo nudo perspicuis.
Frondibus diplotaxicis , pinnalifidis aut pinnatis ; frondulis sterilibus inlegris {in L. procerd argule serratis) ; frondulis fertilibus cont raclis, longioribus ; sti- pilibus c rassis, co/oralis, sulcalis rigidisque , rarb heheolis , tenuibus; nervillis liberis, pinnatis , parallelis , creberrimis, œqualibus.
Filices vobustœ , fer aces , terrestres, rigidœ , Blechni aliquando, non auteni proxinuv ; cosmopolilanœ ; in Europa modo species una; ferè omnes in Indiis orientalibus , promontorio Bonœ Spei, insulis Afvicanis , nec non in Antillis vigentes.
Diagnosis : Hook. et Bauer, Gen. Filic., t. lxiv,B; sub L. cliilense, Klfss. — Presl, Tenlam. pterid., p. 17-32 ( nervalio solo).
Icon. noslra : Tab. J, B ,fragm. L. L’ Herminieri , Bory, et tab. P, B ,fig. 1 , L. Spicant, Desv. — Fig, 2, L. lanceolala, Spr. — Fig. 3 , L. striata, S\v. — Fig. 4 , L. punctata, Kze. — Fig. 5, L. heterophylla, Willd. — Fig. 6, L. atlemiata, Willd. — Fig. 7, L. callosa, F. — Fig. 8, L. spissa, F. — Fig. 9, L. Gueinzii , Moug. — Fig. 10, L. Magellanica , Desv. ( Fig. 1-5, Fragmenta varia frondularum ; fig. 6-10, Sectiones stipitumi)
DES POLÏPOD1 ACÉES.
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Si le genre Lomaria se lie étroitement aux lomariopsis par le port, le mode de nervation et la diplotaxie des frondes, il en est complètement séparé par des sporanges non effuses, mais réceptaculaires ou nervillaires, ainsi que par la pré- sence d’un indusium vrai. Dans ces deux genres il arrive assez souvent que les frondes stériles se déforment et deviennent irrégulières. La marge des frondules du L. punctulaia , Kze., prend une apparence lobée ou crénelée, comme il arrive dans le Lomariopsis variabilis (tab. XXII, Mém. sur les acrostichées). Le sommet des frondules du Z. capensis, ANilld., se divise en segments dichotomes. Nous avons observé un effet pareil dans une variété du Scolopendrium officinarum Z., particulière à la Corse. Les frondules du Z. helerophylla , Desv. , passent facile- ment de la forme simple à la pinnatifide. Enfin le Z. attenuata , YY'illd., d'ordi- naire pinnatifide, a parfois des frondes stériles simples; le même effet se produit dans le Slenochlœna Palersonii , F. Dans le Z. attenuata , les frondules fertiles se roulent sur elles-mêmes d’une manière extrêmement curieuse. Il n’existe à notre connaissance aucun Lomaria prolifère ou radicant. Nous possédons un spécimen de Z. Spicant d’Europe, Desv., donné par M. A. Braun: il offre celte particularité d’avoir des nervilles réticulées. C’est un passage curieux du genre Lomaria au genre Woodovardia. (V oy. tab. V, fig. 1.)
Les slipes sont d’ordinaire extrêmement robustes. Il n’y a d’exception que pour un petit nombre d’espèces, et c’est parmi elles qu’il faut chercher celles qui se rapprochent le plus des blechnum (voyez ce genre). Le réceptacle des sporanges n’a pas toujours les mêmes caractères. Il prend parfois la forme d’un bourrelet, et ce bourrelet est tantôt énerve et tantôt nervé en travers, tantôt épais (Z. Boryana, Willd.), et tantôt mince (Z. mucronulala, F.). Quelques espèces n’en présentent aucune trace. Les sporanges sont alors fixées à faisselle de l’indusium, c’est-à-dire au point où il s’attache à la frondule. Ce tégument est ordinairement assez large; les sporanges, en le soulevant, le déchirent d’une manière irrégulière et lui donnent une apparence frangée. Il se fixe à la marge, et dans deux ou trois espèces cette marge s’étend un peu au delà du point d’attache de l’indusium. Cependant cette modification n’influe en rien sur le faciès qui reste le même.
Ces fougères sont toujours herbacées, dressées et robustes; elles peuvent atteindre un mètre et plus de hauteur. Le Z. Boryana prend la forme d’un petit arbre ra- bougri dont le port se rapproche de certaines cycadées. Leur géographie est très- étendue. Elles s’avancent fort loin vers les pôles, savoir : le Z. discolor vers le pôle antarctique, et le L.. Spicant vers le pôle arctique. Cette dernière espèce est la seule qui soit européenne, et elle est un peu dissidente; l’indusium n’étant pas exactement marginal. (Voy. ce que nous disons, p. 83, du genre Spicanta de M. Presl.)
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GENRES DE LA FAMILLE
ENUMERAT10 SPECIERUM.
A. Eulomariæ. Sporolheciis marginalibus .
I. Frondibus pinnatifidis = villosa, F. — punctala, Kze.* [Java , Lobb., n.° '2' 3) — decrescens , F.
— triloba [Blechnum, llook. et Grev.*) — pteropus , Kze.* — • L’Herminieri , Bor. (Kze.*) — heterophylla , Desv. [Blechnum , Schlecht.*) — altenuala, Willcl. — alpin a , Spr. — lanceolaia , Spr. — indexa, Kze.* — Spicant , Desv. [Blechnum , Schk.*) — nuda , Willd. [Onoclea , Labil 1 .* )
— Magellanica , Desv. — Plumieri, Desv.
II. Frondibus pinnatis = longifolia , Schl. non Klfss. — Gueinzii, DIoug. , Ilerb. — eriopus , Kze.*
— robusla, F. [an L. rufa, Spr.?) — • Chilensis , Klfss. — callosa, F. — euph/ebia , Kze.* — glauca, Blum. (Kze.*) — Ryani, Klfss. (Kze.*) — Gilliesii, H. et Grev.* — restila , Blum. [Cumin g , Filic. Phil. , n.° 141) — discolor, Willd. [1 lemioniiis, Schk.*) — Boryana, Willd. [Pteris osmundoides , Bor.*)
— O/ivienana , F. — unguiculata, F. — scabra , Klfss. [Urthogramma , Presl) — marginata , F. — capensis , Schl.* — gibba, Labill.* — oblusata, Labil 1 .* — punclulata , Kze. [Blechnum , Schl.*) — rigida , F. [L. punctulata, Drègc) — striata, Sw. — spissa, F.
11. Paralomaria. Sporotheciis a margine remotiusculis.
Pumila , Klfss. — procera , Desv. (Homb. et Jacq.*; Blechnum, Labill.*; Stegania , Ricli.*; Asplénium, Benih.*) — ambigua [Parablechnum , Presl; Blechnum, Klfss.) — mucronulata , F.
— salicifo/ia [Parablechnum, Presl.)
SPEC1ES NONDUM DESCRIPTÆ.
A. Sporotheciis marginalibus. (Etdomariæ.)
1. Frondibùs pinnatifidis.
I. Villosa.
Frondibus pinnatijidis , stipitibus helveolis , canaliculatis ; sterilibus lanceolatis , laciniis lanceolatis , usque ad costani liberis , approximatis, basi latioribus, aculis , subtùs pilosis ; neivillis furccito-parallelis , apice incrassatis , coloratis , margineni non attin- gentibus ; ferlilibus ovalo-lanceolatis , laciniis linearibus , basi subhastatis , infrà oppositis ; subtùs rugosis , glabris , rachi villoso ; sporotheciis marginalibus, recep- taculo crasso ; sporangiis tabacinis , ovoideis ; annulo lato, 18-20 arliculato ; sporis ooatis , brevibus lœvibusque.
Habitat in Java (Lobb., n.° 266).
Filix stricla ; fronde sterili blechniforme ; laciniis basi vix decrescentibus.
(Longueur: 35 centim. ; envergure des segments stériles, 9 cenlim.; des fertiles , 13 centim. ; largeur des stériles, 12-13 millim. ; des fertiles, 4-5 millim.)
II. Decrescens.
Frondibus pinnatijidis , in ambitu lanceolatis , caulibus crassiludine digiti minoris , squamis rujis, lanceolatis , nilentibus, longissimè acuminalis vestitis ; laciniis steri- liuni intermediis lanceolatis , oppositis, oblusis , infer ioribus hemispluencis , alternis, terminait longâ, lanceolaia ; stipite supernè lielveolo , angustè canaliculato , infrà nigro , Icevi; neivillis crassis , apice prominentibus , dentibus marginis inter se coulitis membranulam simulantibus ; frondibus ferlilibus subpinnatis; laciniis linea - ribus , apice callosis, enervis ; iiulusio rubescente, semper inlegro ; receptaculo crasso,
DES POLYOPD! ACÉES. 69
gibboso ; sporangiis ovatis; annulo 13-14 arliculato ; sporis reniformibus , epispo- rio delnpso vitreis.
Habitat in Cuba. (Linden, n.° 2019.)
Fitix singularis , scandens , glaberrima ; frondibus slerilibus pinnatijidis , fertilibus subpinnatis ; stipiles bicolores.
( Longueur totale de là fronde, 36-40 centim. ; segments de la fronde stérile , 20-23 millim., sur 5-6 millim. de largeur; segments de la fronde fertile dépassant 5 centim.; ils mesurent à peine 3 millim. de largeur.)
11. Frondibus pinnatis.
JII. Gueinzii, Moug. Heib.
Frondibus slerilibus pinnatis , paleaceis , squamis rubellis, linearibus , longissimè atte- nualis , torlilibus ; stipile Icevi , subtùs convexo , suprà profundè canaliculalo , fasci- culos vasorum sex , duos superiores majores, quatuor infer iores minores ferenle ; frondulis slerilibus angustè lanceolatis , acuminalis , bcisi attenuatis ; inferioribus in peliolum desinenlibus , superioribus sessilibus et basi inferiore adnatis ; nervillis lenuibus , scalpturatis , marginem attingentibus , parallelis ; fertilibus linearibus , vix angustioribus ; indusio lalissimo , fulvo , statu adulto lobato-lacerato ; receptaculo an- gustissimo , nigrescente; sporangiis ovoideis; annulo 16-18 arliculato ; sporis crassis, ovoideis.
Habitat ad Promonlorium Bonce Spei. (Gueinzius , Herb. Moug.)
Filix magna , elegans , siccitale belveola , firma.
(Longueur des frondulcs stériles, 20-22 centim. Les frondules fertiles linéaires sont à peine plus longues. Largeur des frondules stériles, 15-18 millim. Les écailles de la base des stipes , finement atténuées, atteignent 4 centim.; elles sont roussàtrcs et élégamment contournées.)
Dans le spécimen que nous décrivons, les frondules fertiles sont réunies aux stériles sur le même stipe dont elles occupent chacune un côté. Cette particularité, qui existe dans le Z. procera , Dcsv. {Jtlechnum , Labill.), nous semble accidentelle.
IV. Robcsta.
Frondibus ovatis , pinnatis, slipitibus validis , paleaceis , irrégularité r strialis, an gu ta- lis canaliculalisque ; squamis rigidis, longissimis , integris, opacis , linearibus , imbri- catis ; frondibus fertilibus longioribus , rigidis, stipile cuivalo , basi g/andulos citros , gibbosos ferenle ; frondulis patulis , squamosis, basi sessilibus, supernè connexis, lan- ceolatis, obtususculis , margine integris, suprà fuscis , sublùs auratis ; nervillis pa- rallelis, tenuissirnis ; frondibus slerilibus longioribus , stipile nigrescente , crasso ; frondulis linearibus, erectis ; inferioribus petiolatis ; superioribus sessilibus ; indusio Jimbriato , receptaculo crasso; sporangiis magnis; annulo 20 arliculato ; sporis brevè ovatis , crassis.
Habitat in Guadalupâ. (L’Herminier.)
Filix robusta, squamosa, multifrondulosa , colorata ,fragilis ; marginibus frondulurum sterilium siccitale convolulis; squamis rigidis , propriis. (Z. rufœ Spreng. proxima? )
GENRES DE LA FAMILLE
7°
(Longueur totale : 45 centim.; des frondules stériles, 9 cenliin. ; des fertiles, 12 centim. ; le stipe, qui est déprimé, est de la grosseur d’une plume de cygne.)
V. Callosa.
Frondibus rigidis, pinnatis, ovalo-lanceolatis ; frondulis omnibus , ad basiin mesonevt i , callosilalem rolundam ferenlibus ; stipitibus glabris ,fusco-rubris , depressis, membra- nulâ coloratâ marginalis , fasciculum vasorum unicum, angustum, arcuatum geren- tibus ; frondulis sterilibus acuminatis, lanceolalis , serrato-crenntis , vix petiolatis, pa- tulis , basi truncatis, siccitale rufescenlibus ; nervillis lenuibus , furcato-parallelis , pel- lucido-rubris ; ferlilibus assurgenlibus , subsessilibus , linearibus , subtùs rufo-fuscis , impressis; sporotbeciis extensis, marginalibus , fusco-tabacinis ; receplaculo crasso , transversè linealo ; indusio tenui ; sporangiis ovatis ; annulo 20-22 articulato; sporis irregularibus , lœvibus.
Habitat in Java. (Lobb. , n.° 274.)
Filix rufescens , glabra, rigida, inter omnes species basibus frondularum supernè cal- losis nolala.
(Longueur de la partie feuillée, 30 centim.; frondules stériles, 7-8 centim., séparées par un entre-nœud de 9 - 1 0 millim. ; largeur, 8-9 millim. ; frondules fertiles un peu plus longues et linéaires.)
VI. Olivieriana.
Frondibus pinnatis; sterilibus ovato-lanceolalis , stipitibus squamosis , rubro-maculatis ; frondulis 20 jugis, lanceolalis , sessilibus , acuminatis, cordatis , margine serratis ; serraturis obtusis ; nervillis parcdlelo-furcalis , prominentibus , imbricatis , unguium 45 cum rachi metienlibus; fronduld lerminali conformi ; frondibus fertilibus robustis , elalioribus ; frondulis petiolatis, longioribus , linearibus , usque ad apicem proliferis, basi subcordatis; indusio lato, malurilale sporangiaruni multipartilo ; receplaculo nervato, crasso ; sporangiis mcignis, ovatis ; annulo 26-28 articulato ; sporis crassis , ovatis , obliquis.
Habitat in Indiis orientalibus. (Olivier.)
Filix magna, robusta , rigida; rachi maculato , profundè sulcalo.
(Longueur totale, 1 mètre; des frondules stériles, 7 centim.; des fertiles, 14 centim.; largeui des stériles, 1 centim. environ; des fertiles, 5 millim.; le stipe atteint à la grosseur d'une grosse plume d’oie.)
VII. Unguiculata.
Frondibus rigidis , pinnatis ; stipite suprà canaliculato-striato , parce rufo, squumoso ; fasciculos vasorum octo gerente: duos superiores minores, duos inlermedios majores , quatuor inferiores minutos ; frondulis sterilibus approximatis , subimbricatis , lan- ceolatis, brevè petiolatis, apice obtusiusculis , mucrone calloso donalis , suprà viri- dibus , subtùs rubellis; nervillis lenuibus, parallelis ; frondulis fertilibus longiori-
DES POLYPODIACÉES.
7 1
bus, linearibus , petiolalis , undulalis, npice longé unguiculatis , sublùs angustè tri- sulcatis; sporangiis rujis , receptaculo crasso, lineari, enervato ; indusio lato ; annulo 20-22 articulato; sporis Icevibus, obliqué ovoideis.
Habitat in insulâ Madagascariensi (Pervillié).
Filix magna , rigida, rufescens, mullifrondulata; ungue longo, curvato, f rondulas fer- tiles terminant.
(Longueur delà partie fronduleuse, 36 centimètres; des frondules stériles, 10 centim. ; des fertiles, 18-20 centim. ; largeur des frondules strériles, 15 mill.j des frondules fertiles, 5 millim.)
VIII. Marginata.
Frondibus pinnatis, raclii squamoso , sulcato ; sterilibus in ambitu ovalis ; frondulis lance olatis , obtusis , b rêvé petiolalis, cordatis, allernis, pallidé virescenlibus ; meso- nevro canaliculalo , squamoso ; nervillis parallelis , apice turgidis , marginem pelluci - dum non attingentibus ; fertilibus robustis , frondulis longissimis , flexuosis, allenualis, adbasim dilatalam cordatis, aliis linearibus omninô proliferis , aliis lanceolatis dilatatis, circà mesonevron modo fertilibus ; receptaculo crasso, nervato ; indusio maturitale sporangiarum laceralo ; sporangiis amplissimis , ovatis; annulo crassissimo , 18-20 articulato ; sporis ovoideis, cr assis.
Habitat in insulâ Borboniâ (Montbrison).
Filix erecta, magna, squamosa, robusla.
(Longueur totale, 75 centim. et probablement plus; des frondules stériles et fertiles, 15 centim. : largeur des stériles, 24-26 millim.; des fertiles, 6-7 millim.; ses spores sont visibles à l’œil nu.)
IX. Spissa.
Frondibus ovalis, rigidis, pinnatis, suprâ pinnalijîdis , siccitate rubris ; stipite depresso , supernè vix canaliculalo , infrà subcdato ; fasciculis vasorum oclo : sex inferioribus in circulum disposilis , duobus inferioribus distanlibus , elongatis , rectè dispositis; frondulis sterilibus crassis , opacis , lanceolatis , acutiusculis , pcitulis , basi rotundatis; inferioribus et inlermediis adnatis ; nervillis approximalis ; mesonevro et rcichi squa- mosi s; fertilibus linearibus, obtusis, mucronatis ; mucrone calloso ; indusio latissimo, maturilate sporangiarum bulloso ; receptaculo crasso, mesonevro connivenle ; spo- rangiis magnis, ovatis, cum squamis angustis, lanceolatis immixlis; annulo 20-22 articulato; sporis ovalis, crassis, lœvibus.
Lomaria Boryana , Kze. non JF’illd.
Habitat ad Promontorium Bonne Spei (Drège).
Filix robusla, crassa, mullifrondulosa , pinnata, siccitate rufa
(Longuer totale : 30-36 centim.; des frondules stériles, 9 centim. sur 16-18 millim.; les frondes stériles plus longues; l’indusium a de 3 à 4 millim. de largeur : c’est la seule espèce portant des écailles mêlées aux sporanges.)
Dans le L. Boryana, Willd. , il n’y a point d’écailles avec les sporanges ; les spores sont beaucoup plus gros et tuberculeux; l’anneau ne porte que 16 articulations; les frondules sont obtuses et toutes libres à la base, etc.
72
GENRES DE LA FAMILLE
B. Sporangiis à margine remotius cutis. (Paralomaria.)
X. Mi ckonllata.
Frondibus glabris , pinnatis , stipilibus glabris, helveolis , crassitudine pennce corvime , suprà sulcatis, duos fasciculos ovoideos , pnrvos gerentibus ; rhizomate repente, squa- moso , squamis rufis , lanceolutis , longé acuminatis veslito ; frondulis sterilibus gla- berrimis , sessilibus, médian is approximatis subimbricatisque , basi cordatis , f al- calis, lanceolutis, margine dent ica lato , aspero, mucronulatis , inferioribus dislantibus, haslalis ; ferlilibus anguslioribus , conformibus , inferioribus sterilibus , omnibus mu- cronulalis ; sporotheciis submarginalibus , margineni nec basini allingenlibus ; indusio tenui, receptaculo lineari, angustissimo , eneivato; sporangiis ovoideis ; an- nulo 18 arliculato ; sporis ovoideis , lœvibus.
Habitat in Indiis orientalibus (Olivier).
Filix glabra; facie Lomariœ Spicanli; stipilibus gracilibus.
'Longueur totale : 40-45 centim.; du slipc, environ 10 centim.; longueur des frondules.
3 centim.; largeur des stériles, 7-8 millim.; les fertiles sont plus étroites.
2. Indusium costale, plus minùsve proximum.
21. BLECHNÜM, L. (1774.)
Spec. plantarum, t534-
Blechnum, Blechnopsis , Mesolhematis spec. et Distaxia, Presl, Epim. bot. , p. 1 03 et seq. Lomariœ spec., A ict. pàucor.
Sporotheciis linearibus, confinais, coslalibus aut subcostalibus; indusio plamusculo, persislente , cum maturitale intégré déhiscente ; sporangiis oc al ib us, axillaribus ; receplaculo nullo; annulo t3-i8 arliculato ; sporis ocalibus vel reniformibus. Frondibus homomorphis , pinnatifidis, pin nalo-pin naliftdis , pinnatis, rariits sirn- plicibus aut bipinnatis ; nervillis pinnalo-furcatis ; fasciculis vasorurn in stipile tenui, heheolo, i~!\ parvulis , inœqualibus ; rhizomate repente, rarb slolonifero.
Filices terrestres, arboricolœ , tropicales , herbaceœ , rarissime subarborescentes; ad formant lanceolalarn tendentes ; plui es Lomariarum facie , sed frondibus monotaxicœ.
Diagnosis : Hook. et B., tab. LIV, B. ( Blechnum occidentale , L.)
Icon. noslr. : Tab. F, B ,ftg. 11 , B. glandulosum, Lk. — Fig. 1 '2 , B. ( Mesolhema ) fiaslalum, Klfss. — Fig. 13, B. Malaccense , F. — Fig. 14, B. extensum, F., et caudatum , Cavan. (11 et 12 Fragmenta frondularum ; 13 et 14 sectiones stipitum .)
Ce genre se compose d’espèces unies entre elles par une physionomie com- mune, les frondes tendant à la forme lancéolée; elles sont pinnalifides , tantôt complètement, tantôt seulement vers le sommet. Il en est de tout à fait pinnées.
DES POLYPODIACEES.
La marge des frondules ou des segments est entière dans les vrais b/echnuni ; elle est élégamment denticulée dans le sous-genre Blechnopsis , qui renferme surtout les espèces pinnées. Les nervilles sont égales, bifurquées, pinnées, flabelliformes; elles atteignent ou n’atteignent pas la marge; dans les blechnopsis , elles sortent de la lame, s’épaississent et constituent les dents qui garnissent la marge. Les stipes ne renferment que \ à 5 vaisseaux vasculaires assez petits; ils sont déliés et de cou- leur de paille. Rarement les frondes sont squameuses; une espèce a des poils glanduleux (B. glandulosum , Lk.). (Nous ne connaissons point d’espèces radicantes; dans le B. clisfans, Presl, le rhizome produit des stolons radiciformes et gemmi- fères. Dans quelques espèces les frondules se montrent accidentellement bifides au sommet. Le B. Lanceola, Sw. , quoique simple, tend à devenir pinné. Il existe aussi une singularité à noter dans la disposition des sporothèces; parallèles dans toutes les espèces, ils sont tout à la fois parallèles et costaux, obliques et uninervillaires dans le B. heterocarpum (voy. la description de cette curieuse espèce). Dans le B. hcislcilum , Klfss., les sporothèces sont interrompus et parfois punctiformes; sauf ce peiil nombre de particularités, les blechnum ont des formes bien arrêtées et très-rarement mobiles.
Les vrais blechnum sont presque tous américains, les blechnopsis presque tous indiens. L’Europe n’en possède pas. Dans le sous-genre Mesolhemci les sporothèces, comme dans le Tcenilis , sont situés entre la marge et le mesonèvre; mais le port restant le même, ainsi que le nombre de faisceaux vasculaires du stipe , l’indusium conservant les mêmes caractères, et les sporanges s’attachant à l’aisselle de cet indusium, sans qu’il y ait trace de réceptacle, nous n’avons pas cru devoir l’élever à la condition de genre. C’est parmi les mesothema qu’il faut chercher les espèces qui se rapprochent le plus des lomaria r, et ce sont principalement les B. ( meso - ihema) australe et h as latum , qui offrent celte affinité au plus haut degré.
ENUMERATIO SPECIERUM.
S- 1. EUBLECHNUM : SPOROTHECIIS COSTALIBUS.
A. Margine integro. t. Simplices aut pinnatifidæ.
Lanceola, Sw.* (Hook.*, Kzc.*; Rndtl.*, sub B. lanceolato ) — unilatérale , Willd.* [B . polypodioides , Ratld.*, Kze.*) — heterocarpon , F. — asplenioides , Sw. [ceteraccinum , Radd.*) — glandulosum , Lk. {Pohlianum , Presl; conditio nerçationis *) — méridionale, Pies! — occidentale, L. (Lmrk.*, Jacq.*. Spreng.*, Radd.* ; B. suburbicum , Arrab.*; Filix minor , Sloan.* ; Lonchitis , Plum.*, etc.)
— caudatum , Cavan. [cartilagineum , Sclikb.*) — validum , F. — helveolum, F. — acuminatum , F.
— impressum, F. — extensum , F. — pectinatum , Hook.* — falciculatum , Presl — cognatum , Presl ( B . glandulosum, Kze.*) — cilialum , Galcoll. ISIexic. , n.° 6284 bis , non Picsl — pubescens , Desv. — pectinatum , Hook.* — distans, Près!.
2. Pinnatæ.
Intermedium, Lk., Kzc.* — gracile, Klfss. — longifolium , H. et Bonpl. — arcuatum , Rcim (Chili) — Meridense , Kltz.
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geisr.es de la famille
B. Margine denlalo; Blech sopsis.
Cartilagineum , Sw. — Brasiliense , Desv. (B. Corconadense , Radd.*; Fluminense , Anal).*) — pyrophyllum, Blum. (Zolling, PI. Jav. , n.° 3094 ) — stenophyllum (Blechnopsis , Presl ; Cuming, PI. Philipp. , n.° 165, partim) — serrulatum , Rich. ( Schkh.*, Ail. du J)ict. des sc. nat., Lcvr.* ; B. calophy/lum , Langsd. el F.*; B. stagninum , Radd.*) — striatum, R. Br. (J3. squamulosum , Sieber, Fl. mixt. , n.° 242; Ejusd. Syn.filic., n." 125) — Malaccense (Blechnopsis , Presl, Cuming, PI. Phi/., n.° 385) — stramineum , Labill.*
S- 2. SPOUOTHECUS IN MEDIO DISCO SITIS ; MESOTIIEMA.
Fraxineum ( Distaxia , Presl) — remotum , Presl, o/im ( B . pubescens , llook.*; Lomaria pubes- cens , Kze.*) — hastatum , Kifss ( Tœnitis sagittifera , Bon* ; Lomaria , Kze.*) — trilobum, Presl* (llook. et Gr.*) — australe, 1.. (Sclikh.*) — punctulatum , Siv. (Selileeht.*) — rigidum , Sw.
SPECIES NONDUM DESCRIPTÆ.
I. Heterocarplm.
Frondibus pinnalijidis , elliptico-lanceolatis , faciem Polypodii vulgaris referentibus , sed sessilibus ; nervillis pinnatis, flexuosis ; nervillâ basilari superiore extensd; vhizomate. repente; stipite brevi , squumoso; segmentis inlermediis lanceolalis, mucronalis ; infimis semi-orbicularibus ; terminnlibas angulatis, elongatis, margine undulato ; sporo- t/ieciis multiformibus , costalibus simul alque normalibus, luteralibus brevioribus asple- nioideis; superioribus linearibus, interruplis ; indusio anguslissimo , niembranaceo , tenui ; sporangiis ellipticis, brevi pedicello donatis ; sporis ovoideis reniformibusque.
Habitat in Brasilia (Claussen).
(Dimensions : 20-22 centim. ; envergure, 30-35 millim. ; largeur, 5 millim.)
Se rapproche du B. polypodioides , Radd.
II. Validum.
Frondibus lanceolalis , pinnatis, subolivaceis , apice pinnalijidis, glaberrimis , stipite tenui, sulcato , lielveolo, fasciculos vasorum 1res ferente; frondulis lanceolalis , ar- cualis, patulis, aculis , sessilibus, ultimis dejlexis, conformibus , ad marginem minu- tissimè serrulalis, basi cordalis , auriculâ inferiore magna, suprà stipile/n positâ , aperturam rotundam consliluente ( cfr . diagnosim Hemicardii ); nervillis distantibus , apicè pellucido-lurgidis ; indusio tenui, colorato ; sporangiis parvis; annulo angusto, 18-20 articulalo; sporis ovoideis.
Habitat in America Australi ( V . S. Herb. clar. Moug.).
Filix rnajuscula, ad Bleclinum Brasiliense accedens ; glabra, frondulis arcuatis, sessi- libus, inœqualè cordalis.
(Longueur de la fronde, moins le stipc qui manque, 45 centim.; envergure des pinnules, 18 centim.; les deux inférieures réfléchies, T centim.; 20-22 doubles pinnules; la terminale lancéolée, ondulée, fructifère; le slipe, quoique fort long et flexueux au sommet, n’a guère que la grosseur d’une plume de pigeon.)
DES POLYPOD1 ACÉES.
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III. Helveolum.
Frondibus glaberrimis, helveolis , pinnatis, supernè pinnatifidis , acuminatis; stipile lenui, pallidè rufescente, basi squamoso ; rhizomate repente, fib villas mullas emil- tente ; frondulis lanceolalis, arcuatis, acuminatis, ullimis dejlexis , terminali elon- gato-lineari , basi subcordiforinibus , margine scabro ; nervillis remotiusculis , lenui- bus; sporotheciis abbreviatis , in medio frondularurn sitis; indusio coloralo ; sporangiis parvulis, annulo 14-16 articulato; sporis subreniformibus .
Habitat in Brasilia ( Bahia Blanchet, n.° 2243]; Caracas [Moritz , n.° 17, in Herbario nostro ]).
(Longueur de la fronde, j compris le slipe qui fait moitié de la dimension totale, 55-58 centim. : envergure , 11 centim. sur environ 15 centim. de largeur; on compte environ 15-17 doubles frondules.
IV. Acuminatum.
Frondibus elongalis , pinnatis, glabris, lanceolalis , stipile et rachi helveolis ; frondulis mullis, angustè lanceolalis , arcuatis , inferioribus dejlexis , longé acuminatis , basi subcordalis , inferioribus sessilibus ; intermediis connatis; superioribus , statu pinna- tijido ; margine scabro; nervillis pinnatis, creberrimis ; sporotheciis necapicem, nec basim altingenlibus , anguslis ; sporangiis parvulis ; annulo angusto, 14-16 articu- lalo ; sporis minimis , subreniformibus.
Habitat in Columbia (Moritz, Colonia nomine de Tovar).
(Longueur totale : 65-70 centim.; le slipe est à la fronde :: 1 ; 2; envergure, 10 centim.; frondules, 6-7 millim. de large. Nous comptons de chaque côté de la fronde 34-38 pinnules.)
V. Impressum.
Frondibus lanceolato - linearibus , pinnatis, glabris; stipile helveolo , Icevi; frondulis sessilibus, horizontalibus , spissis, opacis , sublinearibus , basi cordatis, obtusis ; nervillis irnpressis , siccilate fragilibus ; sporotheciis a margine ad apicem exlensis , fusco -labacinis , prominentibus ; indusio crasso , coloralo, latiusculo, persistenle; sporangiis ovoideo-obliquis , auriculam referentibus; annulo angusto, 16-18 articu- lato, arliculis parvis, approximatis ; sporis minutis , ovoideis.
Habitat in Columbia (Linden , n.° 286).
Filix rigida, crassa, opaca , angustè lanceolata ; frondulis horizontalibus ; margine convolutis.
(Longueur totale: 36-38 centim. Le stipe fait la moitié de cette dimension ; envergure, 6 centim.: largeur des frondules, 3-4 millim. Les spores sont les plus petits du genre tout entier.)
VI. Extensum.
Frondibus angustè lanceolalis; basi pinnatis, supernè pinnatifidis , stipile lenui, stra- mineo, sublùs sulcato, infernè paleaceo ; rhizomate repente, mullifibrilloso ; frondu- lis lanceolalis , inferioribus remotis, obtuse mucronalis , serralulo-scabris ; inferioribus
genres de la. famille
7^
corclatis; inlermediis horizontalibus, supernè gibbosis ; superioribus falcatis, termi- nait lanceolalâ , conformi; sporotheciis crassis, exlensis, indusio angusto; sporangiis parvis; annulo 14-16 articulato; sporis subreniformibus , lœvibus.
Habitat in Brasilia (Claussen).
Filix elata; frondulis basi remotis, apice decrescenlibus ; rhizomate crasso.
(Dimensions : longueur totale , 50 centim. et plus; stipe, 22-25 centim., atteignant à peine la grosseur d’une plume de pigeon; envergure vers le centre, 10 centim.; les pinnules stériles ont de 9-12 inillim. de largeur; les fertiles sont plus étroites.)
b. Indusium spurium.
22. ACROPTERIS , F.
Acropleris et Actiniopteris , Link, Spec. filic. , p. 79 et 80; 1841. — Asplenii et Acroslic/ii spec., Auct. var.
Sporotheciis /inearibus, terminalibus el marginalibus , conf tient ibus , partent proliférant apicilarem invadentibus , indusio scarioso , tenui, pellucido ; sporangiis magnis, rotundis, nen i/laribus ; stomate 6 ne rial o ; nervis spissis, ob/it/uis ; annulo 18-24 articulato; sporis crassis, oculo nudo facile videndis , renifor- ntibus , ovulibus trigonisque.
Frondibls fasciculalis , rachijormibus , rigidis , opacis, albidulis, pauci-nercalis , radiatis aut sim plie ibus , bi-tripartilis ; novellis {in A. septentrionali) flabellalis ; nervillis laminarum ferlilium parallclis , instar fo/iorum palrnarum sæp'e par- ti/is; stipitibus basi rufescentibus , ni/entibus.
Diagnosis : Tab. vi, A. — Fig. 1 , A. septentrionalis , Lk. — Fig. 2, A. auslralis, F. — Fig. 3, Asplénium Monlbrisoni , F. ( Fragmenlttm .)
Filices rachiformes , rigidæ , feraces ; in Europâ, Promontorio B. Spei, in Abyssinid , et in insulis Africanis crescenles.
Gênas distinclissimum ; facie peculiari ad Asplénium furcalum et ajjinia tendens.
Ce n’est pas seulement avec le genre Blcchnum ou Lomaria , mais encore avec le genre Asplénium que les acropleris ont des rapports. Les Frondes sont rachi- formes, et l'on sait que les A. furcalum et Serra tendent à l’être : les nervilles marginales remplissent dans toute leur étendue le rôle de réceptacle; l’indusium est continu et marginal. Le port de IV/. radia/a, est un peu différent de celui de VA. septentrionalis ; mais VA. auslralis, les unit entre eux par des tran-
DES POLYPODIACÉES.
77
sitions très-ménagées. Les frondes des A. auslralis et radia/a, en s’ouvrant, se comportent exactement comme les feuilles des chamcerops , des latania et de la plupart des palmiers.
ENUMERAI 10 SPECIERUM.
Septenhionalis , Lk. (F.*; Asplénium , Sclikh.* : Filix saxatilis , Lobel ) — Australis , F.* ( Acii - niopleris , Lk.; Asplénium, Sw.*) — radiala ( Actiniopteris , Lk.; Acroslichum , Walil.*).
b. Sporotheciis immersis.
25. STENOÇHLÆNA, J. Sm. (1842.)
In Journ. bot., Hook, 1842, p. 1 49-
Lomuriœ et Acroslichi spec., A lct. yar. — Olfersiœ spec., Presl. — Steganiœ spec.,
R. Br. et Lk.
Sporotheciis pinnulcts frondium ferlilium invadentibus et in sulco angusiissimo collocalis , ut apud Vittarias ; indusiu marginali , scctrioso , tenui , fugaci ; sporangiis ovatis ; annulo in plurimis 12-1 3 arliculato ; sporis ovoideis vel reniformibus.
Frondibus diplotaxicis , pinnatis ; nervillis liberis, pinnalis seu pcirallelis , creber- rimis , lenuioribus, marginem incrassnlum , argut 'e dentatum atlingenlibus ; frondulis sierilibus rigidis , lanceolatis , glciberrimis , dentalis, petiolatis ; ferti- libus anguslissimis , marginibus in juvenlule plicatis ; stipile fasciculos vaso- rum p lares minutas ferenle [in S. fraxinifolid , Presl).
Filices erectœ , rigidee, glaberrimæ ,• rarô scnndenles , feracissinue.
Diugnosis : Hook. et Baler, tab. cv, B ( S . scandens , J. Sm.); indusio carente.
Genus facie et hcibitu Olfersiœ, Lomariopsidis et Lomariobotrydis , situ autem infero sporotheciorum vittariis affine.
Dans ce genre, les frondes stériles se rapprochent tout à fait de celles des Salpichlcena ; mais les frondes fertiles s’en éloignent complètement. Les unes ont des frondules ovales, lancéolées, aiguement dentées et unies à la marge quelles fortifient en l’épaississant. Les autres sont étroites, linéaires, entières et fructifères dans toute leur étendue. Dans leur jeunesse, elles ressemblent tellement à certaines espèces de vit tarin, que si l’on voyait pour la première fois des frondules fertiles dé- tachées de leurs frondes, on pourrait les décrire comme telles. La marge forme
GENRES DE LA FAMILLE
?8
un repli régulier qui atteint le mésonèvre; peu à peu celte espèce d’indusium s’écarte et se déjette pour laisser communiquer les sporanges avec l'air extérieur, mais sans jamais se réfléchir. Ce genre dont nous énumérons seulement cinq espèces, s’augmentera probablement de plusieurs autres, encore douteuses ou peu connues; nous en avons retiré le S. Meyeriana , Presl, devenu le type du genre Lontario- bo/rys, de la tribu des acroslichées.
ENUMERATIO SPECIERU.M.
Fraxinifolia } Presl (scandens , var. y, J. Sin. ; Cuming, Fil. P/iilipp., 11. 0 317 ) — scandens , Sm. (Rhecd.*, Burm.*, Sclikli.*, statu sterili; Ilook.*) — laurifolia , Presl [scandens , var. £ , J. Sm.) — gracilis , Kze. (Zolling, PI. Jav. , 11. °! 333 et 365) — juglandifolia , Presl (Cuming, Fil. Philipp., u.° 133, partira. ) .
h. Sporangiis coslalibus; indusio fornicato.
24. SALPICHLÆNA, J. Sm. (1842.)
I11 Journ. bot., Hook. , tv, p. 168.
Salpichhenæ et Blechnopsidis spec., Presl, Epim. bot. , p. 115 et 122.
Blechni spec., L. Kallf., Presl, J. Sm., etc.
Sleganiæ spec., R. Br.
Sporotheciis angustis , elongaiis , apicern frondium non at/ingenlibns ; rnesonevro approximalis , angustissimis in frondulu laid ; indusio crasso, primant gib- boso y injlexo , posleà rcsupinaio , rufescenle ; receplaculo hnean; sporangiis ovoideis ; annti/o facile soluto , 18-26 arhculalo ; sporis ovoideis , Icecibus. Frondibus hornomorphis , pinnatis vel bipinnalis ; frondulis ferlihbus cingustio- ribus (in S. volubili) ; rnarginc integerrimo ; nervillis parallelis , leniussimis , tien- sis s irais , ad marginem incrassalum , planum coa/ihs; rachi erecio aut scati- dente ; fasciculis vasorum 8-10 : duobus basilanbus Uncanbiis , 6-8 superiori- bus , orbiculaùm disposilis.
Filices magnæ , ereclœ aut scandenles , pinnalce , elegantes.
Diagnosis : IIook. et B., /. cit., tab. xciii (bond). (S. volubilis, J. Sm.)
Genus proprium , ad Blechnum lendens.
Le faciès de ces plantes est parfaitement distinct. Dans toutes les espèces les pinnules sont alternes, lancéolées ou lancéolées-linéaires, entières, à nervilles ex- trêmement nombreuses, très-déliées, rapprochées, colorées et comme pellucides, étant vues entre l’œil et la lumière; elles se rendent vers la marge qui est épaisse
DES POLYPODIACÉES.
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et forme une petite bande étroiie et continue. Les sporothèces, parallèles, étroits, n’atteignent pas le sommet de la pinnule fructifère; ils sont formés d’un très-large indusiuin coloré, attaché très-près d’un mesonèvre étroit qui fait saillie. Les spo- ranges s’attachent à l’aisselle de cet indusium, lequel étant enlevé, laisse voir une nervure qui court le long du trajet de la lame, sur laquelle ce tégument était fixé; c'est là le réceptacle. Dans le S. volubilis , les sporothèces sont bombés et ont une apparence cylindroide; l’indusium se roule sur le mesonèvre sans y adhérer; il s’ouvre à la maturité de dedans en dehors, et s’étale à plat sous l’aspect d’une membrane scarieuse, colorée; dans les autres espèces il est moins apparent. Le S. Finlaysoniana a cette même organisation, mais les sporothèces et leur indusium sont excessivement étroits; on croirait voir une fronde de vil l aria, posée sur une lame large de lomariopsis ou de toute autre fougère à frondules dilatées. Le mésonèvre est en saillie; il est comme creusé à sa base, sur laquelle s’attachent les sporanges.
ENUMERATIO SPECIERUM.
Scandens , Prcsl {volubilis, J. Sm. in Hook., loc. cit. [ pariiculœ .*] ; Blechnum, Bon*) — volu- bilis, Presl , non J. Sm. {Blechnum , Kze.*) — Finlaysoniana {Blechnum , Hook. et Gr.* ) — Orien- tais {Blechnum, Schkh.*) — Cumingiana {Blechnum orientale , J. Sm. , var. Cuming, Filic. Philipp. , n.0' 166, 257 et 259) — Patersonii ( Lomaria , Spr. , Kze.*; Stegania, R. Br.).
“ Xervillis anastoinosantibns.
d. Areolis costalibus.
25. SADLERIA , Raulf. (1824.)
Enum. Filicum, p. 162.
Blechnum {Sadlevia) , Gaudich. , Yoy. de la Bonite, tab. lxxviii et cxxxiv.
Sporoth ecus coslaltbus , marginem non aliingenlibus ; indus io crasso , persistentc , ad receplaculurn cristœformi adhærenle ; sporangiis ovoideis; annula 16-17 articulalo , stomio anguslo , 10-12 nervato ; sporis ovoideis, crassis.
Frondibcs crassis, opacis , rigidis, pinnato-pinnatijidis ; frondibus altérais, ap- proximatif , linearibus , longis , acuminatis , sessi/ibus ; segment is 4° ultra, subarcuatis , obtusis ; stipitibus profundè canaliculatis ; fasciculis vaso- rum i5- 17, inæqualibus ; caudice subarborescenle ; nervi/lis juxlà mesonevron areolas arcuatas primum formantibus ; postea liberis et ad marginem mcrassa- tum coalescentibus.
8o
GENRES DE LA FAMILLE
Filices magrue, arborescentes.
Diugnosis nostr. : Tab. vu, A. — Fig. 1, S. cyathoides , Kallf.
Ce genre renferme des fougères que nous croyons toutes arborescentes. Les nervilles sont anastomosées près de la côte médiane ou mésonèvre. Toutefois, M. Gaudichaud , dans les détails qui accompagnent les sadleria , n’a point repré- senté ces aréoles dans le S. squarrosa , dont il a donné cependant une excellente figure. M. Presl ne parle pas non plus d’aréoles costales, quand il donne ( Epirn . bot . , p. 1 20) les caractères de son Sadleria ; mais il y a omission évidente, car elles existent pour les S. Kaulfussiana et Souleytiana.
Ces fougères sont fort belles, très-développées, à pinnules linéaires, dont les segments sont profonds, roides, obtus, étroits, opaques et épais. Elles sont rares dans les collections.
ENUMERATIO SPECIERUM.
S. cyatbeoides, Klfss. (S. Kaulfussiana , Garni.*; B. Fontanesianum , Ejusil.* ) — squarrosa , Ejusd.* — Souleyliana , Ejusd.*
B. Areolis univeisalibus. (Pseudo-lomarieæ.) a. Frondibus sterilibus et ferlilibus diversis.
26. DENDROGLOSSA, F.
Dendroglossa et Gymnopteris , Presl, Epimcl. bolanic. , p. 149 (1849).
Leplochili spec., F., Hist. des acrostich., p. 87.
Gymnopteridis spec., .1. Sa. in Hook. , Journ. bol., 111, 403.
Acroslicbi spec., L. Amœnit. acad., 1, 148; Ejusd. Sp. Pi., 1523; Retz, Observ. vi, 39.
Frondibus simplicibus pinnalifidisque ; sterilibus dissimilaribus , lanceolatis , in~ legris , sinnatis , pinnatifidis , laciniis lanceolatis , infimis biparlitis ; nervillis anastomosanlibus , appcndiculalis ; ferlilibus linearibus , simplicibus oui pinrui- tis, segment is angustissimis , nervillis crassis , areo/as longas he.vagonoideas formantibus ; rliizomate crasso.
Sporotheciis nervi/laribus , confluent ibus , acervos acrostichearum simulantibus , ramo super iori areolarum insertis ; indusio spurio , angusto , marginal/ ; spo- rangiis uniserialis , ovoideis ; annula 12-14 cirliculato; sporis papillatis.
Filices le ne r a , aspectu vario ; lndicœ nul Philippinenses ; frondes stériles ampUe; fer- tiles angustissinuv.
Diugnosis noslra : Tab. vu, B. — Fig. 1, D. subr/itincpiejida , F. — Fig. 2, D. rpter- cifolia, F. — Fig. 3, D. taccccfolia , F. ( Gymnopteridis spec., Presl.)
DES POLVPODIACÉES.
8l
Le mode d’aüache des sporanges ayant été déterminé par M. Presl dans un cer- tain nombre de leplochi/us, nous les avons fait sortir des acrostichées pour leur donner une place parmi les lomariéps, en convenant toutefois qu’elles ne l’oc- cupent peut-être pas d’une manière définitive. Aucun groupe ne peut, sans incon- vénient, recevoir ce genre. Il s’éloigne considérablement par le port des selliguea et des anlrophyum , ainsi que des bémionilidées ; il a, par ses frondes fertiles, de l’analogie avec le Stenochloena et par ses frondes stériles avec le Gymnopteris. C’est un genre de transition assez convenablement placé entre les lomariées et les vittariées.
ENUMERATIO SPECIERUM.
JSormalis , Presl ( Leptochilus minor , F.*). — lanceolata , Presl ( Acrostichum , L. ; Leptochilus Linneanus , F.*) — latifolia ( Gymnopteris , Presl ; Leptochilus hilocarpus , F.*) — subquinquefida [Leptochilus , F.*) — taccœfolia [Leptochilus , F.*) — quercifo/ia [Gymnopteris , Presl; Ophioglossum . Houtt.* ; Osmunda , Jacq.* ; Acrostichum, Schkh.*).
b. Frondibus confôrmibus ; apice fertilium plus minùsve contracto.
27. HYMENOLEPIS, Kaulf. (182/..)
Enum. filic. , p. 1 4 6.
Hymenolepis , Presl, Epim. bot., p. 158, et Macroplethus , l. cil., p. 141.
Gymnopteridis spec., Ejusd., Tentam. pterid. , p. 244.
Lomariœ , Onoclece , Schizœœ et Âcroslichi spec. A uct. var.
Sporotheciis linearibus , conflue ntibus , mesonevron tegenlibus ; in juvénilité fré- quenter margine larn inarum révolu to , abscondilis ; receptciculo lineari, meso- nevro contiguo ; sporangiis rolundis , maximis , fcisciculcitis , pedicello ramoso , tiim midis, lùm episporio spurio donatis, inter squcimas (scilicet sporcmgiaslra tninsmutalione annuli et sacculi prov enienticî) immixlis ; stomate sex nervato , nervis ob/itjuis, inœqualibus ; annu/o laiissimo , 12-1 3 arlicu/alo, rarb , saccu/is et sporangiis abortivis, ad apicern pcdicellorum soli/ario; sporis reniformibus. Frondibus simplicibus, spissis, opacis, lineari-lanceolatis, apice Jructifero contracto , angustissimo , recto aut curvalo; basi abrupte strangu/alo ; nervillis anastomo- sanlibus, areolis irregularibus , creberrimis , appendicitla/is ; rhizomate repente.
Filices Africanœ et Asialicce , erectœ, integerrimœ , coriacece ; mesonevro robuslo.
Diagnosis : Klfss. , l. cit. ( pessima ). T ah. nosl. VI , B ,fig. \,H. mucronata , F. — Fig. 2, H. ophioglossoides , Klfss., et fig. 2', Statu indusialo : Jîg. V et l", Sporangicc in squamas transmutatœ ; fig. 2", Sporangia ad annulum reduclct.
Ce genre est parfaitement distinct. Les lames se modifient à la manière des photinopleris et des nevrop/alyceros en devenant fructifères; elles se rétrécissent
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GENRES I)E LA. FAMILLE
considérablement vers le sommet et passent à la forme linéaire. Kaulfuss attri- buait à cette plante un double indusium, et il est bien établi quelle n'en a qu’un seul; encore étant produit par l’amincissement de la marge, prend-il place parmi les faux indusium, semblables à ceux qu’on observe dans un grand nombre d'acrostichées. Les sporanges sont attachées sur un réceptacle qui touche le méso- nèvre; il est de couleur noirâtre et très-peu proéminent. Dans X H. p/atyrhynchus , la lame devient elliptique ainsi que le réceptacle. Celte particularité a paru suffi- sante à M. Presl pour former le genre Macroplethus (/. cil.) ; mais cette modifica- tion, qui n'est qu’une sorte de dilatation, ne nous a pas semblé avoir l’importance que lui accorde cet auteur; tous les autres caractères, notamment ceux fournis par la nervation, la consistance, le mode d’attache et la forme des sporanges, etc., étant exactement semblables.
INous avons représenté dans notre diagnose les modifications que subit la spo- range; elles sont la constatation éclatante de notre opinion à l’égard des sporan- giastres, que nous regardons comme des sporanges arrêtées dans leur développe- ment; la fig. 2" la représente réduite à l’anneau; la fig. 1' transformée en une écaille qui permet de reconnaître l’anneau et le stoma; enfin la fig. iM difforme et simulant un sac irrégulièrement lobé.
ENUMERATIO SPECIERUM.
Ophioglossoides , Klfss.* (F.*; Gymnopleris spicata , Presl , fragm.*) — mucronata , F.* frngm. [Ophioglossoides , Blum, Kze.* non Klfss.) — revolula , Blum. (Kze.*) — platyrhynchos , Kze. (3/a- croflethus, Presl). — validinervis , Kze.
Considérations générales sur le groupe des Lomariées.
M. Presl vient tout récemment ( Epimeliœ bo/anicæ, 1848) de créer dans ce groupe un assez grand nombre de genres, sur la valeur desquels nous ne sommes pas parfaitement édifié. Ils sont au nombre de six, savoir:
1. Parablechnum (/. cil., p. 109), B/echnum à frondes monotaxiques, intermé- diaire entre ce même genre et le Mesothema. Il existe un indusium propre, qui, au lieu de s’attacher à la marge, s’en éloigne un peu. Du reste, les espèces, fai- sant partie de ce genre, ont le faciès des lomaria, avec lesquels nous croyons devoir les laisser; nous basant sur cette considération que dans tous les lomaria les indusium ayant une origine qui leur est propre, laissent toujours entre eux et la marge un espace restreint, il est vrai, mais plus ou moins appréciable. Type : Rlechnum procerum , Labill.*
2. Dislaxia (ouv. cit., p. 110), distinct du genre Mesothema par des frondes monomorphes et du B/echnum par des sporothèces, situés au milieu de la lame
DES POLYPOD1ACÉES.
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ou, pour parler plus exactement, entre la marge et le mésonèvre. Type: Blechnum fraxineum , Willd.
3. Mesothema (ouv. cit. , p. 1 1 i), à sporothèces placés comme ceux du Distaxia , mais avec des frondes dimorphes. Nous accordons une assez grande valeur à ce caractère, cependant il ne nous semble pas évident dans les espèces de blechnum, ramenées par l’auteur au Mesolhema. Les frondes fertiles sont un peu rétrécies, mais elles conservent la même forme et souvent même sans altération.
4- Spiccinlà (ouv. cit., p. 1 1 4-) » fondé sur le Lonmria Spicanl d’Europe et in- termédiaire entre les blechnum et les lonmria , quoique bien plus voisin de celui-ci, car le caractère dimorphique est ici assez prononcé pour lui accorder de l’impor- tance. Les sporothèces ne confinent pas rigoureusement avec la marge, la partie libre est plus considérable que dans les lonmria et moins que dans le Mesolhema.
5. Blechnopsis (ouv. cit., p. 11 5), véritables blechnum de port et d’organisa- tion. Ils en diffèrent toutefois, d’après M. Presl, par des nervilles qui atteignent la marge et forment des arcs en s’unissant à leurs correspondantes. Voici ce que nous avons vu: les nervilles se rendent vers la marge, mais elles en sortent toutes sous forme de dents, de manière à donner à la pinnule une apparence serretée. Elles sont donc absolument libres et leur indépendance résulte de ces denticulalions mêmes. Si l’on voulait regarder ce caractère comme générique, il y aurait lieu de former une foule de genres nouveaux, de port et d’organisation semblables.
6. Orthogramme (ouv. cit., p. 121), nous ne connaissons ce genre que par la planche 207 , des Icônes filicum de 1\IM. Hooker et Greville. Il paraît que les nervilles/ se comportent comme dans le Blechnopsis. Ce caractère n’est pas appa- rent dans la figure que nous venons de citer. Le faciès du type permet facilement de reconnaître un Lomaria. Le dimorphisme est évident. Ce genre est au Lonmria ce que le Blechnopsis est au Blechnum.
Toutefois, en refusant de reconnaître ces genres, nous avons mis à profit quelques- uns des caractères sur lesquels ils ont été fondés, pour en faire des sous-genres.
Quoique nous ayons admis dans ce groupe huit genres, il en est quelques- uns qui peuvent être regardés comme légèrement dissidents : 1 ' Acropleris , par ses frondes rachiformes, à peu près dépourvues de chromule et qui semble se rap- procher de certains asplénium , à frondes roides et étroites; le Dendroglossa qui mériterait peut-être à lui seul de former un groupe distinct, intermédiaire entre les lomariées et les vittariées; enfin l’ Hymenolepis , qui se rapproche du Necro- dium par la consistance et la nervation de la fronde, et du Pleurogramme par la situation des sporanges, attachées au mésonèvre.
VITTA1UEAE; Nervillis
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GENRES DE LA FAMILLE
II. Gymnosoria : A JTTARIEÆ.